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POÉSIES de Whittier

Publié le 19/09/2015

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POÉSIES de Whittier

 

 

 

 Recueil de vers de John Greenleaf Whittier (1807*1892), publié dans l’édition de Cambridge en 1894. Cette anthologie rassemble tout ce qu’il importe de connaître de ce fécond poète (son œuvre complète comprend plus de 20 volumes) qui, plus que Longfellow, et avant Walt Withman, est le poète nord-américain par excellence. Whittier n’était guère cultivé, et donne l’impression d’avoir travaillé un peu vite, toujours à la limite de l’improvisation. Le mètre et la grammaire sont souvent négligés, les longueurs abondent. Mais si l’art lui fait défaut, ni le tempérament, ni la sensibilité ne manquent à Whittier. Nombre de ses vers ont un caractère polémique et se réfèrent à des événements ou des personnages de l’époque. On peut encore lire avec intérêt et même avec émotion, grâce à la chaleureuse passion qui les anime, « Les chasseurs d’hommes » [The Hunters of Men], invective contre les marchands de chair humaine, ou « Ichabod », publié en 1849, où Whittier exprime avec noblesse la désillusion qu’éprouva l’Amérique lorsque Daniel Webster (1782-1852), l’un des chefs du mouvement aboli-tionniste, adhéra au compromis signé avec les États du Sud qui, sans éviter la guerre civile, retarda l’abolition de l’esclavage. « La patrie, écrit à ce propos Whittier, qui fut iière de lui - Ne doit pas aujourd’hui l’insulter - Ni marquer d’une honte plus profonde son front baissé -Couvert de déshonneur - ...Quand la foi a été trahie - Quand l’honneur meurt - L’homme meurt lui aussi ». On peut rattacher au même groupe l’hymne «Laus Deo », sorte de Te Deum en l’honneur des lois qui abolissaient l’esclavage. Les œuvres les plus durables de Whittier sont sans doute ses ballades, qui ont une fraîcheur et une spontanéité toute populaire, les poèmes qui décrivent la Nouvelle Angleterre et enfin ses pièces d’inspiration religieuse. Citons d’abord « Maud Muller », publié en 1854.

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