Retour de l'U.R.S.S. de Gide (André)

« famille, de l'héritage, et l'indifférence à l'égard des • infé­ rieurs •, domestiques, manœuvres, etc., sont autant de signes, incontestables pour lui, d'une d6gradaUon de l'n­ prlt révolutionnaire.

5 André Gide est frappé par les manifestations de ce qu'on appellera plus tard le culte de la personnaiHé.

Par­ tout l'effigie de Staline, sa louange dans tous les discours .

Traversant Gort, la ville où naquit Staline, ii veut envoyer un message à celui-ci.

La poste le lui refuse parce que la dépêche ne contient pas une formule telle que "Vous, maitre des peuples •.

6 L 'une des questions qui parait à l'auteur des plus significatives est la façon dont est réglé le problème artis­ tique •.

Au moment où il arrive en U.R.S.S., l'opinion est encore agitée par la grande querelle du formalisme.

Tombe sous l'accusation de formalisme tout artiste coupable d'accorder moins d'Intérêt au fond qu'il la forme.

Le fond n'est lui-même jugé digne d'intérêt que s'il s'accorde à l'orthodoxie politique.

7 " Retour de l'U.R.S.S.

• s'achève sur une note d'an­ golne.

Comment son témoignage sera-t-il accueilli à Paris, se demande Gide, qui souhaite pourtant que ses critiques servent à la fois l'U.R.S . S.

et la cause qu'elle représente .

De fait, Gide, àprès la publication de son livre, devait être violemment aHaqué par les communistes et leurs amis et demeurer, jusqu'à sa mort, l'objet d'une hostilité tenace de leur part.. »