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TAPISSERIES (Les) de Charles Péguy : Fiche de lecture

Publié le 21/11/2018

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lecture

TAPISSERIES (Les)

Charles Péguy. Poèmes, 1912-1913.

 

La « tapisserie» est une forme poétique nouvelle, un long poème en vers réguliers, fondé sur la répétition de certains vers et la monotonie des rimes. En l’inventant, Péguy ( 1873-1914) veut s’ancrer dans une tradition: un travail artisanal, répétitif, dont le rythme imite le va-et-vient du fil, donne peu à peu naissance au «chef-d’œuvre» qui doit orner le culte sacré. Les Tapisseries regroupent trois ensembles. La Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc (1912), faite, comme une neuvaine de prière, d’une neuvaine de poèmes presque classiques, à l’exception du huitième, composé de 320 tercets et d’un vers isolé répétant, en une assonance prolongée. les mêmes rimes. La deuxième, La Tapisserie de Notre-Dame (1913), comporte une présentation de Paris et de la Beauce à la Vierge. La troisième, Ève (1914), constitue l’ensemble le plus impressionnant (quelque 8 000 vers). C’est une histoire théologique de l’humanité: la Création, la Chute et le Rachat. Le mystère de l’incarnation et du salut est l’étape essentielle. L’humanité est représentée par des femmes, sous les aspects d’Ève, de la Vierge, de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc.

lecture

« Le ton est très varié, allant de la pléni­ tude de l'uruvers édénique à l'ana­ thème lancé contre l'esprit moderne et sa dégradation.

Les Tapisseries posent un problème esthétique et religieux à la fois: le rapport entre poésie et prière.

La fonne fait songer à des prières de méditation ou à des litanies.

Le texte de la Bib le est cité au cours du poème, en devient un des éléments.

Peut-on cependant confondre poésie et prière? • L'œuvre.

d'un genre inouï.

n'a pu être comprise par les contemp orains.

La presse ne lui accorde guère d'écho.

Ceux qui connaisse nt le mieux Péguy -Romain Rolland, Jules Benda -n'y voient qu'un •tour de force•.

Conscient de cette difficulté, Péguy compose, avec son fidèle Joseph Lotte.

un article où U explique ses intentions.

n y souligne le caractère classique de la sobre construc­ tion de l'ensemble: les étapes de l'his­ toire de l'humanité se succèdent sans transitions artificielles.

de telle façon que l'unité de cette aventure se dégage d'elle-même.

D a voulu corûérer à son œuvre une parfaite cohérence en mon­ trant les correspondances entre l'•axe du chamel• et l'• axe du spirituel•.

entre Ève et Jésus, entre l'événement et sa signillcation.

tomo..s.

Péguy, Les To.pî.$8e ri& , dans Œuvru poéliquu complètu, éd.

Françoi s Porché et Marcel Péguy , Gallimard.

•La Pléiade•, 1957 :..

Gal limard , • Poésie•.

1968 (ne com porte pas �wei.

ErutlUo Bernard Guyon.

Péguy, Hatier.

1962.

Louls Perche.

Charles Péguy, Seghers, 1969.

Les Cahien de l'Herne: Charlu Péguy, 1977.

Péguy écnvam.

colloq ue du centenaire.

Orléans.

1973.

Klincksleck.

1978.. »

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