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« Psychopathologie de la vie quotidienne » de Freud (fiche de lecture)

Publié le 24/07/2012

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freud

... forme de justice "divine". Pressentiment: Chez Freud, pressentir une chose avant qu'elle n'advienne, n'est qu'une conclusion de l'esprit. Il n'y croit pas du tout. Pour lui, par exemple, être justement en train de penser à une personne juste avant de la rencontrer de manière fortuite, n'a rien de mystérieux. Il constate qu'il s'agit bien souvent d'un manque d'attention aux événements précédant la rencontre. L'inconscient, lui, a vu de loin, ou entendu une chose qui annonce l'arrivée de la personne, ce qui va déclencher une pensée liée à la personne dans la conscience. La source de la pensée étant inconsciente et l'association de celle-ci avec la rencontre, laisse croire à un pressentiment. Par contre, Freud classera dans le pur hasard, ce qui ne semble pas avoir d'explication psychique. Il ne faut pas oublier que Freud a été confronté à des situations très douloureuses, qui ont forgé sa certitude. Il était, en effet, tranquillement avec une patiente alors que son fils était entrain de mourir. Pour lui, si le pressentiment était une réalité, nul doute que la pensée de son fils aurait jailli dans son esprit à ce moment là, compte tenu des sentiments qu'il éprouvait pour son enfant. Le déjà-vu: Par exemple, la sensation d'avoir déjà vu un lieu où l'on ne s'est jamais rendu, ...

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« de la méprise se trouve dans l'inconscient du sujet.

Dans le cas de prêt d'argent par exemple, on retrouve des sources telle que, la peur de ne pas être remboursé, lapeur de manquer, la suite d'un engagement pris dans des conditions ne prenant pas en compte, car refoulé, le non désir de prêter.

Freud s'appuie sur un exemplesimple comme poster une lettre.

Après l'avoir écrite, je peux décider de la poster, ensuite je continue mes activités quotidiennes et lorsque la situation me le permet, lesouvenir ressurgira dans mon esprit afin que j'effectue peut être un détour par la boite pour y glisser la lettre.

Je n'ai donc pas besoin de garder constamment à l'espritla nécessité de réaliser cet acte.

Il revient de lui-même à la conscience lorsque c'est utile.

Dans le cas où la lettre est oubliée sur le bureau, dans la poche d'un vêtementou n'a pas été cacheté, etc, il semble qu'un élément intérieur à l'individu ai fait obstruction à la réalisation du projet.

Il arrive même qu'après s'être rendu compte de laméprise ou de l'oubli, on cherche à rétablir l'action.

Mais une autre perturbation apparaît et empêche à nouveau la réalisation de celle-ci.

La psychanalyse feravraisemblablement ressortir un désir inconscient de ne pas le mener à bien.

La prise en compte consciente des motivations à l'obstruction du projet débloquera lasituation soit par la vision de la nécessité du projet malgré les réticences, ou par sa modification afin de le rendre compatible avec soi ou simplement en suspendant leprojet.

En conclusion, la non réalisation d'un projet autorise à penser à l'existence de motifs inavoués et/ou refoulés.

Dans le cas d'une maladresse, comme leremplacement d'une action par une autre, ou d'un objet par un autre, la cause n'est plus à rechercher dans un désir de non réalisation mais plus dans le désir refoulé deréaliser un acte.

Celle-ci vient alors s'immiscer, à la faveur d'une baisse de vigilance, dans la vie du sujet, dans une situation regroupant les éléments permettant sonapparition.

Par contre, si les raisons de l'erreur restent refoulées dans les profondeurs de l'individu, elles risquent de se manifester de nouveau dans la vie du sujet dela même façon ou sous une autre forme.

L'exemple de la tentative d'ouverture de la porte du bureau avec la clef de la maison se trouvant sur le même trousseau,témoigne d'un désir de rentrer chez soi plutôt que de se rendre au travail.

Le faux pas, le fait de se blesser dans certaines circonstances, sont autant d'auto-agressionsrésultant d'un désir d'attirer l'attention que d'arrêter une action que l'on ose pas stopper sciemment ou de se punir d'une chose que l'on aurait fait et que l'on réprouve,etc.

Les sources des actes manqués peuvent être dans l'association mentale inconsciente lié à l'action en cours ou simplement au désir refoulé de mettre en œuvre uneaction inavouée, dans ce dernier cas la baisse de vigilance permet à l'inconscient de parvenir à ses fins.

Comme dans les oublis, la répétition d'actes manqués oud'erreurs, ouvre une porte royale vers la nécessité d'approfondir les causes inavouées de ces répétitions et de se poser la question des raisons intimes de ces actes.Conclusion: Déterminisme, croyance au hasard et superstition.

Points de vue de l'auteur. Ici, Freud aborde les systèmes de croyance liés: aux évènements de la vie de tous les jours dont l'interprétation peut être multiple et aux conclusions rapides, faites àla suite d'une situation laissant entendre un certain déterminisme.

Il précise que les actes qu'il a développé ne porte en eux que la seule influence de l'inconscient etque toute autre interprétation ne peut être perçue, que comme une volonté inconsciente de croire en quelque chose d'autre.

Dans l'esprit d'une personne lambda et nonsuperstitieuse ou paranoïaque, les actes manqués, les lapsus, les erreurs et oublis divers, ne sont attribués qu'aux faits du hasard.

Pour le psychanalyste les raisons sesituent dans les profondeurs de l'inconscient et ces manifestations peuvent être utilisées pour connaître et comprendre nos fonctionnements.

Ils sont la manifestationd'un désir ou d'un refus cherchant à s'exprimer et arrivant à ses fins grâce à une faille dans la vigilance consciente du moi.

Croyance paranoïaque: Freud souligne,chez les paranoïaques, une aptitude particulière à remarquer ces événements chez les autres, comme une manifestation volontaire leurs étant destinée.

Cesévènements qui semblent insignifiants revêtent, pour le paranoïaque, une grande importance car, ils prennent un certain sens pour eux.

Ils en tirent des conclusion surles motivations des personnes ayant commis ses erreurs.

Ainsi, certains peuvent imaginer un complot, parce qu'une personne aura oublié un simple rendez vous.

Toutce qu'ils observent chez les autres est significatif, donc susceptible d'interprétations de nature souvent négatives, à leur encontre.

Superstition: Pour Freud, il n'existepas de hasard intérieur (psychique), mais bien des hasards extérieurs (monde réel).

Pour les superstitieux, les évènements inhabituels sont des manifestations pouvantdonner des informations sur la nature des événements à venir.

Le hasard porte en lui des réponses pouvant être cachées.

Freud ne croit pas qu'un événement pourlequel sa vie psychique n'a pris aucune part, puisse lui apprendre quoique ce soit.

Il conclut, que la racine des superstitions se trouve dans le mélange de l'ignoranceconsciente et de la connaissance inconsciente de la motivation des hasards psychiques.

Le superstitieux ne sait rien de la motivation de ses propres actes accidentelset que, cette motivation cherche à s'imposer à sa connaissance.

Il déplace la cause vers le monde extérieur afin d'éviter toute remise en question personnel (voirp.324).

Freud va plus loin et affirme :« mythologie et religion ne sont rien d'autre qu'une psychologie projetée dans le monde extérieur ».

Selon Freud, lorsque leshommes ont commencé à penser, ils ont voulu résoudre les mystères du monde.

Les accidents, les hasards de la nature, étaient interprètes comme des signes à leurségards, ils se comportaient comme des paranoïaques et tiraient des conclusions des moindres événements.

Ils les interprétaient comme des signes divins.

Dans notresociété moderne, ces attitudes semblent persister, mais la connaissance du psychisme permet de s'en défaire.

La superstition est bien souvent l'attente d'un malheurchez celui qui aura refoulé, pour des raisons éducatives, un désir de nuire à autrui, il vivra dans la crainte inconsciente d'un malheur devant venir le frapper à titre dechâtiment.

C'est une manière, pour lui, d'attendre une certaine forme de justice "divine".

Pressentiment: Chez Freud, pressentir une chose avant qu'elle n'advienne, n'est qu'une conclusion de l'esprit.

Il n'y croit pas du tout.

Pourlui, par exemple, être justement en train de penser à une personne juste avant de la rencontrer de manière fortuite, n'a rien de mystérieux.

Il constate qu'il s'agit biensouvent d'un manque d'attention aux événements précédant la rencontre.

L'inconscient, lui, a vu de loin, ou entendu une chose qui annonce l'arrivée de la personne, cequi va déclencher une pensée liée à la personne dans la conscience.

La source de la pensée étant inconsciente et l'association de celle-ci avec la rencontre, laissecroire à un pressentiment.

Par contre, Freud classera dans le pur hasard, ce qui ne semble pas avoir d'explication psychique.

Il ne faut pas oublier que Freud a étéconfronté à des situations très douloureuses, qui ont forgé sa certitude.

Il était, en effet, tranquillement avec une patiente alors que son fils était entrain de mourir.Pour lui, si le pressentiment était une réalité, nul doute que la pensée de son fils aurait jailli dans son esprit à ce moment là, compte tenu des sentiments qu'il éprouvaitpour son enfant.

Le déjà-vu: Par exemple, la sensation d'avoir déjà vu un lieu où l'on ne s'est jamais rendu, il l'explique par la faculté du cerveau à reconstruire desimages dans la mémoire à partir d'éléments émotionnels du passé.

Freud explique qu'un événement ou un lieu en mémoire n'est qu'une construction mentale intégrantun ressenti inconscient et des éléments objectifs lointains.

Le mélange des deux peut tout à fait donner une image assez nette dans l'esprit, mais cette image esttotalement inconsciente et sans aucune réalité.

Si on se rend dans un lieu ayant les caractéristiques de cette image, alors le sentiment de déjà-vu se manifeste avec unecertaine force.

A ce moment là, une personne portée à croire se laissera facilement glisser dans une croyance ou une autre.

Elle pourra même attribuer à ce ressenti,une valeur prophétique.

Freud explique les quelques sensations de « déjà-vu » qu'il a, lui-même, éprouvé, comme « le réveil de conceptions et de projets imaginaires(inconnus et inconscients) qui correspondaient, chez lui, au désir d'obtenir une amélioration de sa situation.

» p.334.

Freud conclut en une série de questions:Pourquoi, comment et dans quelles conditions, un oubli, un lapsus, un acte manqué, etc se manifeste? Pourquoi certaines pensées doivent utiliser ce genre desubterfuge pour se manifester? Et enfin, qu'elle est le rapport entre la source de l'erreur ou de l'oubli et la situation dans laquelle ils se manifestent?. »

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