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Richard Brinsley SHERIDAN : L'École de la médisance

Publié le 25/09/2012

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Un style piquant et un agencement parfait ; du sel dans toutes les paroles et du mouvement dans toutes les scènes ; une surabondance d' esprit et des merveilles d' habileté ; par-dessus tout cela, une vraie verve animale et le secret plaisir de se peindre, de se justifier, de se glorifier publiquement soi-même : voilà les origines de L'École de la médisance, et voilà les sources du talent et du succès de Sheridan.

« Sheridan.

Photo Viollet.

C 'es t dans le théâtre lon donien de Drur y Lan e, qu'il venait d'acheter , que Sheri­ dan fit jouer sa pièce e n 1 777 .

Ce fut un triomphe .

Le publi c et l a pr esse accueillir ent L'École d e la méd i­ sa nce -en anglais , The School for sca n­ dai - avec enthou­ siasme.

La postérit é a ratifi é leur jugement .

Le livre Le retour de l'oncle prodigue L a comédie met a ux prises les deux protégé s de lor d Teazle , Jo seph et Charle s Surface ; fort dépensier s, ils vivent de la pen sion d'un oncle qu' ils n'ontjamais vu.

Joseph passe pour un garçon vertueux , Charles pour un libertin.

De fil en aiguille, la vérité éclate.

Joseph est un roué qui courtise lady Teazle tout en convoitant Maria, la riche fiancée de son frère ; Charles est un panier percé sincèrement amoureux.

Revenu de son séjour à 1' étranger, leur oncle les met à 1' épreuve.

Déguisé en prêteur sur gages, il va chez Charle s, qui vend des tableaux pour payer ses dette s, et con state avec plaisir que son neveu n 'a pas abandonné tout sentiment familial.

Se faisant passer pour un parent p auvre , il sollicite ensuite l'aide de Joseph, qui l'éconduit avec grossièreté.

Sur cette toile de fond s'agitent des comparses qui entretiennent un feu roulant de calomnies ; ce chœur de la médi sance , dirigé avec maestri a par lady Sneerwell , se ra déma squé , et Charles épousera Maria avec la bénédicti on de son oncle.

Un mo d èle de la comé die sati riqu e à l'ang laise C e n 'es t pa s un novice qui compose L'Éco le de la m é disan ce, une des comédies du répertoire anglais qui a le mjeux rési sté à l'u sure du temp s.

En 1775 , le jeune Sheridan avait déjà conquis le public avec Les Rivaux, satire de la bonne soc ié té de Ba th dont il était familier.

Cette fois, il s'a ttaque au monde frivole de la ca pital e.

Même si l'intrigue ne brille pas par l'ori ginalité et si l'auteur ne se prive pas d'employer de «grosses ficelles» (dégui sement s, identité s usurpée s), son sens aigu de la mise en scène, son génie de la caricature et le crépitement des réplique s forcent l'admjration .

Nullement moraliste , Sheridan épingle les ridicule s de ses contemporains sa ns le s condamner; il s'a mu se et nou s divertit en même temp s.

Il affirme qu'il p ouvait mettre un no m d e per sonne existante sur c hacun de ses héro s.

A de ux siècles de distan ce le le cteur peut, à n'en pas do ut er, procéder de même.

N'est-ce pas là la m ar que de la véritable œuvre d 'art?. »

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