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VINGT Mille Lieues sous les MERS de Jules Verne (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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VINGT Mille Lieues sous les MERS. Roman de Jules Verne (1828-1905), publié à Paris en feuilleton dans le Magasin d'éducation et de récréation du 20 mars 1869 au 20 juin 1870, et en volume chez Hetzel en 1870.

Appelée à devenir l'une des plus célèbres et des plus traduites de notre littérature, cette œuvre apparaît sans conteste comme la plus puissante, la plus originale et la plus représentative de Jules Verne. Liée, par le thème de la mer, aux fondements immémoriaux de notre imaginaire poétique, incarnant dans le capitaine Nemo un idéalisme qu'aucun romantique peut-être n'aurait osé porter à cette démesure, elle demeure, parmi toutes les lectures inévitables d'une enfance, sans doute la plus durablement inquiétante : l'onirisme des abîmes, hésitant entre féerie et cauchemar, l'obsession d'une quête qui pose la profondeur comme seule dimension vraie des choses, l'ambiguïté d'un héros tantôt ange justicier, tantôt démon destructeur, ne cessent d'interroger et de remettre en cause les conventions édifiantes du roman d'aventures.

Le roman comprend deux parties ou « épisodes » divisés, le premier, en 24 chapitres, le second, en 23.

 

Première partie. Tout commence en 1866 : la peur règne sur les océans. Plusieurs navires pré tendent avoir rencontré un monstre effrayant. Mais quand certains rentrent gravement avariés après avoir heurté la créature, la rumeur devient certitude. L'Abraham Lincoln, frégate américaine, se met en chasse pour débarrasser les mers de ce terrible danger. Elle emporte notamment le professeur Aronnax, fameux ichthyologue du Muséum de Paris, son domestique, le dévoué Conseil, et le Canadien Ned Land, « roi des harponneurs ». Après six mois de recherches infructueuses, le 5 novembre 1867, on repère ce que l'on croit être un « narval gigantesque ». Mais sa vitesse rend le monstre insaisissable et lors qu'enfin on réussit à l'approcher pour le harponner, il aborde violemment le vaisseau et le laisse désemparé. Aronnax et Ned Land ont été précipités à la mer par le choc. Conseil s'est jeté à l'eau pour suivre son maître. Tous trois trouvent refuge sur le dos du narval. Ils s'aperçoivent alors qu'il s'agit d'un navire sous marin (chap. 17). Faits prisonniers, les trois naufragés découvrent l'extraordinaire Nautilus, son mystérieux équi page au langage incompréhensible et son capi taine, Nemo, dont la nationalité et les intentions rectent absolument énigmatiques. Ce dernier refuse de rendre leur liberté à Aronnax et à ses compagnons, et prétend les entraîner avec lui dans un tour du monde sous-marin. Ce misan thrope de génie a rompu tout commerce avec l'humanité. Cependant, il éprouve une certaine estime pour le savant français et veut lui faire connaître l'univers qu'il s'est approprié, dans les profondeurs océaniques, et celui qu'il s'est construit dans le Nautilus, véritable microcosme dont la bibliothèque et le musée renferment les plus belles créations de l'homme et de la nature (8 14). Prodigieux ingénieur, maître de la fabu leuse puissance de l'électricité, le capitaine Nemo a résolu tous les problèmes de la locomotion et de la vie subaquatiques. Il convie ses hôtes à d'extraordinaires promenades en scaphandre, dans les grands fonds. Il traverse en se jouant l'immensité du Pacifique, élucidant tous les secrets de la nature et dépassant tous les exploits des plus hardis voyageurs. Tempêtes, requins féroces, écueils ou cannibales sont bravés en toute impunité. D'abord séduit, Aronnax ne tarde pas à comprendre pourtant que le Nautilus ne sert pas seulement les desseins pacifiques d'un homme de science. C'est aussi une arme que Nemo utilise pour une terrible œuvre de ven geance ( 1524).

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« / pr ofesseu r Ar onna x, fam eux ichthyo logue du Muséum de Paris, son domestique, le dévoué Cons eil, et le Cana dien Ned Land, « ro i des har ponneurs ».

Après six mois de recherches infruc tueuses, le 5 nov embre 1867, on repère ce que l'on croit être un « narval gigantesque ».

Mais sa vites se rend le mons tre insaisiss able et lors qu'enfin on réussit à l'approcher pour le har pon ner , il abor de violemmen t le vaisseau et le laisse désempa ré.

Aronnax et Ned land ont été préc i prtés à la mer par le choc.

Consei l s'est jeté à l'eau pour suivre son ma?tre.

Tous trois trouvent refuge sur le dos du narval .

Ils s'aperçoivent alors qu'il s'agit d'un navire sous m arin (ch ap.

17).

Farts prison niers, les trois naufragés découvrent l'e xtrao rdina ire Nauti/us, son mysté rieux équi page au langage incom préhensible et son capi tai ne, Nemo, dont la nati onali té et les intent ions restent absolument énigma tique s.

Ce dernier ref use de rendre leur liberté à Aronnax et à ses compa gnons, et préte nd les entraîn er avec lui dans un tour du monde sous-mar in.

Ce misan thrope de génie a rompu tout commer ce avec l'humanr té.

Cependan t, il éprow e une certai ne e sti me pour le savant français et veut lui faire conna ?tre l'univers qu'il s'est approprié, dans les pr ofondeur s océa nique s, et celui qu'il s'est cons truit dans le Nautilus, véritable microcosme don t la biblio thèque et le mu sée renfermen t les plus belles créations de l'homme et de la nature (8 14 ).

Prodigieux ingénieur , ma?tre de la fabu leus e puis sance de l'électricité, le caprt aine Nemo a réso lu tous les problèmes de la locomo tion et de la vie subaquati ques.

Il convie ses hôtes à d'e xtraord inair es prome nades en scap handr e, dans les grands fonds.

Il traverse en se joua nt l'imme nsité du Pa cifique, élucidant tous les secrets de la nature et dépa ssant tous les explorts des plus hardis voya geurs.

Tempê tes, requins fé ro ces, écueils ou cannibales sont bravés en toute impunité.

D'abor d sédui t, Aronna x ne tarde pas à compr endre pou rtant que le Nautilus ne sert pas seulemen t les desseins pacifiques d'un homme de science.

C'est aussi une arme que Nemo utilise pour une terrible œuvre de ven geance ( 15 24).

Sec onde parti e.

Prof ondémen t ép ris de justice, le caprtai ne n'hésite pas à sauver la vie d'un pau vre pêcheur de perle s, au large de Ceyl an.

Passé en Médi tenranée grâce à un étonna nt tunnel creusé par la nature sous l'isthme de Sue z, il pro­ digue aux Créto is ins urgés contre les Turcs l'or qu'il puise à sa guise dans les épaves englouties.

Il visite avec Aronnax les monumen ts subm ergés de l'Atlantide.

Au centre d'un volcan éteint, sous un îlot perdu de l'Atlanti que, il s'est aména gé une ine xpugnable retrarte ( chap.

1 1 0).

Après avoir atteint, dans la mer des Sargasses, les plus gran des profondeurs de l'océan, le Nauti/us engage un comba t trtan esque pour sawer des baleines att aquées par des cachalo ts.

Son voyage se pour sui t jus que sous la banquise, au pôle Sud où Nemo pl ante son drapeau, un « pavi llon noir, portant un N d'or écartelé sur son étam ine ».

E chap pant de justesse à l'étrei nte des glaces, les héros doivent même se battre à la hache et au har pon contre des calmars géants.

Puis ils ret rou vent les restes du Vengeur, vaisseau français coulé par les Anglais après une batai lle hér oïque en 17 94 ( 1 1 20) .

C'est là qu'Ar onna x, Conseil et Ned Land vo ient confirmés leurs soupçons.

Le caprt aine Nemo envoie par le fond un navire de guenre de nationalité inconnue, mais qu'il accuse d'appa rtenir à une « nation maudi te » : «je suis l'opp rimé, et voilà l'oppre sseur ! C'est par lui que tout ce que j'ai aimé, chéri, vénér é, patri e, fe mme, enfants, mon père, ma mèr e, j'ai vu tout périr ! Tout ce que je hais est là ! » Un climat de tristesse et de tenreur s'installe à bor d.

Sans qu'on pu isse savoir s'il s'agiT.

d'une décision délibérée ou d'une simple négligence, le Nauti/us se laisse entraîner, au nord de la Norv ège, dans les red ou­ tab les tour billons du Maels trom.

Ses trois passa gers involon taires en profrtent pour tenter une fo lle évas ion.

Miraculeu semen t sauvés, Aronnax et ses amis retrouvent leur liberté.

Ils ne pewen t conna ?tre avec certrtude le sort du Nauti/us sur lequel ils ont navigué huit mois (2123).

Le roman va si profondément mar­ quer ses premiers découvreurs qu'on pourra à juste titre reconna ître son in spiration dans "le Batea u iv re" de Rimb aud.

Grand pourfendeur de mythes, Roland Barthes nie cette filia­ tion en observant que «le geste pro­ fond de Jules Verne, c'est [ ...

] l'a ppro­ priation » (M ythologies, 1957).

Dominé par les symb oles bourgeois et rassu­ rants d'un espace privé et clos, le Na uti­ lus conviendrait à la philos ophie du voyage et de l'aventure.

Il deviendrait un simple « habitat », générant le pla i­ sir « de s'enfermer parfaitement, de tenir sous sa main le plus grand nom­ bre poss ible d'obj ets,, (ibid.

).. »

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