Fiche sur l’acte 1, scène 1 de mariage de FIGARO, BEAUMARCHAIS

« II.

Le comique dans cette scène d'exposition. a) Le comique de situation. La situation est parlante : Figaro mesure l'emplacement de son lit conjugal, mais son mariage est déjà menacé dès la première scène. b) Le comique satirique. Une ébauche non seulement des rapports maîtres/valets. Homme/femme : il est intéressant que ce soit Suzanne qui mène le dialogue de cette première scène, alors qu'on s'attendrait au vu du titre et du premier volet de la trilogie à ce que ce soit Figaro le moteur de l'exposition.

Beaumarchais se montre original et confère toute son importance dramaturgique au personnage féminin.

Maîtres:valets : un valet naïf et zélé dans la personne de Figaro.

Suzanne ouvre les yeux à Figaro sur la dote : « Tu croyais, bon garçon ! Que cette dot qu'on me donne était pour les beaux yeux de ton mérite? ».

Satire de la noblesse(une verve) : noblesse réactive le droit féodal (le droit de cuissage) : « Apprend qu'il (…) un ancien droit de seigneur … » : de moi/secrètement:certains quarts d'heure/seul à seul – une gradation.

Figaro naïf : « Qu'entendez-vous ? », « Monseigneur veut il quelque chose ? Il n'a qu'à tinter le sien, crac ! En trois sauts … ».

Un usage des onomatopées : «zeste!», «crac!».

Satire de la naïveté de Figaro/ satire du « bon peuple » qui ne comprend pas qu'il est dominé par la noblesse. Le comportement du comte qui est stigmatisé : « las de courtiser les beautés des environs » : révélation de l'infidélité du comte:(un homme volage) : un aspect de prédateur (prend ses proies de force) – Suzanne ne sera pas courtisée.

Un ton faussement tranquille.

Suzanne ménage le suspens/information rejetée à la fin de la phrase.

Quelqu'un de rusé, machiavélique.

« Loyal Bazile » – l'ironie : un sbire.

Oxymore : « honnête agent de ses plaisirs », « noble maître à chanter » – il est vil.

Bazile est loyal envers le comte mais non pas envers Figaro. c) Le comique de mots. Comique de mots irrigue toute la scène : « le dialogue sur l'emplacement de la chambre : « prouver que j'ai raison serait accorder que je puisse avoir tort » : opposition par l'absurde : un reversement de logique.

Autre paradoxe : « Que les gens d'esprit son bêtes » : Figaro – personne d'esprit/bien bête. Traits d'esprit dont Suzanne fait preuve : « Tu croyais bon garçon … ».

Sa participation au comique de mots. En conclusion disons que le fait de donner la parole aux valets est typique de la comédie, ce qui permet de porter un jugement sur les maîtres.

L'intrigue va être placée sous le signe des abus de pouvoir.

Sous des apparences de légèreté on a des questions graves concernant les privilèges de la noblesse. 2. »