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VOLUPTÉ. Roman de Charles Augustin Sainte-Beuve (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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VOLUPTÉ. Roman de Charles Augustin Sainte-Beuve (1804-1869), publié à Paris chez Renduel en 1834.

Entrepris vers la fin de l'année 1831, Volupté se situe biographiquement au cœur de l'itinéraire spirituel difficile de l'écrivain et du malaise de sa liaison avec Adèle Hugo. Roman du souvenir, transposition d'une enquête intérieure sur les causes d'un échec douloureusement ressenti, ce texte tient de la confidence, de la confession et, à l'instar d'Adolphe ou de Valérie (Mme de Krüdener, 1803), de l'analyse, tout en épousant la démarche d'un roman de formation. Volupté, seule grande fiction romanesque de Sainte-Beuve si l'on excepte l'embryon de roman intime présent dans Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delonne (1829), sera bien accueilli par la critique, fournira à Balzac le sujet du Lys dans la vallée et annonce l'Éducation sentimentale.

Une Préface tente de légitimer le titre en dissi pant l es malentendus qu'il génère. « Analyse d'un penchant, d'une passion, d'un vice même », Volupté se donne la caution de la vérité : l'auteur est présenté comme un « personnage non fic tif », mort depuis peu en Amérique. En vingt cinq chapitres, le roman suit les péripéties et le mouvement d'un voyage. En route pour l 'Amérique, arrêté par la tempête dans un monatfère portugais, l'évêque Amaury fait à un jeune ami le récit de sa jeunesse, de ses fautes et de sa conversion. Il continuera ce récit après avoir repris la mer, et l 'achèvera en vue de New York. en août 182*. Noble breton, orphelin, élevé par son oncle, Amaury connaît une enfance solitaire, studieuse et inquiète au temps du Consulat et de l'Empire. Éveil de l'adolescence, troubles désirs, fraîche idylle avec Amélie de Liniers, qu'il n'épouse pas (chap. 1-2). L'entrée au château du marquis de Couaën, quartier général d'une conjuration royaliste, décide de son destin. Il y rencontre le grand amour de sa vie : la marquise. Il la suit à Paris quand son mari est arrêté (36).

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« ref use à lui.

Il s'en lasse, retrouve Mme de Couaën, pour qui la perte d'un fils semble le châ timen t mysti que de sa faibl esse, revoit Amélie (7 20), mais, s'avisant que son incons tance volup tueuse cause le malheur de trois femme s, dans la déréliction de son abîme moral, il revient à Dieu.

Conve rti, il entre au séminair e.

Deve nu prêtre, il ad minis tre Mme de Couaën mourante, va médi ter à Ro me, et, comme René (voir *René), part pour le No uveau Monde (2125).

Né d'un roman inachevé, Sainte­ Beuve ayant accepté de prêter sa plume à son ami Ulric Guttinguer désireux de raconter sa jeunesse et ses amours (Arthur, 1834 -1836 ), ce récit réunit un roman de l'enfance, imprégné de la fas­ cination pour Napoléon, un roman de l' amitié (avec le marquis de Couaën) , un roma n d'amour (avec la marquise) qui ne se réalise que symboliquement par le contact des onctions sacramen­ telles ; il s'unifie autour du problème spirituel de la conversi on.

Au-delà des nombreu ses clés, la fiction met en scène un héros dont les velléités ani­ ment une existence esse ntiellement passive, toute en commencements et éba uches.

Tendance fondamentale, la volupté en reste pourtant aux prélimi­ naires et à quelques attouchements.

Il s' agit de préser ver la pureté de l'ama nte, véritable figure maternelle, et de sublimer l'amour dans la relig ion.

Im prégnée par le désir de croire, Volupté se veut acte de foi:. »

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