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ROMAN COMIQUE (le). Roman de Paul Scarron (résumé & analyse)

Publié le 06/11/2018

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ROMAN COMIQUE (le). Roman de Paul Scarron (1610-1660), publié à Paris chez Toussaint Quinet en 1651; réédition chez Guillaume de Luyne en 1655 (première partie) et 1657 (seconde partie).

 

Première partie. Le roman s'ouvre sur l'arrivée d'une troupe de comédiens ambulants dans la ville du Mans (chap. 1) ; un personnage s'y distin gue par sa tenue hétéroclite et un emplâtre qui lui cache une partie du visage ; son nom (un pseudonyme de théâtre) est «Le Destin ». Pour payer leur écot à l'aubergiste, les comédiens pro posent de jouer une pièce, qui dégénère en pugi lat (2 3) ; ils sont ensuite accueillis par un lieutenant de prévôté nommé La Rappinière, qui s'enquiert avec insistance de l'identité du Destin auprès du vieillard de la troupe, La Rancune (45). Après un épisode burlesque autour d'un pot de chambre, l'arrivée du reste de la troupe se déroule dans une ambiance étrange : mort du valet de La Rappinière, Doguin, qui se confesse au Destin (6), aventure des brancards attaqués par de mystérieux poursuivants (7). La troupe enfin au complet (8) se constitue d'une vieille femme (La Caverne) et de sa fille Angélique, ainsi que de Mlle de L'Étoile (qui était l'objet des mys térieuses poursuites), et du comédien L'Olive, outre La Rancune, Le Destin et l'« auteur» Roquebrune. Une série d'épisodes burlesques est déclenchée par l'arrivée des comédiennes, cour tisées par les galants du Mans, parmi lesquels se distingue un nabot ridicule : Ragotin. Ce dernier raconte une histoire espagnole (9. « Histoire de l'amante invisible »), qui interrompt le récit pen dant une vingtaine de pages. Dans les chapitres suivants, Scarron s'amuse à raconter les déboires de Ragotin, étouffé par son chapeau ( 1 0), poète ridicule ( 1 1 ), pris dans une bagarre nocturne ( 12). Le Destin, qui relate ensuite ses aventures à La Caveme et à Angélique ( 13, 15 et 18), est intemompu par l'enlèvement du curé de Dom front ( 14), par une sérénade grotesque due à Ragotin ( 15), qui continue à courtiser maladroite ment les comédiennes ( 16 17). On apprend que Le Destin a été élevé comme un jeune noble, avec deux frères, Verville et Saint Far ( 13). Que son amitié avec Verville l'a entraîné dans des aventures romanesques, duels et rendez vous galants. Qu'il est tombé amoureux d'une jeune femme nommée Léonore (fille illégitime d'un homme de condition) lors d'un voyage à Rome. Il l'a protégée d'un importun nommé Saldagne, qui lui tendra une embuscade ( 15). Il a retrouvé la jeune femme et sa mère (qui l'avait repoussé, ayant appris qu'il n'était pas homme de bonne naissance) à Nevers ; il leur vient en aide, les sauve une nouvelle fois de Saldagne. Après la mort de sa mère, Léonore demeure avec Le Destin, et, sous le nom de Mlle de L'Étoile (pré tendument sa sœur), entre avec lui dans la troupe de comédiens ( 18), toujours pour fuir Sal dagne. La première partie s'achève sur une autre mésaventure de Ragotin : rivalité amoureuse avec Roquebrune ( 19), chute de cheval (20), avant une dernière nouvelle espagnole (22. «A trompeur, trompeur et demi »), succédant à une discussion sur le romanesque (21 ). Le chapitre 23 voit le soudain enlèvement d'Angélique, qui interrompt la représentation d'une pièce et clôt cette partie.

 

Seconde partie. Le fil principal en est la recher che d'Angélique, entrecoupée tantôt par des épi sodes burlesques : vol par La Rancune d'une paire de bottes (2), combats à coup de poings (6), frayeur de Ragotin à la vue d'un cadavre (7), le pied coincé dans un pot de chambre (8) ; tan tôt par les récits de La Caverne, qui raconte sa vie de comédienne (3), et de Léandre (valet du Destin), qui se révèle être en fait un gentilhomme amoureux d'Angélique et qui a été blessé par

scarron

« tér ieuses poursuites) , et du comédien L'Olive, outre La Rancune, Le Desti n et l'« auteu r» Ro quebrune.

Une série d'épis odes burlesque s est déclenchée par l'arrivée des coméd iennes, cour tisées par les galants du Mans, parmi lesquels se dis tingue un nabot ridicule : Rago tin.

Ce dernier raconte une histoire espagn ole (9.

« His toire de l'a mante invisib le»), qui interrompt le récit pen dant une vingtai ne de pages.

Dans les chapi tres su ivants, Scarron s'amuse à raconter les déboir es de Rago tin, étouffé par son chapeau ( 1 0), poète ri dicule ( 1 1 ), pris dans une bagarre nocturne ( 12 ).

Le Desti n, qui relate ensui te ses aventures à La Cave me et à Ang élique ( 13 , 15 et 18), est in tem ompu par l'enlè vemen t du curé de Dom front ( 14 ), par une séréna de grote sque due à Rago tin ( 15 ), qui conti nue à courtiser maladroi te me nt les comédiennes ( 16 17).

On appr end que Le Desti n a été élevé comme un jeune noble, avec deux frè res, Vervi lle et Saint Far ( 13 ).

Que son amitié avec Verville l'a entraîné dans des aventures romanesques, duels et rende z vo us galants.

Qu'il est tom bé amour eux d'une jeune fe mme nommée Léonore (fille illégitime d'un homme de cond ition) lors d'un voyage à Ro me.

Il l'a protégée d'un importun nommé Saldagne, qui lui ten dra une embus cade ( 15 ).

Il a retrouvé la jeune femme et sa mèr e (qui l'avait repoussé, ayant appris qu'il n'était pas homme de bonne nai ssance) à Ne vers ; il leur vient en aide, les sauve une nouv elle fois de Saldagne.

Après la mort de sa mèr e, Léonor e demeur e avec Le Desti n, et, sous le nom de Mlle de L'Ét oile (pré tend umen t sa sœur ), entre avec lui dans la troupe de comédiens ( 18 ), toujours pour fuir Sal da gne.

La première partie s'achève sur une autre més aventure de Ragotin : riva lité amour euse avec Roquebr une ( 19 ), chute de ch eval (20), avant une dernière nouvelle espag nole (22.

«A tr ompeur , tr ompeur et demi ») , succéd ant à une di scus sion sur le romanesque (21 ).

Le chapi tre 23 voit le soudain enlèvement d'Angélique, qui in terrompt la représentation d'une pièce et clôt cette partie.

Seconde partie.

Le fil princi pal en est la recher che d'Ang élique, entrecoupée tantôt par des épi sodes burlesques : vol par La Rancune d'une pai re de bottes (2), comba ts à coup de poings (6), fraye ur de Rago tin à la vue d'un cadavre (7), le pied coincé dans un pot de cham bre (8) ; tan tôt par les récits de La Caverne, qui raconte sa vie de comédienne (3), et de Léan dre (valet du Desti n), qui se révèle être en fait un genti lhomme amour eux d'Ang élique et qui a été blessé par ses ravisseurs (5 6).

L'intervention d'un sénateur breton, La Garouffière (8) infléchit le récit : au cour s d'un repas comique une grosse dame, Mme Bouvillon, fait des avances au Desti n ( 1 0).

Une fois Ang élique retrouvée ( 1 1 ), l'in trigue est à no uveau centrée sur Le Desti n.

L'Éto ile est enle vée par de mystérieux ravisseurs, qui avaient pris Angél ique par erreur ; Le Destin retro uve Vervi lle par l'entremis e de M.

de La Garouffièr e ( 12 ) et appr end que celui qu'il croyait toujours son ennemi, Saldagne, n'est pas le seul à en vou loir à L'Ét oile.

Grâce à Vervi lle, il libère L'Étoile; puis La Gar ouffière l'aide à démasquer son véri tab le ennemi : La Rappini ère ( 1318).

Deux lon­ gues nouvelle s insér ées entreti ennent l'attente dans ce dérou lement final : « le juge de sa propre cause » ( 14) et « les Deux Frères rivaux » ( 19).

Le livre se conclu t sur une ultime mésaventure de Rago tin, attaq ué par un bélier alors qu'il s'était endormi sur sa chaise (20).

La structure complexe du Roman comique a pu faire croire qu'il n'é tait p as com posé : la digression l'emporte­ rait en effet constamment sur le fil principal, selon une esthétiq ue fondée sur le hasard et le bon vouloir de l'a uteur.

En réalité, un examen plus attentif montre que Scarron opère consc iemment une série de glisse­ ments, de ruptures de ton, qui don­ nent à son œuvre une « respiration '' particulière, aboutissant à une variété apparemment désinvolte, qui est pour beaucoup dans le plaisir de la lecture .

Le titre même indique les deux pôles de cette construction : roman et comi­ que .

La dualité contrastée de ces termes est constitutive du roman : d'une part, le réalisme comique se déploie dans l' évocation des aventures mancelles de la troupe ; d' autre part, la veine roma­ nesq ue et sentimentale trouve sa juste place au fil des récits rapportés, qui renvoient tantôt au passé des person­ nages (Le Destin, La Caverne, ou Léan­ dre), tantôt à l'univers romanesque des « nouvelles espagnoles '' insérées (cha­ pitres 9 et 22 de la première partie, 14 et 19 de la seconde partie).

La distinc-. »

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