SATIRES de Juvénal

SATIRES de Juvénal [Satirae]. L’écrivain latin Juvénal (Decimus Junius Juvenalis, 55 ?-135) composa, en les classant en cinq livres, seize satires qui se suivent dans l’ordre chronologique. La première (« La vocation de satirique ») sert d’introduction ; la deuxième attaque l’hypocrisie ; la troisième (« Les embarras de Rome > ) relate l’histoire d’Umbricius quittant Rome pour aller vivre en paix. La quatrième (« Le turbot ») raconte la pêche d’un énorme turbot ; le conseil des grands de I’État se réunit pour décider quelle dimension doit avoir la casserole et comment il faut faire cuire ce poisson. La cinquième satire (« Les parasites ») évoque la vulgarité brutale de certains nobles et la soumission des parasites. La sixième (« Contre les femmes »), la plus connue de toutes, est d’un réalisme assez brutal ; la septième (« Misère des gens de lettres ») évoque le triste sort des écrivains, rhéteurs, grammairiens. La huitième (« Les nobles ») montre que la naissance ne suffit pas à donner la noblesse, si elle ne s’accompagne pas de valeur personnelle et de force de caractère ; souvent on remarque que des plébéiens sont supérieurs en sens politique, en intelligence et en sens moral, aux aristocrates. La neuvième (« Les protecteurs et les protégés obscènes ») est un dialogue entre le poète et Névolus, victime d’un avare. La dixième satire (« Les vœux ») ridiculise les vaines aspirations des hommes ; la onzième (« Le luxe de la table>), adressée à son ami Persius, montre la supériorité de la frugalité sur le luxe et le faste des banquets des nobles.