œUVRES PRÉ—POSTHUMES de Robert Musil

ŒUVRES PRÉ—POSTHUMES [Nach-lass zu Lebzeiten]. L'écrivain autrichien Robert Musil (1880-1942) publia en 1936 ce recueil dont le titre devrait se traduire : Œuvres posthumes publiées du vivant de l'auteur. Dans son avant-propos Musil explique ce titre ironique : « Le plus souvent, les oeuvres posthumes évoquent de façon suspecte les liquidations... j'ai résolu d'empêcher la publication des miennes avant qu'il ne soit trop tard. Pour cela le plus sûr... est de les publier soi-même de son vivant. « La plupart des textes, généralement courts, réunis dans ce recueil ont été écrits et publiés entre 1920 et 1929. Ils se répartissent en trois rubriques : « Images « « Considérations désobligeantes « et « Des histoires qui n'en sont pas «, le recueil se clôt par un récit plus long « Merle «. « Images « comprend quatorze petits récits où l'auteur observe les « pêcheurs au bord de la Baltique «, des « moutons vus sous divers angles «, deux « couvercles de sarcophages « dans « la Villa Borghèse «, un « Enterrement dans un village slovène « ou une souris qui s'est organisé un système de tranchées, près d'un banc, sur le flanc d'un coteau, dans les Alpes, au cours de la Grande Guerre. Lorsque Musil dirige l'acuité de son regard sur les hôtes de « la pension Nimmermehr «, cela nous vaut une série de portraits, où la froideur de l'observation liée à l'émotion du sentiment aboutit à une ironie subtile. Deux récits : le Papier tue-mouches «, paru en 1913 sous le titre « l'Été romain «, et « l'Ile aux singes « ont été considérés comme « d'imaginaires paraboles de