POMPES FUNÈBRES. Jean Genet (résumé)

POMPES FUNÈBRES. Le prétexte de ce

roman, publié en 1944, de l’écrivain français Jean Genet (né en 1909), est la mort, sur le pavé de Paris, d’un jeune résistant que l’auteur aimait. Cette mort, comment l’accepter, comment n’en pas souffrir ? De très beaux livres ont traité, d’une tout autre manière il est vrai, ce thème de la disparition d’un être cher. Il n’est pas étonnant que Genet, à sa façon, y soit venu. Son œuvre entière témoigne d’une révolte de la sensibilité contre ce qui l’a blessé. Et ce qui blesse le plus, c’est la mort quand on la rencontre et, le reste du temps, le mal. Avec celui-ci chacun compose comme il peut. On ferme les yeux, on se fait une raison. Pour Genet, s’endurcir est le seul moyen de se protéger. Quelques-uns y réussissent assez facilement, ou tout à fait. Ce sont les personnages qu’il admire. Certains en sont arrivés à un tel degré de perfection que leur « sainteté » les met à part, leur confère un sombre éclat un peu inhumain. De cette sorte est ici le bourreau berlinois. Il a réussi ce tour de force : devenir un fonctionnaire de l’assassinat. Et il vit tranquille, dans un appartement bourgeois, avec son jeune amant. Celui-ci, Érik, est un garçon très