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Vainqueurs et vaincus : lendemain de crise, François Heisbourg

Publié le 10/11/2012

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Enfin F.heisbourg tire 7 enseignements de la crise :

1-elle confirme l’arrivée des pays émergents : Inde, Indonésie, Brésil. 40% de la population mondiale

2-Atout : en situation de crise il faut mieux être peuplé et avoir un grand territoire (Chine, Inde) que

d’être petit car il y a une plus grande exposition aux flux commerciaux et bancaires

3-les PED ont été moins frappés car moins ancrés dans la

mondialisation et grâce à la pénétration des technologies de l’information (surtout en Afrique)

4-faiblesse des pays dont l’économie est tourné vers l’exportation de matière première(Russie)

5-Perdant : la Japon et l’Europe. L’Europe est perdante car elle semble avoir peu de capacité pour

rebondir

« et fait preuve d’une grande adaptation.

Stratégiquement la Chine se limite a son espace nationale (Taiwan , Mer de Chine , Tibet ) et n’a pas d’ambitions hégémoniques comme les Etats-Unis , elle aura juste a faire face a un réseau complexe de relations ou la moindre erreur pour avoir un certain impact( surtout avec les Etats-Unis ) . Les Etats-Unis, pour F.Heisbourg, ne font pas forcément parti des vainqueurs mais restent numéro 1 « malgré tout ».La crise économique, lié a l’explosion de la bulle immobilière, est d’origine américaine et donc remet en question le modèle de croissance américain depuis les années 1990 qui était une consommation effrénée des américains( représentant 70%du PIB )et l’abondance de crédits à faible taux d’intérêts grâce à la politique de la Fed.

L Amérique au sortir de la crise se trouve donc en difficulté déjà endetté elle voit sa dette publique monter de 63% à 100% de son PIB (dut évidemment au plan de relance d’Obama de 787 mrd $ et au renflouage des banques) et Obama n’a pas de plan crédible pour la réduire : impossibilité de réduire les dépenses militaires au péril d accroître les tensions au Congrès et l’augmentation des impôts pèserait sur la croissance.

Mais les Etats Unis conservent leur place de numéro 1, même si maintenant normalement la Chine va les dépasser dans quelques dizaine d’années. Ils ont un leadership au niveau militaire : ils représentent 45% du budget militaire mondial .De plus ils ont une base économique diversifiée qui assure une certaine stabilité et dispose du privilège de seigneuriage que leur apporte le dollar .Et plus que tout autre pays, ils ont une capacité de rebond très forte : créativité technologique, dynamisme démographique et liberté entrepreneuriales.

Toutefois ils seront « n°1sous contraintes »surtout au niveau de la politique extérieure du fait qu’elle est dépendante de la Chine(G2) : la Chine étant l’un de ses premiers partenaires commerciales et le premier détenteur de bons du Trésor américains , et de la contrainte budgétaire qui selon F.Heisbourg va faire préférer une diplomatie de groupe de contact (comme le Quartet ) à l’unilatéralisme car l’Amérique d’Obama n’envisage pas un repli ( relance du dossier Israelo Palestiniens , le renforcement de l’engagement en Afghanistan..).

De même le droit de seigneuriage du dollar semble limité du fait de la pression croissante des pays détenteurs de bons du Trésor qui n’aime pas voir le dollar sous évalué( Chine , Japon …). Les vaincus selon F.Heisbourg sont le Japon et l’Europe.

Pour le Japon celui-ci est battu, déclassé, depuis l’explosion de la bulle boursière et immobilière en 1990).Depuis lors le Japon a connu déflation et stagnation ou récession .Il est désormais dépendante de la Chine pour sa croissance .Le Japon bat des records quand à l’endettement en 2014 sa dette publique atteindra 250% du PIB et ne peut plus trop se reposer sur l’épargne des japonais.

La Japon connaît chômage (6% mais avec sous estimation), inégalités, faible démographie, corruption politique et a connu une récession violente en 2009( -6.4%). Maintenant le Japon est éclipsé sur la scène géopolitique asiatique par la Chine et est de plus en plus dépendant diplomatiquement des Etats-Unis. L’Europe ne connaît pas le même sort que le Japon, mais pourrait bien le subir.

.L’Europe a subi la crise plus que les Etats-Unis ( -4.8% mi 2008 – mi 2009 ) même si c’est a peu près équivalent .De plus celle-ci est en pleine crise budgétaire du fait que les pays européens étaient déjà très endettés (exemple de la France dont la dette publique est prévu pour être de 100% en 2017) malgré des charges fiscales déjà importantes .

Ce sera donc soit la rigueur ou l’inflation pour faire face à ces dettes avec leurs conséquences sur la croissance.

De plus les plans de relance on été peu efficaces du fait qu’il n’y a pas eu vraiment de plan de relance au niveau européen et delà faiblesse d’une gouvernance européenne.

De plus la crise va accentué les divergences des politiques européennes (l’Allemagne : la croissance par exportation, France : par la consommation, Royaume Uni : la finance) et des situations. »

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