Devoir de Philosophie

PRÉFACE A UN LIVRE FUTUR de Lautréamont (résumé et analyse de l’oeuvre)

Publié le 22/09/2015

Extrait du document

 

 

Cette œuvre de Lautréamont (Isidore Ducasse, 1846-1870), qu’on appelle aussi Poésies ne fut publié qu’en 1920. Ducasse avait cependant fait imprimer deux plaquettes, en 1870, qui contenaient respectivement la première et la deuxième partie de cette Préface ; mais les différentes poésies qui devaient la suivre n’ont jamais été retrouvées. Œuvre d’un des esprits les plus lucides et les plus étranges de son temps. Poésies se pose délibérément comme un déni des Chants de Maldoror. Si ces derniers sont « la revanche de l’irrationnel, l’affirmation des forces obscures, l’explosion volcanique de nappes souterraines incandescentes », il n’en demeure pas moins vrai qu’ils furent, consciemment, élaborés par un poète « en voie de formation », qui propose au lecteur, avec cynisme, d’assister à cette étrange parturition. De ce travail, Isidore Ducasse sortit Lautréamont. « Non seulement les six chants n’étaient pas dans sa tête [au moment où il les entreprit], mais cette tête n’existait pas encore et le seul but qu’il pouvait avoir, c’était cette tête lointaine, cette espérance... ». L’homme écrit, mais inversement l’écriture enfante l’homme. La démarche de l’esprit créateur est ici consciemment soumise au contrôle de la création elle-même. Il y a réaction de l’une sur l’autre. L’ « ouvrage en cours » puise, au fur et à mesure que s’explique l’artisan, dans sa propre éclosion, les raisons de se poursuivre. Poème et poète, liés dans cet effort de lucidité suprême, défiant d’ailleurs contaminent le lecteur, aboutissent à une véritable transposition de personne, qui ne ae reconnaît plus et s’étonne de

 

l’étrangeté de la métamorphose. 

Liens utiles