Sidonie Gabrielle COLETTE : Les Vrilles de la vigne

« Divorcée en 1906 d'avec Willy , Colette a pu goûter /' eupho­ rie de la liberté re­ trouvée.

Les « vrilles de la vigne » dési­ gnent, par métaphore, les liens contrai­ gnants d'un mariage malheureux.

Le livre Une série de contes L es Vrilles de la vigne, paru en 1908, est une série de vingt contes.

Le texte liminaire met en scè ne un rossignol qui chantait sans souci ; mai s une nuit de printemps , pendant son sommeil,« les vrilles de la vigne poussèrent si drues >> qu ' il se retrouva prisonnier et dut se débattre pour s'en libérer.

A la lecture de cette introduction, on devine déjà que 1 'irrépressible envie de liberté , le désir épe rdu d'indépendance constitue le thème majeur de l'œuvre.

Toutefois, cet apprentissage de la liberté, si merveilleux soit-il, ces retrouvailles avec la solitude, si exaltantes soient-elles, ne se font pas sans douleur.

Certains de ces contes nous montrent la narratrice qui se reprend et mène une douce vie retirée avec une tendre amie.

D'autre s au contraire nou s la montrent sur scène où elle donne des pantomime s.

La doub le r up tu re C e recueil ma rque une double rupture avec l'époque qui précèd e.

Rupture littéraire : désormais Colette ne veut plus écrire des livre s à scandale à une cadence effrénée ; elle désire se livrer à des narration s personnelles , au rythme de son chant : « Je veux écrire des livres tristes et chastes , où il n'y aura que des paysages , des fleurs, du chagrin, de la fierté, et la candeur des animaux charmants qui s'effra ient de l'homme >>,cr ie-t-elle à son chien Toby.

De plus, dans Le Miroir, elle tente de se dissocier de son double romanesque, Claudine.

« Je ne suis pas votre sosie.

N'avez-vous point assez de ce malentendu qui nous accole l'une à 1 'autre, qui nous reflète l'une dans 1 'autre, qui nous masque 1 'une par l'autre ? Vous êtes Claudine et je suis Colette.

» Rupture amoureuse ensuite après so n divorce.

Colette se tournera vers Missy, dédica taire de Nuit blanche, Jour gris et Le Dernier feu.

Mais, en 1912 , Colette épousera Henry de Jouvenel , dont elle aura un e fille, Colette, surnommée Bel­ Gazou.. »