PROTÉE de Paul Claudel (Résumé et analyse)

PROTÉE. Œuvre théâtrale de l’écrivain français Paul Claudel (1868-1955). publiée en 1914 avec la Cantate à trois voix sous le titre Deux Poèmes d’été; remaniée en 1926 et 1955; représentée pour la première fois à la Comédie de Paris en 1955, avec une musique de Darius Milhaud. Cette farce lyrique et mythologique, Claudel l’a composée comme un divertissement, pour le plaisir de s’abandonner à sa truculence bourguignonne, à sa verve comique un peu épaisse, à son goût de la plaisanterie énorme. Il a choisi un vrai livret d’opérette, dont on a pu dire qu’il tient à la fois de la Belle Hélène et de La guerre de Troie n’aura pas lieu. La nymphe Brindo-sier est aimée du dieu Protée qui règne sur l’île de Naxos. Protée est « un pauvre dieu de sixième classe », dont tous les tours sont éventés, mais il vit fort à son aise car l’invention du celluloïd et des boutons-pression a fait de Naxos l’un des premiers fournisseurs de la haute couture.