Walt WHITMAN : Écrits intimes Feuilles d 'herbe

« Wall Whitm an.

Photo coll.

Viollet.

La littérature de la « Renaissan ce amé­ricain e » chercha à s'émanciper de la c ultur e anglaise.

Walt Whitman consid érait Feuilles d'herbe s comme la nouvelle bible de la démocra­ tie et de l'ère de la science .

Il écriva it pour la classe ou­ vrière , mais de son vi­ vant ce furent surtout l es intell ectuels euro­ péens qui s'intéressè­ rent à son œuvre.

Le livre Un hymne à l'individu D ans Feuilles d'herbe - son unique recueil, qu'il enrichit tout au long de sa vie-, le poète célèbre l'individu et son immense potentialité qui transcende tout ce qui est terrestre et mortel.

L 'œuvre, dont Chant de moi-même constitue le noyau , explore tout ce qu'englobe la vision qu'il eut, dans un moment d'extase , lors de l'union de sa personne avec le divin .

Puisque Dieu est en chaque chose, cette extase est accessible à tous ; l'illumination est atteinte par la communion avec le moi profond et non par le truchement des autres ou des livres .

Cela explique pourquoi le poète est représenté seul, flânant dans l'herbe.

Il incite le lecteur et tous les êtres humains à l'union mystique .

Il les perçoit comme étant tous égaux et identique s, comme des «feuilles d'herbe ».

Pouvoir d'identification D ans ses visions, Whitman s'identifie à toutes les expé­ riences vécues; iJ prend conscience d'être une« multitude » et égrène une longue liste - un procédé qu'il utilise constam­ ment -d 'individus issus de la classe ouvrière américaine.

Son pouvoir d'identification rend la distance entre le passé et le futur insignifiante : « Je suis le comble du passé et renferme tout l'avenir ».

La création devient le geste qui transmet l'immortalité .

li peut ainsi proclamer qu' il est mort mille fois.

Il attribue au corps la même dimension mystique qu'à l'âme ; il fait l'inventaire de chaque partie qu' il ressent comme un poème en action.

Il célèbre l'amour et la sex ualité , percev ant dans tout geste, pensée ou regard qui exprime l'amour , « l'effluve de l'âme ».

A plusieurs reprises, il définit le rôle du poète : celui dont la vision embrasse toute chose , « l'unificateur de ce monde et de l'autre ».

Il se veut au ss i le « guide » del' Amérique, car elle seule tient compte des individu s, elle est le pays de la Démocratie et surtout « le plus vaste des poème s».. »