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Thrèse Raquin

Publié le 19/11/2012

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Madame Raquin, son fils Camille et Thérèse l'épouse de celui-ci vivent à Paris dans une sombre mercerie. Mariée à un cousin souffreteux, Thérèse s'ennuie et est quelque peu écoeurée par l'atmosphère de la boutique. Elle feint toutefois le bonheur, canalise l'énergie qui la ronge et méprise dans son for intérieur son mari, éternel convalescent. Un jour, Camille amène à la maison Laurent, un ancien ami, retrouvé par hasard. Entre Laurent et Thérèse naît très vite une passion physique et violente. Les difficultés qu'éprouvent les amants à se rencontrer font germer dans leurs esprits l'idée de tuer Camille. Mais pour leur permettre de s'aimer librement, le meurtre doit avoir l'air d'être un accident. Laurent trouve une solution : un dimanche, lors d'une promenade sur la Seine, il noie Camille en faisant chavirer leur barque. Les deux amants sont maintenant deux assassins mais ils ne peuvent jouir de leur liberté. L'enquête policière conclut à un accident. Mais Thérèse et Laurent ne peuvent échapper au souvenir de l'assassinat. Camille hante leurs nuits. Le remariage de Thérèse avec Laurent ne leur apporte pas le bonheur tant espéré : ils dorment avec le cadavre de Laurent entre eux deux. Les deux amants sombrent alors dans la folie, se rejetant l'un l'autre la responsabilité du crime. S'ensuit des coups et des cris. Madame Raquin assiste aux continuelles disputes pendant lesquelles les langues se délient : elle apprend ainsi que le couple a tué son fils. Mais elle ne peut les dénoncer à la police, le choc de la perte tragique de son fils l'a laissée muette et paralysée. Dégoûtés par leur existence, les deux meurtriers cherchent à se tuer. Mais, ils se rendent compte de leur désir mutuel de se tuer et finissent par se suicider. Structure : l'exposition (chapitres 1 à 4) pose un décor à la fois réaliste, fantastique et symbolique dans lequel les différents personnages sont présentés. La mise en place de l'intrigue s'effectue lentement et le drame monte inéluctablement. Le bonheur de l'adultère (chapitres 5 à 8), étape du roman durant laquelle Laurent s'affirme en tant que personnage clé. La passion est montrée comme une fatalité : Laurent et Thérèse y succombent, c'est la naissance d'une liaison. La crise (chapitres 9 à 13), passage capital dans lequel se décide le meurtre de Camille. Une rupture s'installe, des éléments prémonitoires apparaissent. Zola dans son parti pris de la vérité cherche à montrer la réalité telle qu'elle est ce qui ne l'empêche pas d'annoncer le thème du revenant par le biais de la description du cadavre de Camille, qui prend des allures fantastiques. La détente après la crise (chapitres 14 à 16), passage dans lequel le mécanisme de la passion est dépeint. L'union contre Camille (chapitres 17 à 19), les cauchemars deviennent le quotidien des amants, Laurent est partagé entre deux états de conscience et c'est par là même que le couple voit leurs tempéraments s'unirent. Des héros tragiques (chapitres 20 à 25), les décors se transforment au fur et à mesure que les personnages s'enfoncent dans l'angoisse, ces personnages dont les comportements sont influencés par la physiologie. Le resserrement du noeud tragique (chapitres 26 à 30), les personnages secondaires s'affirment et leurs comportements sont déterminés par les milieux dont ils sont issus et ceux dans lesquels ils évoluent. Le tragique est renforcé par le thème du spectre. Le dénouement (chapitres 31 et 32), un dénouement naturaliste avec l'histoire de Laurent et Thérèse comme un récit d'une fatalité en marche. *Commentaire : - à la publication de Thérèse Raquin, Zola a 27 ans. Après avoir échoué à son bac, il occupe de nombreux emplois dans l'univers de la presse et du journalisme. Il travaille dans différents journaux et publie ses premiers textes de fiction dans la presse. Une nouvelle intitulée « Un mariage d'amour « paraît dans le Figaro en décembre 1866 : c'est une version développée de cette même nouvelle qui fournit la matière de Thérèse Raquin. En 1867, Zola donne un nouveau texte, Les Mystères de Marseille, à un journal du Sud de la France. L'oeuvre fait l'objet d'une adaptation théâtrale. Pour Zola, cette période est marquée par un travail : il s'agit d'obtenir le succès le plus rapidement possible. C'est dans l'écriture seule que Zola trouve les satisfactions à la mesure de son ambition. Thérèse Raquin, premier roman de Zola, paraît dans plusieurs livraisons de la revue L'Artiste, sous le titre « Un mariage d'amour «, au cours de l'été 1867. L'oeuvre est publié en volume à la fin de cette même année. La publication marque une étape importante dans la carrière littéraire de Z...
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« L’union contre Camille (chapitres 17 à 19), les cauchemars deviennent le quotidien des amants, Laurent est partagé entre deux états de conscience et c’est par là même que le couple voit leurs tempéraments s’unirent.

Des héros tragiques (chapitres 20 à 25), les décors se transforment au fur et à mesure que les personnages s’enfoncent dans l’angoisse, ces personnages dont les comportements sont influencés par la physiologie.

Le resserrement du nœud tragique (chapitres 26 à 30), les personnages secondaires s’affirment et leurs comportements sont déterminés par les milieux dont ils sont issus et ceux dans lesquels ils évoluent.

Le tragique est renforcé par le thème du spectre.

Le dénouement (chapitres 31 et 32), un dénouement naturaliste avec l’histoire de Laurent et Thérèse comme un récit d’une fatalité en marche.

*Commentaire : - à la publication de Thérèse Raquin, Zola a 27 ans.

Après avoir échoué à son bac, il occupe de nombreux emplois dans l’univers de la presse et du journalisme.

Il travaille dans différents journaux et publie ses premiers textes de fiction dans la presse.

Une nouvelle intitulée « Un mariage d’amour » paraît dans le Figaro en décembre 1866 : c’est une version développée de cette même nouvelle qui fournit la matière de Thérèse Raquin.

En 1867, Zola donne un nouveau texte, Les Mystères de Marseille, à un journal du Sud de la France.

L’œuvre fait l’objet d’une adaptation théâtrale.

Pour Zola, cette période est marquée par un travail : il s’agit d’obtenir le succès le plus rapidement possible.

C’est dans l’écriture seule que Zola trouve les satisfactions à la mesure de son ambition.

Thérèse Raquin, premier roman de Zola, paraît dans plusieurs livraisons de la revue L’Artiste, sous le titre « Un mariage d’amour », au cours de l’été 1867.

L’œuvre est publié en volume à la fin de cette même année.

La publication marque une étape importante dans la carrière littéraire de Zola.

Il prend en effet sa place dans la lignée des grands réalistes (Flaubert, les Goncourt).

En même temps, ce texte lui permet de mettre en place ses propres théories sur le naturalisme.

Enfin ce roman préfigure sans doute la fresque des Rougon-Macquart, que l’auteur prépare dès 1868.

- à la publication de Thérèse Raquin, les critiques sont très contrastées : pour les uns c’est un succès ; pour les autres, un objet de scandale.

Le livre constitue un scandale pour la presse, en particulier pour Louis Ulbach (sous le pseudonyme de Ferragus) qui classe l’œuvre dans la « littérature putride ».

Ce premier roman subit des attaques aussi violentes que Germinie Lacerteux des Goncourt.

Zola y répond dans le Figaro, fin janvier 1868.. »

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