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QUO VADIS ?

Publié le 05/04/2013

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Paru en 1895, ce livre eut un succès foudroyant ; en un an, la version anglaise se vendit à huit cent mille exemplaires. Il a été traduit en une trentaine de langues et on en a tiré une pièce de théâtre, un opéra et trois films, dont une superproduction américaine, en 1951. L'auteur a reçu le prix Nobel de littérature en 1905.

« .---- ---- - EXTRAITS « A côté de chaque condamné vinrent se placer des esclaves armés de torches, et quand le cor eut sonné le commencement du spectacle, ils mirent le feu à la base des poteaux. ,.

Une rencontre coup de foudre Vinicius était sans toge, selon l'usage, vêtu seulement d'une tunique écarlate , d'où ses bras cerclés d'or sortaient nus et purs, trop noueux peut-être, bras du soldat faits pour le glaive et le bouclier.

Il portait une cou­ ronne de roses.

Avec ses sourcils d'un seul arc, avec ses yeux splendides et son teint hâlé, il signifiait la jeunesse et la force.

Il parut si beau à Lygie, qu'elle parvint à peine à articuler : - Salut à toi, Marcus ...

Il disait : - Heureux mes yeux qui te contemplent ! heureuses mes oreilles qui perçoivent ta voix plus douce que les ci­ thares et les flûtes.

Je savais te revoir ici.

Pourtant, à ta venue , toute mon âme a pal­ pité d'une joie neuve.

Ses yeux rayonnaient d'un ravissement sans bornes.

Il la regardait comme s'il eût désiré s'imprégner de sa vue.

Lygie sentit que, dans cette foule et dans ce palais, il était le seul être qui lui fût proche, et elle se mit à le questionner sur toutes ces choses qui, pour elle, étaient incompréhen­ sibles et lourdes d'épouvante .

D'où savait­ il qu'il la trouverait dans la maison de César ? Pourquoi était-elle ici ? Pourquoi César l'avait-il enlevée à Pomponia ? Ici, tout lui faisait peur.

Elle voulait retourner auprès de sa mère.

La cruauté des jeux du cirque Alors, tous les fauves fondirent sur le tas des chrétiens.

Quelques femmes ne purent retenir des cris d'épouvante, qu'étouffèrent les applaudissements du peuple, bientôt taris à leur tour par le désir de tout voir.

Et l'on vit des choses effroyables, des têtes sombrant complètement dans des gueules béantes, des poitrines ouvertes en travers d'un seul coup de croc, des cœurs et des poumons évulsés ; et l'on entendit les os qui craquaient avec fracas sous les mâchoires.

Des lions, saisissant leurs victimes par les côtes ou le dos, se ruaient en bonds affolés par l'arène, comme s'ils eussent cherché, pour les dévorer, un endroit obscur ; d'autres se battaient, cabrés, et s' étrei­ gnaient ainsi que des lutteurs, emplissaient l'amphithéâtre de tonnerre.

Les gens se le­ vaient de leurs places, quelques-uns quit­ taient leurs sièges, dévalaient vers les rangs inférieurs, pour mieux voir, et s'y écra­ saient à mort.

Il semblait que finalement la foule forcenée fondrait sur l'arène et se mettrait à déchirer avec les lions.

Par instants , on entendait des cris in­ humains ; par instants, des acclamations ; par instants, des rugis­ sements, des gronde­ ments, et des claque­ ments de crocs, et les hurlements des chiens.

Et , par instants, on n'entendait que gé­ mir ...

César , son émeraude à la hauteur de l' œil, re­ gardait avec attention.

Le visage de Pétrone exprimait le dégoût et le mépris, Chilon éva­ noui avait déjà été em­ porté .

Traduit du polonais par M.

Kosakiewicz, 1964 « Ursus emportait Lygie dans Suburre ; ses compagnons s'étaient dispersés.

,.

NOTES DE L'ÉDITEUR «Quo vadis? est considéré comme le chef­ d' œuvre incontesté de la littérature polonaise contemporaine parce qu'il renferme -sans avoir l'apparence -un symbole national, le symbole qui a inspiré les grands écrivains et les sublimes poètes de la Pologne souffrante .

C'est à ce point de vue un livre qui fait suite aux patriotiques poèmes des Mickiewicz, des Slowacki, des Bohdan Zaleski.

La chaîne n'a pas été interrompue.

Dans cette histoire d'un peuple en décadence soutenu par une vie intérieure, on s'est plu à voir les efforts de la Pologne, la lutte contre une tyrannie incessante et perfide et comme l'espoir d'une résurrection.» Le Siècle, 1905.

luxe insolent du palais impérial et le recueillement des catacombes ; sans pareilles les descriptions de l'incendie de Rome et des sanglantes scènes de l'amphithéâtre ...

D'une beauté toute particulière est l'épisode qu'éclaire la lueur du couchant où l'apôtre Paul va au martyre, répétant en lui-même les paroles qu'une fois il écrivit: "J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi."» C.-D.

Af Wirsen, discours prononcé lors de la remise du prix Nobel de littérature à Henryk Sienkiewicz.

1 coll .

Viollet 2, 3, 4 ill.

de Claud e Tabet,. »

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