Devoir de Philosophie

papapalalapa

Publié le 08/04/2013

Extrait du document

Dossier : Les Fleurs du mal, de Charles Baudelaire Sommaire : Explication de l'oeuvre d'un grand artiste du 19e siècle Biographie de Charles Baudelaire Explication du titre du recueil par la préface Un artiste influencé par d'autres poètes : Charles Baudelaire : -171450379095 Né à Paris le 9 avril 1821, Charles Baudelaire n'a que six ans lorsque son père meurt en 1827. Le remariage hâtif de sa mère avec le général Aupick l'affectera beaucoup. Il refusera cette union et sera toujours en opposition avec ce militaire aux valeurs très différentes des siennes. En 1836 après un séjour de quatre ans à Lyon, il reviendra à Paris et sera élève Collège Louis-le-Grand, où Baudelaire se fera remarquer par son caractère rebelle. En 1839, il sera renvoyé mais obtiendra néanmoins son baccalauréat. Sa famille, qui n'appréciera guère la vie dissolue du jeune homme, le poussera à embarquer en juin 1841 à bord d'un paquebot pour les Indes. Bien qu'il n'ira pas au terme de son voyage (au bout de sept mois, Charles Baudelaire mettra fin à cet exil), Baudelaire en retira un grand nombre d'impressions dont il s'inspirera dans ses oeuvres (L'Albatros, Parfum exotique...). Baudelaire retournera à Paris en 1842 et rencontrera Jeanne Duval qui deviendra sa maîtresse. Il dépensera sans compter l'héritage qu'il a reçu de son père (l'alcool, l'amour, et l'art). Et il sera contraint de travailler pour subvenir à ses besoins et deviendra journaliste et critique d'art. Baudelaire écrira sa première oeuvre de critique d'art à 24 ans dans le salon de 1845. Les succès se feront attendre et Baudelaire sera connu des cercles littéraires mais ces poèmes ne trouveront que peu d'échos auprès du public. Il aura alors une vie matérielle précaire. En juillet 1857, Baudelaire publiera son oeuvre majeure : Les Fleurs du Mal mais ce recueil de poèmes sera condamné. Une demande de réhabilitation des Fleurs du Mal aboutira le 30 mai 1949, et annulera la précédente condamnation. Croulant sous les dettes, Baudelaire partira en Belgique pour y donner des conférences. Il retournera à Paris en juillet 1866. Il s'y éteindra un an plus tard, à l'âge de quarante-six ans, des suites de la syphilis, de l'abus d'alcool et autres drogues. Au lecteur La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,Occupent nos esprits et travaillent nos corps,Et nous alimentons nos aimables remords,Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;Nous nous faisons payer grassement nos aveux,Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l'oreiller du mal c'est Satan TrismégisteQui berce longuement notre esprit enchanté,Et le riche métal de notre volontéEst tout vaporisé par ce savant chimiste. C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent.Aux objets répugnants nous trouvons des appas;Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mangeLe sein martyrisé d'une antique catin,Nous volons au passage un plaisir clandestinQue nous pressons bien fort comme une vieille orange. Serré, fourmillant comme un million d'helminthes,Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons,Et quand nous respirons, la Mort dans nos poumonsDescend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes. Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,N'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessinsLe canevas banal de nos piteux destins,C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie. Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,Dans la ménagerie infâme de nos vices, Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes, ni grands cris,Il ferait volontiers de la terre un débrisEt dans un bâillement avalerait le monde. C'est l'Ennui!- L'oeil chargé d'un pleur involontaire,Il rêve d'échafauds en fumant son houka.Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère! Charles Baudelaire Ce po&egr...