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Sophie ROSTOPCHINE de SÉGUR : Le Général Dourakine

Publié le 05/10/2012

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Autre trait d'époque qui est particulièrement accusé dans les romans de la comtesse de Ségur : Je culte de la noblesse. "Ses livres, écrit Montherlant, respirent l'esprit de la conviction. On y boit jusqu'à la lie le malheur de n'être pas noble. Tous les bons ont une particule et les méchants n'en ont pas. Au moins, comme cela, il est facile de s'y reconnaître." C'est Costals, dans Les Jeunes Filles, qui se permet cette observation ; à quelques réserves près, elle est parfaite de justesse. La séparation de la société en deux groupes, les nobles et les autres, constitue la structure de la morale ségurienne.

« Comtesse de Ségur La comtesse de Ségur puise souven t dan s sa bio graphie pour enri chir ses romans.

Soulignons qu e l'acti on du Gé­ néra l Dourakin e est s itu ée dans la Russie natal e de la com­ tesse.

En effet , celle­ ci.

fill e du comte R ostopc hin e.

est n ée à Saint- Péte rsbo urg e n 1 799 et a véc u en R ussie jusqu'à /'âge d e di x- huit ans.

Le livre L'a po log ie du grand-père idéal A près les a nnées he ur euses passées en France (L'Aube rge de /'An ge Gardi en), le gé néra l Dourakin e re ntr e dans sa propriété de Gromi]jne , en Ru ssie, avec son intendant fr a n çais , M .

D é rigny , sa femme et l eur s deux e nfants , Ja cqu es et Paul.

D ès le ur arrivée , la nièce du généra l, Mm e Papof ski, vient s 'insta ller à Gromilin e dans l'es poir de s'approprier l'h é rita ge d e so n oncle .

Lrrit é par cette nièce hypocrite qui fait battr e ses e nfant s et ses servit eur s, Dour ak ine fait alors app el à so n autre nièce, Mm e Dabrovine , une je une veuve douce et aimant sincè­ rement son oncle.

Voya nt l'h é rita ge lui échapper , Mme Papof ski forme le proj et de dé noncer son onc le à l a po lice pour s e s symp athies catholique s e t pol onai ses.

La m ena ce est d'autant plu s grave que le gé né ral vient de rec ue illir un forcat évadé , le prin ce polon ais Pajar ski.

Celui-ci , pr ése nté comme le précepteur des enfan ts, est vite démasqu é par la P apof ski.

Pour prot éger ceux qu ' il cons idère com me sa vraie famille, le géné­ raJ vend secrètement ses terres et d éc ide de re ntr er en Franc e.

Mme Papof ski meurt alors sous le co up de la co lè re , tandi s que la tribu du généra l D our akin e s'éta blit dans la campa gne fran­ ça ise .

Un m ond e m a nich éen / E crit d'abord p ar l a comte sse de S égur pour ses petits­ enfant s, e t d édié à sa dix iè m e pet ite- fille , Jea nne de Pitray, Le G én éral Dourakin e est publi é en 1866.

On re trouve dans cet ouvrage , composé sous forme de dialogue s, tout ce qui a fait le s ucc ès de 1 'éc rivain : des caractères simplifi és à 1 'extrêm e, de s per so nna ges, l es bo ns contr e les mé chant s, qui s'aff ro ntent dan s un combat manich éen où l es bo ns l'e mport ent toujours ave c 1 'aide de Dieu.

D e façon drôle e t naïve ma is toujour s dan s un e optiq ue d 'éducation et de morali sation , la comtesse d e Sé gur r éaff irm e l'é terne lle vic toi re du bien sur le mal , da ns le m o nde douill et et pr otégé de l'a ris tocr a tie.. »

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