SALONS (Les) de Diderot.
Publié le 03/11/2015
Extrait du document

C‘est en 1753 que parut dans la fameuse Correspondance de Grimm. le premier compte rendu du Salon de peinture et de sculpture qui se tenait régulièrement tous les deux ans au Louvre. Ce n’était pas d'ailleurs une innovation, le « Mercure de
Van Loo : Portrait de Diderot (Musée du Louvre).
France » sous la plume de Caylus, l’« Année littéraire », le • Journal encyclopédique » avaient depuis quelques années publié des notices sur les artistes exposants, mais ces études étaient généralement médiocres. L’époque cependant se passionnait pour les arts, on en discutait dans les salons et les écrivains commençaient à s’intéresser aux problèmes artistiques, non seulement en France mais un peu partout en Europe, surtout en Allemagne où parurent bientôt les ouvrages de Winckelmann (Histoire de l'art chez les Anciens) et de Mengs (Pensées sur la beauté et le goût dans la peinture). En France, il y avait eu, dès 1719, les Réflexions sur la poésie et la peinture de l’abbé Dubos, plus tard les travaux de Lafont de Saint-Yenne, de l’abbé Le Blanc et de Caylus. Mais, Jusqu’alors on s’était surtout intéressé, en France du moins, au problème des rapports entre les arts. La Correspondance de Grimm abordait un genre nouveau, celui de la critique d’art, ou plutôt du journalisme d’art. Après ce premier essai de 1753, la Correspondance publia des comptes rendus réguliers en 1755 et 1757 (le premier n'a pas été retrouvé et le second est fort court). La question de savoir si ces premiers articles sont de Denis Diderot (1713-17841 est fort controversée. En revanche, on attribue à Diderot les Salons de 1759, 1701, 1763, 1765, 1767, 1769, 1771 1775,et 1781 ; par contre, les Salons de 1773, 1777, 1779 ne sont certainement pas de lui. Comme il est arrivé pour tant d’œuvres de Diderot, le public n’en a pas eu connaissance, et les Salons ne virent le Jour qu'au xix* siècle à des dates très diverses, exception faite pour le Salon de 1759, publié à cette date dans la Correspondance de Grimm, et le Salon de 1765,
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Fiche de lecture : SALONS (Les)de Denis Diderot
- Salons de 1763, 1765, 1767 de Diderot (résumé & analyse)
- SALONS de Diderot
- Denis DIDEROT : Essais sur la peinture Salons de 1759, 1761, 1763
- « Grimm, qui fut l'ami de Diderot, s'était chargé, peu après 1750, de tenir les cours étrangères au courant de la vie intellectuelle et artistique en France. Imaginez une lettre de lui dans laquelle il décrirait le milieu où vivent les gens de lettres à Paris, cafés, salons, théâtres, en somme les « à-côtés » de la littérature qui ont aidé à l'éclosion et au succès des idées, au XVIIIe siècle. »