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POÉSIES de Mallarmé (résumé et analyse de l’oeuvre)

Publié le 19/09/2015

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Beaucoup meurent sans l’avoir trouvé, et ne le trouveront pas, parce que, morts, il n’existera plus ni eux. Je suis mort et ressuscité avec la clef de pierreries de ma dernière cassette spirituelle. » La plupart des exégètes de Mallarmé se sont interrogés sur la nature de la découverte qui a été à l’origine de ce qu’ils reconnaissent être une véritable conversion. G. Delfel a pensé que ce fut celle du platonisme (L’esthétique de Mallarmé). G. Michaud croit au contraire que Mallarmé prend connaissance, à cette époque, de la philosophie de Hegel. Villiers de l’Isle Adam et Eugène Lefébure auraient été les introducteurs de cette philosophie auprès du poète. Depuis deux- ans environ, Mallarmé composait Hérodiade. Au cours de ce travail, il avait insensiblement perdu toute foi en une divinité quelconque. L’impossibilité de croire, à laquelle il parvient après ces deux ans de réflexion, le conduit à reconsidérer avec plus d’attention encore le problème du Néant qu’il posait toujours en termes baudelairiens. Le poète vise à ce moment à se libérer de son imagerie et de ses rêveries anciennes. Il cherche à faire en lui le vide. 

POÉSIES de Mallarmé. Sous ce titre ont été réunis en 1898 tous les poèmes en vers réguliers de Stéphane Mallarmé (1842-1898) à l’exclusion des Vers de circonstance, adresses rimées, quatrains écrits sur des albums d’autographes ou envois de vœux à l’occasion de fêtes. Ces poèmes, dont la date de composition varie entre 1862 et 1896, ont été à plusieurs reprises modifiés par le poète à la faveur d’une réimpression. L'étude comparée des différentes leçons

de ces œuvres permet de saisir l’évolution de la pensée poétique de Mallarmé, mais surtout de dégager son effort vers des modes d’expression nouveaux. Les poèmes sont classés à peu de choses près dans un ordre chronologique. Si d’autre part nous notons que le poète s’est toujours soucié du problème de la composition d’un livre, il est possible d’attribuer à cette série de remarques une certaine importance pour la compréhension de l’œuvre de Mallarmé. Mallarmé fut toujours hanté par l’idée, de l’Unité. Il entend bien que cette idée doit s’incarner dans une œuvre. A Verlaine, il écrit cette profession de foi, rééditée sous le titre d’Autobiographie : "J’ai toujours rêvé et tenté autre chose... Quoi ?... Le Livre, persuadé qu’au fond il n’y en a qu’un, tenté à son insu par quiconque a écrit, même les Génies. L’explication orphique de la Terre, qui est le seul devoir du poète et le jeu littéraire par excellence : car le rythme même du livre, alors impersonnel et vivant, jusque dans sa pagination, se juxtapose aux équations de ce rêve, ou Ode." Il veut donc réaliser en une Somme ses recherches et ses découvertes, dans toutes leurs correspondances, et par delà ce vœu se constituer lui-même en un ...

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