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FICHE Tx. 2 / Extrait de La Peau de Chagrin, BALZAC (1831) “Après une nuit de débauche”

Publié le 18/11/2023

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« FICHE Tx.

2 / Extrait de La Peau de Chagrin, BALZAC (1831) “Après une nuit de débauche” La modernité littéraire s’affirme au cours du XIXème siècle, avec des courants marquants touchant tous les arts, tels que le naturalisme avec Zola, le romantisme avec Stendhal et Flaubert ou encore le réalisme avec Honoré de Balzac qui propose en 1831, La Peau de Chagrin.

Cet ouvrage fait partie de l'œuvre de la Comédie humaine de Balzac, dans laquelle il a regroupé nombres de ses ouvrages aux genres diversifiés.

Le roman est divisé en trois grandes parties, trois grands chapitres, ayant pour thèmes le désir dévastateur, le jeu, l’amour et l’argent.

Cette œuvre relate l’histoire d’un personnage qui a soif d’assouvir ses désirs, au nom de l’argent, sans savoir que ces derniers l’entraîneront à sa perte. Dans le cadre de ce texte porté à notre étude – se situant dans la deuxième grande partie du roman – Raphaël de Valentin a formulé son premier vœu qualifié de vulgaire par l’antiquaire pourtant ce dernier sera exaucé.

Durant la nuit, il raconte à son camarade Emile son parcours.

Balzac établit ainsi une comparaison, une analogie entre l’orgie au sens propre et l’orgie des paroles à laquelle il s’est livré.

Au réveil, ce qui pouvait être splendide, ne l’était pas.

Ce passage essentiellement descriptif se caractérise par une unité qui oppose l’idée de splendeur à quelque chose de plus atroce.

Il se termine d’ailleurs par l’arrivée du banquier. Dès lors, nous étudierons en quoi ce passage descriptif révèle-t-il une réalité plus sordide ? Afin d’y répondre, je verrais alors les 3 mouvements constituant cet extrait ; à savoir l’idée d’un contraste, ainsi qu’un désenchantement avant d’analyser la dimension infernale et sordide de la scène. Je vais dès à présent passer à la lecture du texte… Le récit démarre à l’aide d’un indice temporel “le lendemain, vers midi”.

Les personnages d’Aquilina et d’Euphrasie ont déjà été antérieurement présentés.

Leurs descriptions fonctionnent de manière complémentaire : à la ligne 2 “les joues marbrées” et “sa jolie figure” à la ligne 5.

Balzac construit un portrait détaillé de ces deux figures féminines à l’aide d’adjectifs indiquant un aspect maladif avec “fatiguée” et “marbrées” à la ligne 2, “jaune” et “pâle” à la ligne 6.

Suivis d’une comparaison assez explicite : “comme celle d’une fille allant à l'hôpital”, ici, Balzac se montre réaliste, comme un anatomiste et des détails significatifs nous sont donnés comme si ce dernier aurait déjà vécu cela et “des gémissements sinistres” (ligne 8) et “les bras et les jambes raidis” (ligne 9) viennent renforcer cette impression.

Seulement, de manière étonnante, nous comprenons qu’une lumière apparaît aux lignes 10 et 11 et joue ainsi un rôle révélateur.

On observe cependant une détérioration par des métaphores s'étendant des lignes 13 à 18 avec “brisé”, “fané” et “terni”.

A la ligne 16, “un hideux spectacle” : “hideux” inspire l’horreur.

D’ailleurs à la ligne 19, nous retrouvons le terme de l’horreur avec “faisaient horreur”, il s’agit alors d’un jugement, d’une condamnation morale et non seulement une description ce qui renforce un certain registre épidictique.

De +, le mot “spectacle” met en évidence une hypotypose d’un projet balzacien, afin de présenter un tableau que l’on se doit d’imaginer.

A partir de la ligne 16, la dimension maladive s’accentue, nous passons de la couleur “jaune” du début de l’extrait à la couleur “verte” (ligne 21) ce qui fait référence aux humeurs maldives (de la bile) : le terme “bilieux” (ligne 18) qui désigne un problème de bile et de lymphe.

Aussi, le détail des “bouches sèches et blanches” à la ligne 22, relève une observation médicale.

“Stigmates” (ligne 23) fait également partie du vocabulaire médical mais.... »

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