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Splendeurs et Misères des COURTISANES

Publié le 16/05/2019

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Splendeurs et Misères des COURTISANES, roman d'H. de Balzac (1838-1847). Incorporé dans les Scènes de la vie parisienne, il comprend quatre parties : 1° « Esther heureuse » ; 2° « À combien l'amour revient aux vieillards » ; 3° « Où mènent les mauvais chemins » ; 4° « la Dernière Incarnation de Vautrin », qui est la suite des Illusions perdues. Lucien de Rubempré conclut avec le forçat Jacques Collin, alias Vautrin, auquel le lie déjà l'homosexualité, une alliance politique dans laquelle, en échange des jouissances et des pouvoirs à venir, il devient son instrument dans le monde. La courtisane Esther Gobseck et Lucien de Rubempré s'aiment passionnément, mais il entre dans les plans de Vautrin de vendre Esther au financier Nucingen, et de marier Lucien avec une aristocrate, Clotilde de Grandlieu. Esther s'empoisonne. Lucien et Vautrin sont arrêtés. Lucien avoue et se pend dans sa prison. Vautrin force l'autorité à composer avec lui, et devient chef de la Sûreté.

« XIX" SI~:CU: AL ZAC S lendeurs et misères des courtisanes Balzac est le créateur du roman-f euilleton : en 1836 , il a l'id ée géniale d'écrire L es Illusion s perdu es par petits chapitre s, lesquels sont insérés quotidiennement dans les grand s journaux.

Dans Sple ndeur s e t mis ère s des courti san es, Balzac perfectionne ce procédé lucratif.

Le baron de Nucingen Un roman d'éducation S plendeurs et misères des courtisanes constitue le terme de la célèbre trilogie romanesque imaginée par Balzac dès 1836 avec Le Père Goriot et Les Illusions perdues: Lucien de Rubempré, déjà omni­ présent dans le roman précédent, tente une nouvelle percée dans le monde parisien et conclut avec le for­ çat Jacques Collin, alias Vautrin, un pacte politique.

En lui faisant miroiter mille jouissances, en lui don­ nant 1 'ambition du pouvoir, Vau trin parvient à faire de son jeune élève un véritab le esclave qui lui sert à préparer ses forfaits : Lucien devient son instru­ ment dans la société.

En fréquentant celle-ci, il tombe cependant amoureux d'Esther Gobseck, une jeune courtisane qui désire se marier avec lui.

Mais les ambitions de Vautrin sont tout autres et mettent fin à l'idylle: il décide de vendre Esther au fi­ nancier Nucingen afin d'avoir accès à sa fortune et de marier Lucien à la riche et influente Clotilde de Grandlieu.

Pour mettre un terme à cette situation tra­ gique, Esther s'empoisonne.

Mais Lucien et Vautrin sont finalement arrê- tés et emprisonnés ; de désespoir, le pre­ mier avoue son alliance avec le forçat et se pend en prison.

Le second parvient à s'échapper et obtient après mille machina­ tions le poste de chef de la Sûreté de Paris.

Un roman social proche de la biographie L a Comédie humaine n'a pas d'autres ambi­ tions que d'exprimer la réalité parisienne après 1 'Empire : dans notre roman, la cinquante- neuvième pierre de son édifice, Balzac présente la société sous la Restauration comme une vaste mes­ quinerie et comme un rêve permanent.

Mais plus pro­ fondément, cette scène de la vie parisienne constitue une autobiograpie implicite : comme son héros, Balzac voulait d'abord le pouvoir et ne voyait le bon- heur que dans l'affirmation de soi.

Comme lui, il s'est frotté au monde littéraire, à ses heurts, à ses succès éphémères et à ses amertumes.

Écrit au milieu de sa vie, Splendeurs et misères des courtisanes constitue donc le roman de la ma­ turité balzacienne par la richesse des perspectives so­ ciales et personnelles qu'il ouvre .

Grandeur et décadence d'un jeune ambitieux et de la société parisienne.

Le destin de Vautrin est l'équivalent romanesque à peine caricaturé de la vie de Fouché qui restera influent à la Sûreté sous la Restauration comme sous la Révolution.

Balzac a donc voulu rester fidèle aux événements historiques et aux éléments sociaux de son époque .

Splendeurs et misères des courtisan es se divise en quatre grandes sections ; le titre de ces chapitres , lorsqu 'on les compare, permet de suivre 1 'évolution des personnages- à "Esther heureuse" succède "Où mènent les mauvais chemins" -et de mesurer 1 'humour de Balzac - "A combien revient l'amour aux vieillards ".

Illustrations de Bertall. »

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