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VAUDOU HAÏTIEN (Le ). Alfred Métraux (résumé)

Publié le 11/09/2016

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Œuvre de l’ethnologue d’origine suisse, de nationalité nord-américaine et d’expression française Alfred Métraux (1902-1963), publiée en 1958. Le vaudou fascine étrangement l’occidental et il ne nous est montré ici que les légendes, les récits extraordinaires concernant le vaudou sont en réalité des mythes, le culte vaudou y est ramené à sa réalité de religion syncrétique, il est décrit dans ses rites et ses structures et expliqué par son contexte socio-culturel. L’auteur a puisé son information dans toute la littérature antérieure sur la question, mais aussi et surtout dans un contact personnel et prolongé avec l’univers du vaudou. Il s’est lié d’amitié avec

Sacrifice d’un bélier. Rite Vaudou.

des membres du clergé comme la célèbre « mambo » (prêtresse) Lorgina, il a participé à des cérémonies. L’ouvrage est une vision sereine et systématique du vaudou mais incluant une compréhension de l’intérieur et donc de la sympathie. L’histoire du vaudou a commencé avec celle de l’esclavage en Haïti, les Noirs importés étaient originaires essentiellement du Golfe de Guinée : Dahomey et Guinée. Ils ont maintenu et introduit avec eux certains éléments de cultes africains tribaux. Actuellement, le vaudou est réprimé par les autorités d’Haïti qui ont honte de ces survivances primitives. Le « cadre social » du vaudou, c’est le petit peuple des campagnes qui descend des esclaves, sa langue, c’est un français très impur : le créole. « Le vaudou est essentiellement une religion populaire. » Le clergé : « hougan » et « mambo » (prêtres et prêtresses), s’il s’entend à exploiter ce peuple misérable et fait payer très cher les cérémonies, ses cures pseudo-médicales et maintient ses ouailles dans la peur des esprits et le respect de leurs exigences, n’en est pas moins issu de ce milieu même. On leur suppose une puissance surnaturelle et surtout un don de seconde vue. Ils sont eux-mêmes, pense l’auteur, à demi-mystifiés, à demi-mystificateurs, selon un processus hystérique bien connu. Des initiés les assistent de façon permanente dans leurs fonctions cérémonielles et en reçoivent protection et nourriture : les « hounsi ».

 

« On a quelque peine à construire une théologie vaudou sur les représentations à la fois variées, fragmentaires et contradictoires que les adeptes se font du monde surnaturel. » Le vaudou n’est pas un polythéisme, la croyance en un Dieu unique y est immanente. Mais il se situe à un autre niveau, celui des intermédiaires entre le surnaturel et l’homme : les esprits, dits « loa ». Les loas aident les hommes à condition d’en être convenablement servis, ils sont plus ou moins bienveillants, plus ou

moins malicieux selon leur caractère et se manifestent en prenant possession de tel ou tel humain

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