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UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ (L’), Max Stirner (résumé & analyse)

Publié le 03/10/2018

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stirner

Seul vrai livre écrit par Max Stirner, l'Unique et sa propriété suffit à lui attirer une notoriété considérable. Son titre énigmatique, en forme de provocation, mérite quelques explications: l’homme est unique, non réductible à la dimension collective (sociale, politique, religieuse); en tant que tel, il peut, de droit, considérer tout le reste comme «sa propriété».

 

On sait que le moi est érigé par Stirner en valeur suprême. Il ne saurait pourtant être question de le définir. Le moi est principe premier; il ne peut être pensé, puisque penser revient toujours à identifier ou à inclure dans un ensemble plus vaste. Dire que chacun est l’unique, ce n’est pas poser un prédicat commun à tous, une essence dans laquelle tous se fondraient ; c’est dire que chacun ne peut que se proclamer irréductible à une telle essence ou détermination universelle. «Une seule chose me sauve de la pensée, c’est l’absence de pensée. » On pourrait qualifier l’individualisme stirnerien de nominaliste. Bréhier parle même de «nominalisme agressif», ce qui paraît légitime dans la mesure où la critique des abstractions vise, de façon polémique, les hypostases de l’Homme, mais aussi de l’État, de la Société ou de la Révolution. Stirner se montre notamment extrêmement critique vis-à-vis de l’humanisme de Feuerbach, accusé de dissoudre l’unicité du moi dans une essence universelle vide. Croyant

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