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Roger FRISON-ROCHE : La Montagne aux écritures

Publié le 05/10/2012

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La réputation d'alpiniste et de guide de haute montagne de Roger FrisonRoche (né en 1906) ne fut très tôt plus à faire. Tout comme le fameux alpiniste anglais, Edouard Whymper, premier vainqueur du Cervin en 1865, qui était honoré comme alpiniste, comme explorateur et comme écrivain, Frison Roche voulait engager son existence dans ces trois voies. En 1935, une expédition dans le Sud-Est algérien combla en lui l'explorateur : "J'ai raconté d'ailleurs dans mes Carnets sahariens à quel point cette découverte du Hoggar fut la plus grande aventure de ma vie, celle qui a décidé de ma vocation d'explorateur et surtout d'écrivain. Il me semblait avoir vécu une autre vie dans ces terres de feu , de sab le et de roc. "

« Roger Frison-Roche est /'auteur de deux des plus fameux ré­ cits d'aventure du siècle : Premier de cordée (1941) et La Grande Crevasse (1948).

Ils enthou­ siasmèrent non seu­ lemem les amateurs d'aventure mais aussi les amoureux de la momagne et de /'escalade.

La Mon­ tagne aux écritures (1952) , qui associe l'alpinisme à la tra­ versée du Sahara, fait partie d'une tri­ logie, Bivouacs sous la lune , avec deux autres romans, La Piste oubliée et Le Rendez- Vous sur le chemin d 'Essendi­ lène .

Le livre Au ce ntre du monde T rès loin dans le Sahara , une caravane a été décimée par l'impitoyable désert.

Mais alors que les chances de retour sont déjà bien maigres, les survivants s'enfoncent dans des régions inexplorées , attirés par une lointaine montagne.

A bout de forces et d'eau , Lignac , Beaufort et Djana atteignent l'écra­ sant roc.

Mais une fois de plus , au bord de 1 'ultime catas­ trophe , un dieu bienveillant leur fait découvrir de 1 'eau et du gibier.

Sans autre alternative , les trois hommes entreprennent l 'es calade, quoique seul Beaufort soit un montagnard.

Cette ascension a, comme le désert , ses périls , mai s, là encore, les trois hommes semblent devoir réussir.

Et du sommet , ils découvrent une luxuriante vallée intérieure.

Dans ce paradis, Lignac trouve des gravures rupestres ; ils sont donc bien dans 1 'Adrar Tktebine , la Montagne aux écritures ! Au centre de la vallée, sur un îlot, ils découvrent aussi un ermite blanc.

Lignac percera le mystère de sa présence, en ce lieu qui n 'est rien moins que la vallée des morts des Garamantes, ce peuple mythique .

Mais Lignac et Beaufort doivent-ils et pourraient-ils révéler au monde l'ex istence de ce Saint des Saints? Une ave nture spirituelle D ans l'univers extrême du désert , la vie, quoique très ancienne, est très précaire et semble toujours devoir être balayée.

Mais que trouvent les hommes au bout de leurs res­ sources? Généralement la mort , si ce n'est parfois un mirage : l e miracle improbable d'un paradis.

C'est cet au-delà que Lignac, Beaufort et Djana atteignent.

Au-delà autrefois à la portée des Garamantes , il y a bien longtemps , qui en rappor­ taient , disait Hérodote , des monceaux d'émeraudes qui fai­ saient d 'eux les rois du désert.

Leur existence n'apparaît plus que dans les récits légendai res.

Mais qui sait ce que recouvre le sable? Le livre de Frison-Roche n'est-il pas illustré des photographie s de ce paradis tetTestre ? L'on y voit certaines gravures , des scènes de la vie des peuples du désert et la riche faune de 1 'Af rique tropicale .

Ce paradis existerait-il au fond d 'un désert inconnu , ou suffit-il d' un peu d'ima gination pour l e retrouver grâce à La Montagne aux écritures?. »

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