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La querelle des Anciens et des Modernes

Publié le 17/01/2022

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(1687 - 1714) A la fin du XVIIe siècle, une polémique littéraire opposa les tenants de la supériorité des auteurs modernes aux partisans des auteurs anciens. Boileau, pour les Anciens, et Perrault, pour les Modernes, en furent les principaux protagonistes. L'objet de la polémique. Dans le dernier tiers du XVIIe siècle, une querelle retentissante agita les milieux littéraires et mondains. Il s'agissait de savoir laquelle des civilisations antique ou contemporaine l'emportait sur l'autre. L'affaire des inscriptions envenima le débat : que choisir pour les épigraphes ornant les monuments du siècle, le latin ou le français ? On trancha en faveur de la langue française, mais la société cultivée se divisa en deux.

« De 1687 à 1694, une querelle a opposé les plus grands esprits français sur l'imitation des Anciens.

Le débat remonte à cette remarque de Pascal : l'on voit avec combien d'injustice nous respectons l'antiquité dans ses philosophes; car, comme la vieillesse est l'âge le plus distant de l'enfance, qui ne voit que la vieillesse dans cet homme universel ne doit pas être cherchée dans les temps proches de sa naissance, mais dans ceux qui en sont le plus éloignés ? Ceux que nous appelons anciens étaient véritablement nouveaux en toutes choses, et formaient l'enfance des hommes proprement ; et comme nous avons joint à leurs connaissances l'expérience des siècles qui les ont suivis, c'est en nous que l'on peut trouver cette antiquité que nous révérons dans les autres (préface pour le Traité du vide). Les partisans des Anciens • Boileau, Corneille, Saint-Evremond, La Bruyère, La Fontaine les considèrent comme des modèles en toutes choses.Les meilleurs écrivains ont toujours commencé par les imiter.

Certes, il faut savoir inventer et l'imitation doit être sans servilité, au service de l'originalité ; mais elle est une condition nécessaire du bel art. Il est nécessaire d'attendre avant d'apprécier la valeur des modernes, sinon on risque de commettre des erreurs de jugement à cause des modes et des engouements passagers. Les Modernes Desmarets, Fontenelle, Perrault invoquent Descartes et Pascal qui ont su prendre leurs distances avec le respect dû aux Anciens.

Ces derniers ne sont pas sans faiblesses ; leur antériorité n'est pas une marque de supériorité ; ils étaient des hommes comme nous, ni plus ni moins doués que nous ; il faut donc les juger, à leur juste valeur et ne pas se soumettre à l'argument d'autorité.

Pour les modernes, les arts, comme les sciences, doivent suivre la loi duprogrès ; les artistes modernes connaissent des règles et des techniques supérieures à celles des Anciens (par exemple, la perspective en peinture). Après l'admiration pour les Anciens à la Renaissance, les modernes considéraient que la pensée autonome avait faitses preuves avec les oeuvres du " Grand siècle ", le siècle de Louis XIV.

On peut comprendre qu'ils cherchaient às'émanciper de toute imitation ressentie comme une contrainte.. »

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