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« Voyage en Égypte » de Jean-Claude Simoën

Publié le 09/01/2015

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Le « Voyage en Égypte » de Jean-Claude Simoën, paru aux Éditions Lattès, est un livre remarquable-ment illustré, dans lequel l'auteur parcourt la terre des pharaons à travers les impressions de pein-tres et d'écrivains qui y ont voyagé au X1Xe siècle. Grâce aux tableaux et aux citations qui consti¬tuent l'ouvrage, il fait revivre les périples de ceux qui, attirés par l'exotisme, la curiosité ou l'appât du gain, ont accompli cette étape du Grand Tour bien avant le tourisme de niasse. «Dès la fin du XVIII' siècle, le voyage en Égypte devient une institution. Il n'y a pas un honnête bourgeois de Lon¬dres, de Paris, de Turin, de Ber¬lin ou de Vienne qui ne l'en¬treprenne, ou du moins qui ne le projette. » Tel est le dé¬but de la longue introduc¬tion du Voyage en Égypte, ouvrage dans lequel Jean-Claude Simoen raconte en détail les débuts d'une mode touristique née au XIX' siècle, à la fois aventure de l'esprit et aventure tout court.

« ce siècle où l'égyptologie fait un bond en avant, où les voyageurs qui se rendent en Égypte pour des motifs sou­ vent très différents ont l'im­ pression de défricher une ter­ re inconnue.

Les uns font le voyage par idéal romantique, tels Chateaubriand ou Amelia Edwards, ou pour le seul plaisir de connaître des sen­ sations fortes, comme Flau­ bert .

D'autres voyagent pour affaires comme Bel­ zoni (c'est le siècle des pillages organisés), d'au­ tres enfin par pure curio­ sité scientifique .

C'est le cas de Vivant Denon, de Champo llion ou de Ma ­ riette.

Des auteurs chroniqueur s L a première qualité de cet ouvrage est de faire renaître le charme désuet d'une époque où, par exem­ ple, aucune rue du Caire n'est pavée et où la majeure partie des monuments sont à peine dégagés des sables.

Les œu­ vres picturales et les citations d'auteurs qui les accompa­ gnent témoignent de cet engouement romantique pour des ruines d'un autre temps.

Vivant Denon, Belzoni, Champollion, Gustave Flau­ bert, Maxime Du Camp, Jean ­ Jacques Ampère, Florence Nightingale, Pierre Loti ou Amelia Edwards, tous grands voyageurs, découvrent des si­ tes pratiquement vierges qu'ils décrivent avec des dé­ tails souvent pittoresques : voyage cocasse sur le Nil, ren ­ contre avec les habitants, dé­ couverte de monuments gran­ dioses, vicissitudes liées à la chaleur ou aux insectes, dé-buts d'un tourisme organise qui commet ses premier s ra­ vages et que ne supportent pas Pierre Loti ou Maurice Barrès .

Le peintre Eugène Fro­ mentin, le premier, peste con­ tre « le rythme accéléré du voyage qui dégénère en bous­ culade, la promiscuité bruyante qui interdit tout recueillement, le désordre de la caravane qui confine à la cohue, la trépida ­ tion des machines qui l'em­ pêche d'écrire sur le pont ».. »

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