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Walt Whitman: Feuilles d'herbe

Publié le 06/04/2013

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La littérature de la Renaissance américaine chercha à s'émanciper de la culture anglaise. Walt Whitman considérait Feuilles d'herbes comme la nouvelle bible de la démocratie et de l'ère de la science. Il écrivait pour la classe ouvrière, mais de son vivant ce furent surtout les intellectuels européens qui s'intéressèrent à son oeuvre. En 1855, Whitman publia lui-même son recueil. L' auteur ne s'identifiait qu 'à la vingt-neuvième page et dans les termes suivants : « Walt Whitman, un Américain, un dur, un cosmos, turbulent, bien en chair et sensuel. « Il le réédita neuf foi s'y rajoutant chaque fois de nouveaux poèmes. La dernière édition (1892) comptait plus de quatre fois le nombre de pages de la première.

« « Parfum et jeunesse me parcourent et c'est moi leur sillage.

» EXTRAITS ~~~~~~~~ Le poète répond à l'enfant qui lui demande ce qu'est l'herbe Je suppose quel' herbe est elle-même un enfant, un bam­ bin de la végétation .

Ou bienje suppose que c'est un hiéroglyphe universel, Et qu'il signifie : je pousse également dans les zones larges et dans les zones étroites, Je grandis parmi les noirs comme parmi les blancs, Canadien, Virginien, membre du Congrès, Moricaud, je les traite de même,je les reçois de même.

Et maintenant l'herbe me semble la belle chevelure non coupée des tombes.(.

..

) La plus petite pousse montre que la mort n'existe pas vraiment.

Et si elle a jamais existé, elle a entraîné la vie plus avant, elle n'attend pas au bout pour l'arrêter, Elle a cessé au moment même où la vie est apparue.

Feuilles d'herbe, 6 « Les dormeurs sont admirables allongés et Le poète crie son besoin mystique dévêtus ...

» Je chante mon époque, Je chante les grandes réalisations du présent , Je chante les ouvrages légers et robustes des ingénieurs, Nos modernes merveilles,( ..

.) Dans l'Ancien Monde, à l'Orient, le canal de Suez, Le Nouveau traversé par son puissant chemin de fer, Les mers filigranées de fils souples et éloquents, Pourtant il me faut d'abord faire retentir, à jamais retentir, avec toi ce cri, à mon âme, Le Passé! le Pass é! l e Passé! (.

.

.) En route pour l'Inde, ô mon âme! Tire au clair les mythes asiatiques, les fables primitives.

Ce n'est pas vous seulement fières vérités du monde, Ce n'est pas vous seulement, ô vous.faits de la science moderne, mais les mythes et les fables d'autrefois, les fables del' Asie, del' Afrique, Les rayons de l'esprit dardés au loin, les rêves illimités, Les bibles et les légendes qui plongent au plus profond, Les inventions audacieuses des poètes, les anciennes religions; (.

..

) Vous aussi je vous accueille, tout autant que le reste ! Vous aussi, je vous chante avec joie .

En Route pour l'Inde, 1,2 Traduction de Roger Asselineau NOTES DE L'ÉDITEUR « Il est certains poètes qui, semble-t-il, eussent écrit tout de même leur œuvre en quelque temps qu'ils fussent nés « Leaves of Grass [Feuilles d'herbe] apparaît comme l'œuvre d'un poète qui a, de propos délibéré, tourné le dos aux conventions et aux traditions, qui a osé aller hardiment de l'avant sur les grandes routes du monde et même au-delà, à travers des territoires dont Freud n'avait pas encore dressé la carte, où aucun surréaliste ne s'était encore aventuré.» Roger Asselineau, introduction des Feuilles d'herbe, Aubier­ Flammarion, 1972.

Walt Whitman (1819-1892) eut une enfance pauvre.

A douze ans, il travaillait déjà dans une imprimerie où il eut l'occasion de se familiariser avec la culture littéraire.

Il fut tour à tour typographe, instituteur, journaliste, rédacteur en chef et infirmier pendant la guerre de Sécession.

On le considère comme le plus grand poète américain et, pour Ezra Pound, il fut « le premier grand homme qui écrivit dans la langue de son peuple ».

1 coll.

Yiollet 2, 3.

4 , 5 gravures de M.

Gaillard I éd.

Bernoua rd, Paris, 1919 (et quelle que soit leur ignorance de la littérature d 'autrui).

Je sens très bien qu ' un Whitman, par exemple, ne pouvait naître qu' Américain, mais je veux dire qu'une fois né il eût écrit n'importe où et n'importe quand ses Brins d'herbe, quand bien même Homère , Shakespeare et Longfellow n'eussent existé.

» André Gide, Journal I (1889 -1939 ), Gallimard, 1939.

WHITMAN02. »

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