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Roger FRISON-ROCHE : Premier de cordée

Publié le 05/10/2012

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C'est Eugène Robe, directeur de la Dépêche algérienne, qui demande à Frison-Roche d ' écrire en 1940 une série d'articles exaltant le courage, la volonté, afin de révei ller la jeunesse française abattue par la défaite. FrisonRoche écrit dans ses mémoires, intitulés Le Versant du soleil : Je réfléchis longuement. Dans la conjoncture du moment, il me semblait indispensable de ne pas donner une couleur politique à mes écrits. Les jeunes en avaient, comme on dit, ras-le-bol de la politique et des politiciens qu ' ils rendaient responsables de notre désastre. M. Eugène Robe avait raison, je leur parlerais de la montagne, de ses dangers, de ses efforts et de ses joies...

« Photo Tall 1 Si pa lcono Roger Fri son-Roch e écrivit de nombreux ouvrages consacrés à la montagne.

Citons La Grande Crevasse, R etour à la montagne , Les Mon­ tagnards de la nuit ou encore Gens des neige s.

Le livre L'attirance des cimes L ongtemps guide de haute montagne à Chamonix, Jean Servettaz a décidé d'arrêter ce métier dangereux pour transformer sa vieille maison en une pension , afin d'accueillir ses anciens clients.

Son fils, Pierre , parcourt l'Europe afin de bien connaître le métier d'hôtelier.

Son avenir semble donc tracé.

Pourtant , lui aussi adore les cimes et parcourt les mon­ tagnes avec son oncle Joseph Ravanat.

Au cours d'une de ces randonnées, il apprend la mort de son père , foudroyé par un éclair au Petit-Dru.

Jean Servettaz avait accepté d'accompagner un client pour une dernière excursion.

A l'approche du mauvais temps , ce dernier n 'ava it rien voulu entendre et avait refusé d'abandonner à mi-chemin.

Une expédition pour retrouver le corps de 1 'hôtelier est vite mise sur pied, et Pierre, qui y parti­ cipe, se bles se gravement à la tête.

Sa convalescence effectuée, le jeune montagnard découvre qu'il a le vertige : il ne sera jamais guide.

Sombrant dans la mélancolie, Pierre surprend ses proches.

Sa fiancée et ses amis l'aident , l'emmènent en mon­ tagne, lui réaprennent l'escalade, et le miracle s'accomplit : débarrassé de tout vertige, ayant retrouvé toute son habileté , Pierre Servetta z, fasciné par la montagne, se fait guide à Chamonix.

La passion de la montagne R oger Frison-Roche , quoique né à Paris , est issu d'une famille savoyarde .

A dix-sept ans, il se sent soudain attiré par la montagne.

Sa passion ne se démentira plus.

Il devient alpiniste et, fait rarissime, est adopté par la Compagnie des guides de Chamonix, à qui ce livre est d'ai lleurs dédié.

Frison­ Roche décrit parfaitement la technique de l'alpinisme.

Il sait de plus rendre à merveille les sensations, de frayeur ou de bon­ heur , des gens des Alpes.

La montagne est magnifique, mais elle se révèle parfois implacable : Jean y meurt , Pierre y est blessé , Georges, 1 'ami de toujours , y perd ses pieds , gelés.

Face à ces danger s, la solidarité et la fraternité des guides et des gens de Chamonix apparaissent sans faille.

Mais Premier de cordée, c'est avant tout l'attrait irrésistible de la montagne sur Pierre, qui dépérit de ne pas pouvoir la parcourir.. »

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