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le théatre élizabéthain

Publié le 08/03/2023

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« Le théâtre : élisabéthain Introduction On désigne sous le terme de théâtre élisabéthain la production dramatique qui fit la gloire littéraire du règne d'Elisabeth 1ere (1558-1603) jusqu'à la fermeture des théâtres, en septembre 1642, après la victoire des Puritains.

La période florissante de ce théâtre, qu'illustre l'œuvre de Shakespeare, s'étend de 1580 à 1630 environ. L'introduction des coutumes et des modes d'Italie, (Renaissance) modifia profondément la culture et la façon de vivre des classes supérieures anglaises : déjà, à la cour d'Henri VIII et Le Prince de Nicolas Machiavel avaient connu un grand succès.

Mais cette tardive et hâtive assimilation de la culture renaissante italienne prit donc en compte les apports de l'esthétique baroque. Les origines médiévales du théâtre élisabéthain : Le goût populaire avait conservé l'aspect médiéval de successions de tableaux, comme dans les mystery plays, de sorte que les intrigues se déroulent dans une multiplicité de lieux et d'actions et que la dramaturgie se caractérise par le spectaculaire et l'emphase. Après La Poétique d'Aristote, qui insistait sur la vraisemblance et consistait en un enchaînement logique de cause à effet.

Au contraire, le théâtre élisabéthain vise à faire éprouver aux spectateurs combien la réalité est incontrôlable et pleine de surprises Dans Hamlet de Shakespeare, la vengeance a lieu de la façon la plus imprévisible, après que le personnage éponyme a longuement hésité ; le théâtre élisabéthain invite à se méfier de la volonté qui a ses racines dans l'égoïsme ou dans l'amour-propre, lesquels produisent des désastres incalculables. l'influence du genre de la moralité Aussi, drame allégorique, apparu à la fin du XIV° siècle, où l'être humain est le lieu d'un combat entre des forces morales et métaphysiques antagonistes fait du théâtre élisabéthain un théâtre de la conscience divisée.

Marque un progrès sur les moralités, plus variée, plus libre, puisqu'elle admet une plus grande diversite de sujets, des éléments comiques. Souvent écrits par des érudits, et pas seulement par des hommes d'Église, on les joue dans les châteaux et dans les collèges.

Ce sont aussi des thèmes moraux qui les animent, mais les personnages ne sont plus uniquement des allégories, et le sujet peut être profane, emprunté à la vie quotidienne, à la légende ou à l'histoire. Des influences décisives Sénèque: Tandis que moralités/interludes allaient vers une expression dramatique plus complexe, une influence capitale vint stimuler le développement du théâtre élisabéthain : celle de l'œuvre dramatique de Sénèque par le canal des universités et des érudits. Ses tragédies commencèrent à être lues en anglais dès la moitié du XVI° siècle.

La forme est hautement sophistiqué : rhétorique classique, tours oratoires et lyriques jusqu'à la grandiloquence, dialectique savante dans des duels verbaux Ce style fourmille d'épigrammes acérés, de sententiae, brefs dictons moraux, proverbes ; n'hésite pas à recourir à la théâtralité romaine, spectaculaire : fantômes réclamant vengeance, meurtres sanglants, transgressions des interdits, confrontations finales avec la mort. L'œuvre de Sénèque éclaire le monde tragique d'une lumière nv pour les élisabéthains.

Elle parle à leur esprit et à leur cœur bien plus que le théâtre grec dont elle est dérivée.

Sénèque donne au théâtre le prestige de la haute poésie, d'une diction à la fois élégante et savante, de héros prêts à affronter leur destin avec des sentiments violents et une résolution stoïque. « The Mirror for Magistrates » : Parallèle à ce courant de pensée, que William Baldwin publia en 1559.

Ce sont des monologues tragiques imaginaires.

Il se dégage de ces textes une idée de la justice tragique voulue par Dieu, mais qui laisse l'homme responsable de son destin. Les protagonistes de ces confessions moralisantes sont des souverains ou des hommes politiques anglais, de Richard II à Henri VIII.

Ainsi, par le biais du poème tragique narratif, sont discutés des problèmes éthiques et politiques Machiavel : Il reste aux dramaturges à se donner une philosophie de l'action.

Ils la découvrent chez Nicolas Machiavel.

La vengeance est une passion, certes, qui pousse à l'action violente, mais elle ne trouve sa justification que dans l'idée de justice Machiavel fait basculer le monde médiéval dans l'aventure réaliste de la société moderne: « Toutes les fois où les hommes n'ont pas à combattre par nécessité, ils combattent par ambition » aboutit à la constatation que les hommes sont méchants; il faut que le prince sache user de ce qu'il a en lui de la bête.

La ruse et le courage proclamés vertus indispensables au prince, hypocrisie et résolution, mensonge et menace Métamorphoses d'Ovide : une somme érudite sur la mythologie gréco-latine : il propose une histoire des origines de l'univers et dresse la généalogie des dieux, des héros (les demi-dieux au sens étymologique) et des hommes Ovide présente une vision du monde dans laquelle l'unique loi est celle de la transformation et où, à chaque instant, les limites entre les éléments, les règnes, les espèces sont susceptibles de s'effacer.

Les humains, le plus souvent, se voient devenir animaux, végétaux ou minéraux, mais les divinités ne sont pas épargnées par le phénomène. La justice divine Si Plutarque, dans le dialogue philosophique Des délais de la justice divine, défendait l'existence et l'exemplarité d'une justice divine, Ovide, au contraire, propose une autre conception de la justice: le récit des punitions infligées par les Dieux aux créatures, leur nombre et leur caractère violent jusqu'à l'effroyable (Cf.

la métamorphose d'Arachnée) En particulier de Shakespeare, les passions sont premières, et contrôlent le monde et sa représentation, non la raison.

A l'époque moderne où l'on assiste à des bouleversements anthropologiques et qui connaît des guerres civiles, politiques ou religieuses, fratricides.

le monde semble régi par l'instabilité des passions et le mouvement, par une sorte de dynamisme tourmenté et explosif. Les théâtres A l'origine, les lieux scéniques étaient les églises pour les textes sacrés et le rituel, puis la rue pour les mystères, la place publique et les cours d'auberge pour les autres productions.

Par ailleurs, les universités, les quatre écoles de droit de Londres offraient aussi des lieux scéniques dans leurs chapelles, leurs halls ou leurs réfectoires Le premier théâtre public, appelé précisément The Theatre, fut construit en 1576, dans Shoreditch, au nord de Londres, hors de l'enceinte de la Cité, hostile au théâtre.

Le parterre était à ciel ouvert, ni rideau de scène, ni décors, mais seulement des accessoires, tels que trônes, lits. Les costumes étaient soignés et parfois somptueux pour certains acteurs.

Les représentations avaient lieu avant la tombée de la nuit.

L'entrée au parterre coûtait un penny (un sou). Il y eut aussi des théâtres couverts, dits privés, et notamment le célèbre Black Friars, installé dès 1576 dans un ancien monastère de dominicains que la troupe de Shakespeare utilisera après 1608. Les compagnies Au cours du XVI siècle, et déjà sous Henri VIII, The Children of the Chapel et The Children of St.

Paul's étaient organisés en troupes homogènes sous la direction de maîtres de chapelle qui développaient leurs talents musicaux et les entraînaient à jouer la comédie. Les comédiens professionnels furent longtemps tenus pour des vagabonds.

Ils se placèrent alors sous la protection d'un noble et obtinrent une « licence » qui leur donnait un statut juridique. Les troupes s'organisèrent en sociétés, les acteurs ayant des parts dans l'exploitation des théâtres et des pièces qui étaient leur propriété.

Chacune avait.... »

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