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SONNETS A ORPHÉE (Les) Rainer-Maria Rilke (Résumé et analyse)

Publié le 10/11/2015

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rilke

SONNETS A ORPHÉE (Les) 

 

 

Ce recueil de 55 sonnets de l’écrivain autrichien Rainer-Maria Rilke (1875-1926), paru en 1923, forme, avec les Élégies de Duino le sommet de la poésie rilkéenne. Composés en février 1922, au château de Muzot, en Suisse, dans le temps même où Rilke écrivait ses cinq dernières Élégies, les Sonnets sont, nous dit le poète, un «monument tumulaire pour Véra Ouckama-Knoop, jeune Hollandaise, fille unique d’un ménage de ses amis, danseuse de grand talent, qui venait de mourir à 18 ans. « Élégies et Sonnets, observe Rilke, se soutiennent mutuellement et constamment, et je vois une grâce infinie dans le fait d’avoir pu, du même souffle, gonfler ces deux voiles : la petite voile, couleur de rouille, des Sonnets et la gigantesque voilure blanche des Élégies ». Les Sonnets, qui s’étaient imposés à Rilke « comme line tempête % ont pour première originalité d’enclore dans la forme la plus concise, mais sans l’etouffer jamais, une sève poétique mystérieusement jaillie du plus lointain de l’expérience, et que l’on eût pu croire moins docile. En ce qui concerne l’inspiration, le recueil marque, par rapport aux Élégies, une progression de la pensée que J.F. Angelloz définit en ces termes : « Allons que, justifiant leur titre, les Élégies débouchent dans l’au-delà de la mort omniprésente..., les Sonnets bourdonnent de vie et de métamorphose ». Sous le patronage d’Orphée, le dieu doublement révélateur de l’en-deçà et de l’au-delà, du visible et

 

de l’invisible, Rilke répartit ses sonnets en deux

 

gerbes, prenant pour thèmes successifs, parfois répétés au gré de l’inspiration, Orphée, la jeune Véra, le monde antique et le monde moderne, les fleurs, les fruits, les jardins, les souvenirs d’enfance, la mort, la métamorphose, la danse, avec le souci très marqué « de tenir la vie ouverte du côté de la mort et, en outré, le besoin spirituel d’introduire dans ce tout agrandi, les mutations de l’amour « (Lettre du 30 mars 1923 à Léopold von Schloser ; XIII, 190). Les Sonnets s’échelonnent comme suit :

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