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TRÈS-HAUT (Le). Maurice Blanchot (résumé & analyse)

Publié le 15/09/2016

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TRÈS-HAUT (Le). Roman publié en 1948 par l’écrivain français Maurice Blanchot (né en 1907). De part et d’autre de l’invisibilité de la loi, Aminadab  et le Très-Haut forment diptyque. Dans le second de ces romans, c’est la loi elle-même qui se manifeste en son essentielle dissimulation : le « souci » de la loi, celui qu’on éprouve à l’égard de la loi et celui de la loi à l’égard de ceux auxquels elle s’applique. Henri Sorge est fonctionnaire : on l’emploie à l’hôtel de ville, dans les bureaux de l’état civil; il n’est qu’un rouage, infime sans doute dans cet organisme étrange qui fait des existences individuelles une institution; il est la forme première de la loi puisqu’il transforme toute naissance en archive. Or voilà qu’il abandonne sa tâche; mais est-ce un abandon ? il a un congé qu’il prolonge, sans autorisation, certes, mais avec la complicité de l’administration qui lui ménage implicitement cette essentielle oisiveté. Il suffit de cette quasi-retraite - est-ce une cause, est-ce un effet ? -pour que toutes les existences entrent en déroute et que la mort inaugure un règne qui n’est plus celui, classificateur, de l’état civil, mais celui, désordonné, contagieux, anonyme, de l’épidémie; ce n’est pas une vraie mort, avec décès et constat, mais un charnier confus où on ne sait

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