Devoir de Philosophie

RONSARD: Les Odes (Fiche de lecture)

Publié le 21/11/2010

Extrait du document

ronsard

«Couché sous tes ombrages verts,

Gâtine, je te chante

Autant que les Grecs par leurs vers

La forêt d'Érymanthe.

[...]

Toi, qui sous l'abri de tes bois

Ravi d'esprit m'amuses [m'absorbes en enchantant mon esprit],

Toi, qui fais qu'à toutes les fois

Me répondent les Muses.«

(«À la forêt de Gâtine«, Livre II, ode 15, v. 1-4 et 8-12)

ronsard

« Quatre premiers livres des Odes (1550). Les Amours (1552). Continuation des Amours (1555). Nouvelle Continuation des Amours (1556). Hymnes (1555-1556). Discours des misères de ce temps (1562). Réponse aux injures et calomnies (1563). La Franciade (1572). Sur la Mort de Marie (1578). Sonnets pour Hélène (1578). Les Odes de 1550 comprennent quatre livres.

Un cinquième est ajouté en 1552.

Chaque livre contient une vingtaine ou une trentaine de pièces de formes très variables.

L'ode est en effet une forme libre, où ni la structure des rimesni la longueur du poème ne sont déterminées à l'avance. 1.

LE TON SOLENNEL Les Odes sont nées du désir de concurrencer le lyrisme héroïque de Pindare, comme Ronsard le rappelle dans une invocation «à sa lyre» : «Et lors en France avec toi je chantai, Et jeune d'ans sur le Loir inventai De marier aux cordes les victoires, Et des grands Rois les honneurs et les gloires.» (Livre I, ode 22, y.

33-36) Les odes qui louent Henri II ou Michel de L'Hospital obéissent à un tel dessein (que l'on retrouve dans le Cinquième Livre).

Un des plus beaux poèmes écrit dans ce ton élevé est la seconde ode du I er livre ; imitant des vers de Pindare, Ronsard construit la première strophe autour d'une comparaison qui fait se succéder deux imagesexpressives, celle du vin versé dans une coupe d'or («du vin qui rit dedans l'or») et celle du poète qui abreuve le roidu nectar de sa poésie : «Comme un qui prend une coupe, Seul honneur de son trésor, Et de rang verse à la troupe Du vin qui rit dedans l'or: Ainsi versant la rosée, Dont ma langue est arrosée, Sur la race des Valois, En son doux Nectar j'abreuve Le plus grand roi qui se treuve [trouve] Soit en armes, ou en lois.» (Livre I, ode 2, v.

1-10) La célébration du prince rejoint ici l'auto-célébration.

C'est que le sujet central des Odes est bien plutôt la poésie que l'héroïsme, ou la nature, ou l'amour.

Ce n'est pas un hasard si de nombreuses odes sont dédiées à des amispoètes (Du Bellay, Belleau), à un professeur de poésie (Jean Dorat, qui a initié Ronsard à la poésie des Anciens), outout simplement «à sa lyre». Plusieurs de ces odes manifestent une très haute idée du rôle du poète.

À l'exemple des Anciens, Ronsard voyait. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles