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Tartuffe de Molière

Publié le 09/04/2013

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Dès sa première représentation en 1664, Tartuffe est interdit ; trois ans plus tard, après avoir remanié sa pièce, Molière la présente sous le titre L'Imposteur, mais elle est encore interdite. Cette version nous est connue par une Lettre sur l'Imposteur, provenant certainement de Molière lui-même. A cette époque, Don Juan fut également interdit. Enfin, en 1669, entièrement remanié, Tartuffe tel que nous le connaissons fut publié et joué avec succès. «

« EXT RA I TS Orgon ne jure que par Tartuffe et en devient ridicule DORINE.

-Tartuffe ? il se porte à merveille, Gro s et gra s, le teint frais et la bouche vermeille.

ORGON.

- Le pau v re homme ! DORINE.

-Le soir elle eut un grand dégoût Et ne put au souper toucher à rien du tout, Tant sa douleur de tête était encor cruelle.

ORGON.

-Et Tartuffe? DORINE.

-Il soupa, lui tout seul, devant elle, Et fort dévotement il mangea deux perdri x Avec une moitié de gigot en hachis.

/ / ORGON .

- Le pauvre homme ! «Ah ah l'homme de bien , vous m'en voulez donner! Comme aux tentations s'abandonne votre âme ! Vous épousiez ma fille , et convoitiez ma femme ! » Acte II, scène IV Tartuffe est-il victime ou lutte-t-il contre la tentation ? TARTUFFE.

- Ah! mon Dieu, je vous prie, Avant que de parler, prenez-moi ce mouchoir.

DORINE .

-Comment ? TARTUFFE .

- Couvrez ce sein que je ne saurais voir.

Par de pareils objets les âmes sont blessées.

Et cela fait venir de coupables pensées.

DORINE.

-Vous êtes donc bien tendre à la tentation, Et la chair sur vos sens fait grande impression ! Certes , je ne sais pas quelle chaleur vous monte, Mais à convoit e r, moi, je ne suis point si prompte, Et je vous verrais nu du haut jusques en bas Que toute votre peau ne me tenterait pas.

Acte III, scène II Orgon découv re l'imposture de Tartuffe , mais un peu tard ORGON.

- Ces discours ne sont plus de saison; Il faut , tout sur-le-champ, sortir de la maison.

TARTUFFE .

-C'est à vous d'en sortir , vous qui parle z en maître.

La maison m'appartient, je le ferai connaître, Et vous montrerai bien qu'en vain on a recours, Pour me chercher querelle, à ces lâches détours , Qu 'on n'est pas où l'on pense en me faisant injure, Que j'ai de quoi confondre et punir l'imposture , Venger le ciel qu'on blesse, et faire repentir Ceux qui parlent ici de mefaire sortir.

Acte IV, scène VII NOTES DE L'ÉDITEUR «Une comédie très dangereuse et qui est d 'autant plus capable de nuire à la religion que, sous prétexte de condamner l 'hypocrisie ou la fau sse dévotion , elle donne lieu d'en accu ser indifféremment tou s ceu x qui font profe ssion de la plu s s olide piété et les expo se par ce moyen aux raillerie s et aux calomnie s continuelle s des libertin s ...

» Ordonnan ce de Péréfixe , archevêque de Paris, 11août1667, d'après Tartuffe, Classiques Larousse, 1933.

«J'avoue qu ' il y a des lieux qu'il vaut m ieux fréquenter que le théâ tre ; et si l'on veut blâmer toutes les choses qui ne regardent pas directement Dieu et notre salut , il est certain que la comédie en doit être( ...

) ; mais, supposé, comme il est vrai, que les exercices de la piété souffrent des intervalle s et que les hommes aient besoin de divertissement, je soutiens qu'on ne leur en peut trouver un qui ne soit plus innocent que la comédie.( ...

) C'est une grande atteinte aux vices que de les exposer à la risée de tout le monde.

On souffre aisément des répréhensions ; mais on ne souffre point la raillerie.

On veut bien être méchant ; mais on ne veut point être ridicule.

» Molière , préface à Tartuffe.

1 détai l de Molière par Pierre Mignard , Comédie-Française ,/ J.

L.

C harme l 2 grav .

par R oger/ clic h é B .N.

3 grav.

par Gucht /cliché B .N.

4 grav.

par Sauvé d'après Brisart /cliché B.N.

MOLIÈ RE03. »

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