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Thérèse Desqueyroux de FRANÇOIS MAURIAC

Publié le 22/02/2012

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Le sujet de ce roman a été inspiré à Mauriac par le procès d'une « dame empoisonneuse » qu'il avait aperçue adolescent, dans « une salle étouffante d'assises, livrée aux avocats moins féroces que les dames empanachées de l'assistance ». Thérèse, son héroïne, reviendra dans plusieurs récits : elle hante Mauriac, qui voit en elle l'« image embrouillée de [ses] complications ». L'oeuvre témoigne de l'intérêt de son auteur pour ces « monstres » domestiques qui sont en quête d'eux-mêmes et, en définitive, de Dieu. • Symbole conflictuel du Bien et du Mal : le personnage de Thérèse Desqueyroux a obsédé Mauriac au point qu'elle reparaîtra dans plusieurs ouvrages, notamment dans la Fin de la nuit où elle se sacrifie pour sa fille Marie et se rachète. Thérèse est aussi une femme qui s'émancipe. Peut-être, comme Emma Bovary, a-t-elle été trop romanesque ?

« Mauriac ménage l'intérêt policier en retardant le moment de la révélation. • Symbole conflictuel du Bien et du Mal : le personnage de Thérèse Desqueyroux a obsédé Mauriac au point qu'ellereparaîtra dans plusieurs ouvrages, notamment dans la Fin de la nuit où elle se sacrifie pour sa fille Marie et serachète.

Thérèse est aussi une femme qui s'émancipe.

Peut-être, comme Emma Bovary, a-t-elle été tropromanesque ? Cinéma : Georges Franju, Thérèse Desqueyroux (1962). LE CONTEXTELe sujet de ce roman a été inspiré à Mauriac par le procès d'une « dame empoisonneuse » qu'il avait aperçueadolescent, dans « une salle étouffante d'assises, livrée aux avocats moins féroces que les dames empanachées del'assistance ».

Thérèse, son héroïne, reviendra dans plusieurs récits : elle hante Mauriac, qui voit en elle l'« imageembrouillée de [ses] complications ».

L'oeuvre témoigne de l'intérêt de son auteur pour ces « monstres »domestiques qui sont en quête d'eux-mêmes et, en définitive, de Dieu. LE TEXTEL'héroïne éponyme se remémore son passé : jeune bourgeoise, intelligente et réfléchie, orpheline de mère, elle a étéélevée par un père radical et anticlérical.

Elle a épousé Bernard Desqueyroux, fils et héritier de riches propriétaireslandais ; mais très vite choquée par la médiocrité, la lourdeur et le conformisme de son mari, elle a projeté del'empoisonner.

Pour avoir falsifié des ordonnances et forcé les doses d'une potion qu'il prenait pour des troublescardiaques, Thérèse est passée en justice, mais a obtenu un non-lieu grâce au témoignage favorable de son mari,désireux d'éviter le scandale.

Thérèse, en retour, a dû accepter une longue période de relégation à Argelouse,hameau perdu dans l'immense forêt des Landes.

Bernard, effrayé par l'état de prostration où elle sombre, la conduiraà Paris, lui imposant ainsi une séparation définitive. LES THÈMES MAJEURS• L'insatisfactionThérèse est, face à son mari, dans une perpétuelle situation de frustration intellectuelle.

Sur ce point, elleressemble à Emma Bovary, à cette différence près que l'insatisfaction inspire à Thérèse des desseins criminel etqu'en aucun cas l'adultère n'apparaît comme solution, même provisoire, au problème.

Sa quête, qui la voue à une «aventure intérieure », n'a ni objet défini, ni fin : les derniers mots du texte ne sont-ils pas : elle « marcha au hasard» ?• La contestation familialeThérèse n'admet pas la discipline morale et sociale que veut lui imposer son entourage.

Elle voit le milieu dans lequelelle doit vivre comme une prison dont, parfois, la pluie qui tombe figurerait les barreaux.

Aussi aspire-t-ellefortement à la vérité et à l'authenticité des attitudes, des propos et des comportements.• La natureL'immense forêt de pins est plus qu'un cadre ; c'est une présence vivante, un symbole de richesse, de puissancesociale.

Mais les pins disent aussi la vie profonde et mystérieuse de la nature, avec laquelle les personnages duroman, et en particulier Thérèse, sont dans une étroite et constante symbiose. L'ÉCRITURE• Le retour en arrièreCe procédé de l'écriture romanesque est ici l'instrument d'une psychologie introspective.

Les deux premiers tiers duroman sont occupés par les rêveries de Thérèse, qui évoque son passé durant son retour nocturne à Argelouse.

Sefocalisant sur elle-même, elle ne cesse de dire sa propre histoire, à la fois centre et matière du récit.• Fréquence et richesse des imagesMauriac use d'un langage imagé et métaphorique, qui n'est pas seulement un procédé de style, mais unincomparable moyen d'expression morale et psychologique.

Ainsi, l'emploi fréquent du mot « boue » renvoie à uneréalité obsédante du paysage landais, qui peut devenir le symbole de l'impureté morale.. »

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