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WALKYRIE (La) [Die Walküre].

Publié le 12/12/2015

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WALKYRIE (La) [Die Walküre]. Opéra en trois actes, poème et musique de Richard Wagner (1813-1883), deuxième journée de la Tétralogie VAnneau des Nibelungen (v. Chanson des Nibelungen), représenté à Munich en 1870. Il narre l’amour de deux jumeaux, Sieglinde et Siegmund, enfants de Wâlse, c’est-à-dire de Wotan descendu sur terre. Siegmund, chassé de sa patrie et blessé, trouve asile et réconfort dans la maison de Sieglinde, femme du brutal Hunding, féroce ennemi des Walsung. De l’amour de ces jumeaux, tous deux assoiffés de liberté et de justice, naîtra le héros Siegfried. Mais Siegmund succombera dans le duel contre Hunding, bien qu’il combatte avec l’invincible épée Nothung. que lui seul a réussi à arracher du tronc d’arbre où un voyageur inconnu (Wotan lui-même) l’avait laissée plantée, le jour des noces de Sieglinde. L’amour paternel de Wotan a été vaincu par la jalousie impérieuse de son épouse Fricka, et il ne sert de rien que la W^alkyrie Brunehilde défende la cause de Siegmund et intervienne en sa faveur pendant le duel. Elle réussit au moins, en se soumettant aux ordres de Wotan, à sauver Sieglinde et le futur héros. Mais elle sera punie par W7otan, privée de sa nature divine et endormie sur un rocher élevé. Ce dernier sera entouré de flammes afin que seul un héros puisse parvenir jusqu’à Brunehilde pour la réveiller et la faire sienne. Musicalement, l’opéra débute par une description agitée de la tempête qui, se calmant peu à peu, donne lieu au thème de la fatigue de Siegmund (une suite de notes lentes allant decrescendo). Du point de vue du timbre, l’acte dans son entier est marqué par une nette prédominance des cordes ; mais celles-ci ont deux emplois bien distincts : un « legato » glissant et affectueux dans les expressions de douceur et d’affe...

« Dans ce climat d?h?ro?sme barbare et aveugle, les armes acqui?rent une importance essentielle.

Le mythe de l??p?e qui, du tronc o? Wotan l?a enfonc?e, guette et attend le h?ros qui saura l?en arracher, devient le pivot autour duquel gravite la derni?re sc?ne, dans cette page orchestrale d?une d?bordante exaltation qui accompagne l?effort et le succ?s de Siegmund.

Il est ?vident que Wagner s?est complu ? la peinture de cet int?rieur barbare dans le style du haut Moyen Age allemand.

Dans l?ensemble, la sonorit? ?pre des instruments ? cordes, la concision elliptique et vigoureuse des modulations tonales, le caract?re martial et rude des rythmes, la d?clamation ?nergique et d?une extraordinaire limpidit?, contribuent ? former un tableau merveilleux de la vie primitive et h?ro?que du Nord.

La piti? de Sieglinde est l?unique note de d?licatesse et d?affection ; son r?le repr?sente peut-?tre l?une des plus heureuses parties vocales que Wagner ait jamais ?crites : clair, net, il sculpte vigoureusement le personnage.

Il offre parfois de singuli?res coquetteries d?un archa?sme voulu ; quoi qu?il en soit, c?est une des parties vocales de la T?tralogie o? Wagner s?est le plus parfaitement rapproch?, et avec le plus grand succ?s, de son id?al de r?forme dramatique.

Dans la troisi?me sc?ne, la mati?re musicale s?amplifie et s?enrichit : ce n?est plus l??pre atmosph?re primitive et h?ro?que, ce n?est plus le sec trac? ? la plume, mais une imp?tuosit? torrentielle d?inspiration romantique (Liszt et Schumann y sont souvent pr?sents), exprimant la bouleversante passion des deux Germains.

C?est alors que l?on peut entendre le chant du printemps de Siegmund, gracieux et suave.

Puis jusqu?? la fin de l?acte, c?est un seul bloc de merveilleuse inspiration musicale.

Siegmund explique, presque sous la forme d?un Lied, avec un accompagnement mendelssohnien d?arp?ges serr?s, le th?me qui pr?sage l?amour et fait d?j? penser ? celui de Tristan par sa puissance d??vocation.

Sieglinde accueille son chant, et l??pouse humble et effac?e de Hunding s??panouit en la jeune femme passionn?e, qui vient de na?tre ? l?amour.

L?imp?tuosit? amoureuse d?borde lorsque les deux amants entonnent un duo passionn?, ? la suite duquel se d?veloppe le th?me de la volupt?, chromatique et haletant.

L?exaltation sensuelle de Sieglinde touche ? son comble et offre quelque chose de terrifiant et de bestial dans sa mat?rialit?, lorsqu?elle s?approche de son fr?re et, s?parant ses cheveux sur son front, contemple, fascin?e, le mouvement du sang dans ses veines.

Rarement, une sc?ne d?amour a donn? lieu ? une inspiration d?une lascivit? aussi concr?te, barbare et sauvage.

A l?orchestre, le th?me voluptueux s??coule, tranquille et ? dolce ?, au rythme m?me du flot sanguin.

Puis c?est. »

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