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Thérèse Raguin de Zola (fiche de lecture)

Publié le 06/04/2013

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Zola a adapté Thérèse Raquin pour le théâtre ; la première eut lieu le 11 juillet 1873, mais il n'y eut que neuf représentations. Le sujet de Thérèse Raquin a également intéressé le cinéma, tant par son climat que par sa construction. Citons les versions de Jacques Feyder (1928), un film muet, et de Marcel Carné (1953), avec notamment Simone Signoret, Raf Vallone et Jacques Duby.

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« « Et il eut cinq Camille devant lui.

» EXTRAITS Laurent a séduit Thérèse, qui se met à haïr son mari Camille ; les deux amants se rencontrent dans la maison de Camille.

Peu à peu, l'idée du crime se précise Tous ces intérêts le pous­ saient au crime.

Il se disait que soti père, le pa ysan de J eufosse, ne se décidait pas à mourir ; il lui faudrait peut-être rester en core dix ans employé, mangeant dans les crémeries, vivant sans femme dans un gre ­ nier.

Cette idée l' exaspé­ rait.

Au contrair e, Camille mort, il épo usait Thérèse, il héritait de Mm e Raquin , il donnait sa démission et flânait au solei l.

Alors il se plut à rêver de cette vie de par esseux ; il se voyait déjà oisif, mangeant et dormant, attendant avec patience la mort de son p ère.

Et quand la réalité se dressait au milieu de son rêve, il se heurtait contre Camille, il serrait les poings comme pour l'assommer.

Les deux amants, leur crime accompli, sont devenus des complices : alors qu'ils ne pouvaient vivre éloignés l'un de l'autre, désormais ils n'osent plus se regarder lorsqu'ils sont ensemble Cependant Thérèse et Laurent menaient l eur double existence.

Il y avait en chacun d 'eux comme deux êtres bien distincts : un être nerveux et épouvanté qui frissonnait dès que tombait le crépuscule, et un être engourdi et oublieux, qui respirait à l'aise dès que se levait le soleil .

Ils vivaient deux vies, ils criaient d'angoisse, seul à seu l, et ils se souriaient paisiblement lor squ'il y avait du monde.

Jamais leur visage, en public , ne laissait deviner les souffrances qui venaient de les déchirer dans l'intimité ; ils paraissaient calme s et heureux, ils cac haient instinctivement leu rs maux.

P ersonne n'aurait soupçonné, à les voir si tranquilles pendant le jour, que des halluci­ nations les tortu raient chaque nuit.

On les eût pris pour un ménage béni du ciel, vivant en plei­ ne félicité.

Grivet les appe­ lait galamm ent « les tourte­ reaux » .

Lor sque leurs yeux étaient cernés par des veilles prolongées, il les plaisantait , il demandait à quand le b aptême.

Et toute la société riait.

Laur ent et Thérèse pâlissaient à peine, parve­ naient à sourire ; ils s' habi­ tuaient aux plaisanteries risquées du vieil employé.

Tant qu ' ils se trouvaient dans la salle à manger, ils étaient maîtres de leurs .

Laurent voulait Th érèse ; il la voulait à lui tout seul, toujours à port ée de sa main .

S 'il ne faisait pas disparaître le mari, la femme lui échap pait.

Elle l'avait dit : elle ne pou­ vait revenir.

Il!' aurait bien enlevée, empor­ tée quelque part, mais alors ils seraient morts de faim tous les deux .

Il risquait moins en tuant le mari ; il ne soulevait aucun scandale, il poussait seulem ent un homme pour se mettre à sa pla ce.

Dan s sa l ogique brutale de paysa n, il trouvait ce moyen excellen t et naturel.

Sa prud ence native lui consei llait même cet expédient rapide.

terreurs.

L 'esp rit ne pouvait deviner l'effroyable changement qui se produisait en eux, lorsqu 'ils s'enfermaient dans la chambre à coucher.

« Comme il levait le pied, elle présenta le ventre.

» NOTES DE L'ÉDITEUR «L'auteur de ce livre, M.

Zola, qui passe pour un jeun e homme de talent , a publié déjà L a Confession de Claude qui était l'idylle d' un étudiant et d'une prostituée.

Il voit la femme comme M.

Manet la peint , co uleur de boue.

» Ferragus, Le Figaro, 23 janvier 1868.

Dan s ce même article du Figaro, Ferragus, autrement dit Louis Ulbach , lança l'expression de « littératur e putride » qui fut so uvent utilisée par les détracte urs de Zola.

~. »

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