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FICHE DE REVISION: BERGSON

Publié le 17/01/2022

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bergson

(1859-1941).

Né de famille israélite, Henri BERGSON fut d'abord professeur dans divers lycées. Sa thèse sur Les données immédiates de la conscience (1889), puis son ouvrage sur Matière et mémoire (1896) eurent un grand retentissement et lui valurent une chaire au Collège de France en 1900. Il indiqua sa méthode dans un article de revue : Introduction à la métaphysique (1903). Autres livres importants : l'Evolution créatrice (1907), les Deux sources de la morale et de la religion (1932). 1° L'analyse du temps (Données immédiates). C'est par les propres armes du positivisme que BERGSON va réfuter le positivisme; c'est en effet une sorte de spiritualisme expérimental qu'il va bâtir. Lorsqu'il était élève à l'Ecole normale, il avait été séduit par le positivisme évolutionniste de SPENCER. Comme le concept fondamental de toute philosophie de l'évolution est celui de temps, BERGSON entreprend de l'approfondir.

bergson

« croûte des choses, le point par où notre action a prise sur elles.

Nous ne pouvons atteindre la réalité que par cetteexpérience immédiate, intime, incommunicable, qualitative, qu'est l'intuition.

La métaphysique ne sera pasrationnelle, mais expérimentale; elle « pourrait se définir l'expérience intégrale « (ibid., 255).

Contre le positivisme, làpossibilité d'une métaphysique est restituée, mais c'est au nom d'un positivisme plus complet, c'est en élaborant unemétaphysique positive.4° Métaphysique (L'évolution créatrice).

Comme la philosophie de SPENCER, la métaphysique de BERGSON estévolutionniste.

Mais son évolution n'est pas mécaniste, car l'esprit, débordant la matière, ne peut trouver en celle-cison explication.

L'évolution n'est pas davantage finaliste, car un plan, une finalité, supposent une intelligence qui lesconçoive; or, BERGSON se défie de l'intelligence.

Il faut donc concevoir l'évolution comme « une imprévisibilité deformes que la vie crée de toutes pièces par des sauts discontinus, le long de son évolution » (Deux sources, 119).Ni mécanisme, ni finalisme; ni impulsion, ni attraction; mais « élan vital », poussée interne sans plan préexistant,force créatrice, non pas extérieure, mais immanente au devenir, évolution créatrice.Voici comment il faut se représenter cette évolution.

Au début, une réalité simple dont l'intelligence et l'instinct nesont que des points de vue.

A partir de là, il y a eu multiplicité de grandes lignes d'évolution.

Deux lignes ont aboutià des points culminants.

Ces réussites, ce sont, d'une part, les insectes hyménoptères, tels que la fourmi etl'abeille, triomphe de l'activité d'ordre qu'est l'instinct; d'autre part, l'homme, triomphe de la puissance de progrèsqu'est l'intelligence.

Le rôle de l'instinct est utiliser des organes ; son objet est donc la matière, comme nous l'avonsdéjà vu.

L'intuition est une survivance de l'instinct chez l'homme ; guidée par l'intelligence, elle pourra atteindrel'essence de la vie.5° Morale (Les deux sources).

A la métaphysique de l'Evolution créatrice, il manquait des précisions sur Dieu et desconséquences morales.

C'est ce double complément qu'apportent Les deux sources.La première source de la morale est l'intelligence, par l'intermédiaire de la société.

Dans ce type de morale,l'obligation n'est qu'une pression sociale, « un lien du même genre que celui qui unit les unes aux autres les fourmisd'une fourmilière ou les cellules d'un organisme ».

Chaque groupe social étant de soi fermé, immuable, sa morale estune « morale close ».

Cette première morale n'est autre, on le voit, que la morale sociologique.Mais certains hommes, artisans de l'élan vital, font éclater les cadres sociaux : ce sont les « héros », un SOCRATE,un Jésus.

Leur morale est un jaillissement; la morale de l'Evangile, avec son précepte de charité, est le type decette morale ouverte.

L'exemple des héros nous entraîne et l'obligation devient une aspiration, un appel.Dans les cas ordinaires, la morale oscille entre ces deux pôles de l'ouvert et du clos, de l'aspiration et de la pression,du mouvement et du repos, du supra-intellectuel et de l'infra-intellectuel, de l'héroïque et du social.

L'analyse nousmontrerait nos mobiles moraux plus ou moins commandés à la fois par une attraction et par une impulsion.6° Théodicée (Les deux sources).

BERGSON distingue deux sortes de religion, la religion statique et la religiondynamique.

Pour atteindre Dieu, il se fie à l'intuition religieuse des mystiques.

De la foule des mystiques, il détacheet retient les mystiques chrétiens, dont l'intuition lui paraît avoir été plus profonde, parce que plus agissante; à leurtête est le Christ, et BERGSON remarque que les grands mystiques sont « des imitateurs et des continuateursoriginaux, mais incomplets, de ce que fut le Christ des Evangiles » (Deux sources, 256).

Or, quelle est l'intuitioncommune à tous les mystiques chrétiens ? C'est celle d'un Dieu qui est essentiellement amour, d'un Dieu créateur etProvidence.. »

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