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Résumé et analyse: Les Justes de Camus

Publié le 10/08/2014

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camus

 

ACTE I

L'action se déroule en 1905 et, dans un appartement, des terroristes russes tiennent une réunion secrète. Il y a parmi eux Annenkov, qui dirige le groupe, Dora, dont la tâche est de préparer les explosifs nécessaires aux attentats, et Stepan qui, évadé du bagne où l'avaient conduit ses activités politiques, vient se join­dre à eux.

L'organisation terroriste — qui relève du parti socia­liste révolutionnaire — se prépare à exécuter le grand-duc. Depuis plus d'un mois, on travaille à l'attentat.

Voinov — un ancien étudiant chassé de son université — et Kaliayev — que l'on surnomme le « Poète « — ont été désignés pour lancer les deux bombes sur la calèche

qui conduira le grand-duc au théâtre. Kaliayev doit être

le premier à agir.

Stepan — qui souhaiterait se substituer à Kaliayev —

s'en prend à lui : il laisse entendre qu'il est entré dans

la révolution par ennui et par amour de lui-même et qu'il ne sera donc pas à la hauteur de la tâche qui lui a été assignée. Kaliayev se défend devant Stepan. Il se confie à Dora :

«Je voudrais leur expliquer que je ne suis pas ex­traordinaire. Ils me trouvent un peu fou, trop spontané. Pourtant, je crois comme eux à l'idée. Comme eux, je veux me sacrifier. Moi aussi, je puis être adroit, taci­turne, dissimulé, efficace. Seulement, la vie continue de me paraître merveilleuse. J'aime la beauté, le bonheur! C'est pour cela que je hais le despotisme. «

Restés seuls, Kaliayev et Dora évoquent l'attentat. Tous deux pensent que: «Mourir pour l'idée, c'est la seule façon d'être à la hauteur de l'idée. « En mourant

dans l'attentat ou mieux encore en montant à l'écha‑

faud, l'on se justifie et donne un sens à sa vie. Mais Dora met en garde Kaliayev contre le danger principal

qui le guette : au moment de jeter la bombe, il faudra voir l'être de chair et de sang qu'on se prépare à tuer. La haine, répond Kaliayev, sera son secours; elle l'aveuglera et ce n'est plus un homme qu'il verra, mais le despotisme que celui-ci incarne.

ACTE Il

Le lendemain, dans le même lieu, Annenkov et Dora attendent avec anxiété de savoir si l'attentat a réussi ou échoué : tout en évoquant leur vie, ils guettent les

bruits qui montent de la rue. Rien, cependant, ne se

produit : Kaliayev n'a pas jeté la bombe comme cela était prévu et Voinov, surpris, a laissé passer à son tour la calèche du grand-duc.

Les terroristes se retrouvent dans l'appartement et Kaliayev rend compte de sa conduite : il n'a pas eu peur, mais n'a pas voulu lancer la bombe lorsqu'il a vu que deux enfants se tenaient aux côtés du grand-duc :

 

«... je ne suis pas un lâche, je n'ai pas reculé. Je ne les attendais pas. Tout s'est passé trop vite. Ces deux petits visages sérieux et dans ma main, ce poids terrible. C'est sur eux qu'il fallait le lancer. Ainsi. Tout droit. Oh non! Je n'ai pas pu. «

camus

« dans l'attentat ou mieux encore en montant à l'écha­ faud, l'on se justifie et donne un sens à sa vie.

Mais Dora met en garde Kaliayev contre le danger principal qui le guette : au moment de jeter la bombe, il faudra voir l'être de chair et de sang qu'on se prépare à tuer.

La haine, répond Kaliayev, sera son secours; elle l'av~uglera et ce n'est plus un homme qu'il verra, mais le despotisme que celui-ci incarne.

ACTE Il Le lendemain, dans le même lieu, Annenkov et Dora attendent avec anxiété de savoir si l'attentat a réussi ou échoué: tout en évoquant leur vie, ils guettent les bruits qui montent de la rue.

Rien, cependant, ne se produit: Kaliayev n'a pas jeté la bombe comme cela était prévu et Voinov, surpris, a laissé passer à son tour la calèche du grand-duc.

Les terroristes se retrouvent dans l'appartement et Kaliayev rend compte de sa conduite: il n'a pas eu peur, mais n'a pas voulu lancer la bombe lorsqu'il a vu que deux enfants se tenaient aux côtés du grand-duc : « ••• je ne suis pas un lâche, je n'ai pas reculé.

Je ne les attendais pas.

Tout s'est passé trop vite.

Ces deux petits visages sérieux et dans ma main, ce poids terrible.

C'est sur eux qu'il fallait le lancer.

Ainsi.

Tout droit.

Oh non! Je n'ai pas pu.» Kaliayev propose que l'organisation décide s'il a eu raison ou tort d'agir ainsi.

Il se soumettra et, si ses camarades considèrent que le sort des enfants ne doit pas constituer un obstacle à la mise à mort du grand­ duc, il retournera accomplir sa mission en se jetant avec la bombe sous les roues de la calèche.

Un débat s'ensuit parmi les terroristes.

Stepan repro­ che avec violence son geste à Kaliayev : il est responsa-. »

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