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VAUVENARGUES : Réflexions et maximes

Publié le 25/09/2012

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vauvenargues

Loin d'être ce soldat-moraliste qu 'un xiXe siècle triomphant s'est complu à camper, détournant ainsi de son oeuvre des esprits qui eussent tiré grand profit à la pratiquer, Vauvenargues est un moraliste qui est né au spectacle de la guerre. Comme tous les écrivains de grande race, il est beaucoup plus à rechercher dans ses pensées négatives, qui trahissent un trouble de l'âme, que dans ses affirmations, où il n'y a rien d'autre à entendre que ce qui est dit. C'est pourquoi rien ne résume mieux à mes yeux cette période où il vécut sous l'uniforme que cette maxime : "Aidons-nous des mauvais motifs, pour nous fortifier dans les bons desseins".

vauvenargues

« Vauvenar gues.

Photo coll.

Violl e t.

Après une enfan ce provençale et austère , Vauvenar gues (1715- 1 747) entame une carrière militaire plu­ tôt malheureuse.

Il tentera ens uite sans succès d'obtenir des missions diplomati­ ques, avant de mener une vie retirée à Paris, où il élaborera son œuvre littéraire.

L'in­ té gra lité de ses écrit s ne sera publiée que plus d'un siècle après sa mort , en 1857 .

Le livre Un jeune morali ste / E crivain qui n 'a pas trouvé de reconnaissance en son siècle -il n'a d'ailleurs publié de son vivant qu'un seul livre, l'Introduction à la connaissan ce de l'esprit humain (1746)­ Vauvenargues , héritier des grands moralistes français du XVIIe siècle, est également, par ses considérations sur le bonheur, la société ou le gouvernement, un auteur représentatif du xvme siècle.

Non pas que ces s ujets soient particulièrement neufs, mais Vauvenargues a conscience des bouleversements qui se prépa­ rent.

Sa générosité et 1 'enthousiasme de sa jeunesse -certes éprouvés par l'échec d'une carrière militaire et les misères d'une sa nté fragile- le poussent à prendre parti, sur un certain ton de révolte, pour 1 'action et pour la vérité des sentiments.

Il n'a que trente-deux ans lorsqu'il meurt, en 1747.

On peut regretter qu' il n'ait pas eu le temps de porter sa pensée à maturité et de lui donner les développements que l'originalité et la rigueur de son écriture promettaient.

Un optimisme bien tempéré D e quoi traitent donc ces Réflex ions et maximes ? Des vices et des vertus , bien sûr, des passion s humaines , des défauts et des qualités des hommes; avec la concision et l'économie de la formule, elles expriment une pensée qui tend profondément et sincèrement à l' humanité .

Que faut-il donc entendre par humanité ? Être humain , et l'être avec dignité , et même avec héroïsme , voilà le destin des hommes , voilà ce qu' il convient de rechercher ici-ba s, dans le continuel frottement avec le monde et la société.

Vauvenargues égrène ainsi un optimisme qui accepte les plaisirs dans l'équilibre de la raison et des sentiments, qui encourage l'activité, se met à l'écoute du cœur et veut l'inciter à de grandes entreprises.

La pensée se forge une écriture qui se veut dense, ramassée et limpide, tout en tran sparence.

De cette écriture, le moraliste fait une exigence, qu' il appelle l'éloquence vraie.

Estimé de Voltaire , Vauvenargues touche alors au grand art littéraire , qu'il définit en disant que >.. »

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