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Son Excellence Eugène Rougon de Zola (résumé)

Publié le 12/11/2018

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Son Excellence Eugène Rougon

 

Le roman a pour cadre le monde politique du second Empire : empereur et Cour impériale, ministres, députés, coteries diverses... Il donne à voir le pouvoir dans ses actes officiels (baptême du prince impérial, bals à la Cour, séances du Corps législatif ou du Conseil des ministres) ou dans ses arcanes (trafic des élections, intrigues, luttes d’influence); il pénètre le monde de la presse, dont il montre les liens avec le politique.

 

Au centre de ce roman sur la politique — de quelque époque qu’elle soit —, Eugène Rougon, qui, comme l’abbé Faujas, aime le pouvoir pour le pouvoir. Cet homme fort « idolâtre son intelligence, aime son effort. Ce qu’il cherche dans le pouvoir, c’est la joie d’être supérieur » (« Ébauche »...). Alors que son frère Saccard n’était qu’un «jouisseur», Eugène est un dominateur. Le roman suit sa carrière, de chutes en apogées. Deux forces le minent : sa « meute », gens qu’il méprise, mais dont son orgueil a besoin et qui le tiennent prisonnier, et une femme.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Eugène Rouher 1814-1884 “ Son Excellence Eugène Rougon ” : Zola en a fait l'un des personnages clés de sa grande fresque et, de fait Rouher est l'une des figures dominantes du Second Empire, peut-être terme la plus significative.

Robuste Auvergnat, avocat adroit et orateur puissant bien qu'assez brutal, Rouher se fait connaître sous la monarchie de Juillet en plaidant des procès politiques dès 1846, Morny le recommande à Guizot : à ce moment, Rouher est un orléaniste conservateur, ce qui ne l'empêchera pas, en 1848, de défendre des thèses républicaines ; mais, une fois élu, il siège à droite.

Rallié à Louis Napoléon il devient garde des Sceaux après le coup d'État, puis passe par tous les départements ministériels, après une courte vice-présidence du Conseil d'État : l'Agriculture, le Commerce et les Travaux publics de 1855 à 1863 (c'est le grand ministère de l'Économie nationale), ministre d'État à partir de 1863, avec un intérim aux Affaires étrangères après la démission de Drouyn de Lhuys, les Finances en 1867 en même temps que la succession de Billault en tant que porte-parole de l'empereur aux Assemblées : “ Le vice-empereur sans responsabilités ”, comme le surnomme Ollivier.

Enfin, en 1869, il est président du Sénat, ce qui ne convient guère à cet antiparlementaire décidé partisan constant de l'appel au peuple par voie de référendum.

Administrateur habile mais de vues étroites, bon connaisseur des hommes et des milieux dominants ; d'une puissance de travail remarquable, mais aussi, apte à grouper autour de lui les clientèles utiles, empirique, mais résolu à organiser la prospérité nationale par un équipement moderne, Rouher vise à constituer une classe de nouveaux notables dégagés de l'influence des conservateurs.

Soutenu par l'impératrice, mais en moins bons termes avec Morny, Rouher, dont l'influence en politique étrangère n'est pas négligeable, sera pour beaucoup dans la réalisation de l'entreprise mexicaine, en laquelle il voyait “ la grande pensée du règne ” : procurer à la France une tête de pont sur le continent américain.

Il abandonne définitivement la politique après la mort du prince impérial.. »

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