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Vie DE Marianne (la) de Marivaux

Publié le 22/05/2019

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Vie DE Marianne (la) ou les Aventures de Madame la Comtesse de..., roman inachevé de Marivaux (1731-1741), en onze parties, auxquelles Mme Riccoboni ajouta une Continuation en 1761. Marianne, héroïne et narratrice de ces Mémoires fictifs, est de naissance inconnue mais probablement noble. Orpheline et pauvre, elle a besoin de tout son courage et de toute son intelligence pour vivre honnêtement dans la société parisienne. Fiancée au fils de sa protectrice et amie, un jeune aristocrate, elle en est abandonnée. Étrangère et sans aucune place « naturelle » dans la société d'ordres du xvnie s., elle regarde la noblesse, les gens de pouvoir ou les petites gens avec une lucidité et un pessimisme croissants. Ce regard sans concession, mais non sans indulgence, rejoint celui de l'auteur qui sait allier la veine réaliste et picaresque à la tradition du roman galant et, jouant sur la diversité des voix, des points de vue et des récits, fait de la Vie de Marianne, un « art de la variation » admirable.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)MARIANNE 1 de Marivaux.

Personnage principal �du roman de Marivaux la Vie de Marianne(*) ( 1731-41 ).

Marianne parle et, tout comme Jacob • - v.

le Paysan par­ venu(*) -, elle ne parle d'elle qu'une fois sortie de l'action, c'est-à-dire à l'heure où elle peut considérer le chemin parco.uru et, se retournant, se donner sa propre vte en spec­ tacle grâce au souvenir.

De là, le même rapport théâtral entre ce qu'elle est et ce qu'elle fut que celui en fonction duquel se définit Jacob, mais il est, chez elle, moins purement posé car l'auteur, tout en lui laissant d'ordinaire la parole, intervient fréquemment pour réfléchir sur l'action ou y incorporer d'autres éléments.

Cependant, le trait le plus caractéristique de Marianne: sa constante dualité, peut encore s'expliquer, comme pour Jacob, par le fait qu'elle ne vit pas directement pour nous mais se re-vit, donc qu�ell·e connaît l'issue de chacun des événements et des situations qu'elle raconte et qu'elle a le moyen, étant donné cette connaissance , d'y introduire une > qui double l'ancien comportement réel.

Ainsi la voyons-nous faire preuve dans le même temps d'étourderie et de sagesse, d'ini­ tiative et de réserve, de naïveté et de ruse, d'énergie et de faiblesse.

C'est notamment le cas dans l'épisode de ses rapports avec M.

de Climal •, vis-à-vis duquel elle est tour à tour si coquette et si innocente qu'il ne faudrait rien de moins qu'une expérience de femme avertie pour justifier qu'elle réussisse à se tirer aussi habilement de la situation -il est vrai que cette habileté dans l'innocence, au lieu de nuire à la vraisemblance, y mêle finalement beau­ coup de piquant, et ajoute donc une dimension au spectacle que se donne et que nous donne Marianne.

Avec M.

de Val ville •, elle passe éplement des grâces et des séductions de l'tngénue aux manœuvres de la coquette, mais elle le fait avec tant de franchise, tant d'intui­ tion de l'autre et une telle intelligence de la situation, qu'on ne peut qu'admirer la perspi­ cacité de la femme sous le personnage. »

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