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Exposé : La France et la remilitarisation de la Rhénanie.

Publié le 05/09/2012

Extrait du document

La France n’avait pas seulement perdue une zone tampon mais également à terme la possibilité de défendre ses alliés. En effet, la démilitarisation de la Rhénanie constituait un « gage de sécurité « pour les pays d’Europe centrale et la Russie soviétique car la France était liée par ses alliances et pouvait exercer des pressions sur l’Allemagne si celle-ci mettait en œuvre ses projets expansionnistes formulés par Hitler dans Mein Kampf vers l’Est et en particulier vers la Russie. On voit que la perte de cette zone tampon modifie radicalement l’équilibre des forces en Europe et que la France perd un outil de dissuasion vitale contre l’Allemagne. De plus, le prestige de la France s’est effondré et sa position en Europe s’est affaiblit fortement. On le voit par la diffusion de dizaines de dépêches et de télégrammes en France qui montre la décadence brutale des français. Le peuple français ne voulait pas la guerre préoccupé par ses problèmes intérieurs, dont les élections de 1936 mais aussi les français ne voulaient pas revivre l’expérience de la 1ère guerre mondiale qui les avaient traumatisés. D’ailleurs, les ambassadeurs des pays alliés de la France dénonce cette « dépression politique «comme il l’appelle. «  Les français veuillent conservés la paix à tout prix et laisser les évènements se produire au-delà des frontières.

« gouvernement français se disait choqué de la rupture par l'Allemagne des traités de Locarno qu'elle avait pourtant signés volontairement.Malgré une déclaration de protestations verbales d'Albert Sarraut, le président du Conseil français : « Nous ne sommes pas disposer à laisser Strasbourg aux canonsallemands », il n'y a aucune décision militaire prise au conseil des ministres qui exigeaient une réaction immédiate en donnant pour instructions aux Etats-majorspour une mobilisation partielle de l'armée française en vue d'une action militaire.

Mais cette démonstration de force ne se fit pas car l'armée française était réticented'engager une action militaire contre l'Allemagne qui ne voulait pas risquer une guerre.

Et puis des élections législatives devaient avoir lieu six semaines plus tard enFrance et les dirigeants politiques n'étaient pas sûrs que la population française soit favorable à une attaque armée contre l'Allemagne ce qu'avait prévu Hitler.De plus, la France qui comptait normalement sur le soutien de la Grande-Bretagne car l'Allemagne avait violé les dispositions des traités de Locarno, c'était un cas oul'alliance devait jouer et la France aurait dû être soutenue par la Grande-Bretagne dans l'éventualité d'une attaque armée contre l'Allemagne mais les anglais sejustifient en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une attaque de l'Allemagne contre la France mais que « les allemands ne font reprendre que ce qu'ils leur appartient ».L'Allemagne se bornait à remettre les pieds chez elle.

Le ministre britannique des affaires étrangères, Anthony Eden, donna son opinion sur les événements de lajournée précédente.

Dans le mémorandum, il insistait bien sur le fait qu'il ne s'agissait pas de la situation qu'Hitler avait créée, mais du procédé qu'il avait utilisé [...],et que nous regrettons.La remilitarisation de la Rhénanie n'était pas pour la Grande-Bretagne d'un tel intérêt qu'elle voulût pour si peu mettre en jeu sa sécurité militaire en risquant unaffrontement avec l'Allemagne.

Du fait de son refus, la France dut se contenter de faire appel à la SDN et de renforcer ses troupes le long de la Ligne Maginot(50 000 soldats).

Il s'ensuivit bien des négociations à la SDN entre puissances européennes, mais elles n'aboutirent à aucun résultat.

Il n'en sortit ni interventionmilitaire, ni sanctions économiques contre l'Allemagne.

L'échec des négociations était dû surtout au désaccord entre les États de la SDN, surtout entre la Grande-Bretagne et la France.

Si ces deux pays étaient parvenus à un accord, il aurait été possible de prendre des mesures contre le comportement de l'Allemagne, comme laFrance le souhaitait.De plus de la situation actuelle de la SDN et de l'Angleterre qui refusait à engager une action hostile envers l'Allemagne était un avantage pour Hitler alors que l'Etat-major allemand et la plupart des ministres n'étaient en effet pas prêts à suivre Hitler dans une guerre à l'Ouest estimant que la préparation de l'armée allemande n'étaitpas suffisamment avancée.

On avait des documents allemands qui montrent que la remilitarisation de la Rhénanie aurait tourné en désastre si la France avait réagibrusquement en organisant une mobilisation.

On avait des ordres d'Hitler en personne qui avait demandé à l'armée allemande de reculer immédiatement à touteintervention de la France en RhénanieLe succès de ce « coup de bluff » a eu des conséquences très bénéfiques pour Hitler et l'Allemagne.

Hitler avec cette victoire personnelle de remilitariser la Rhénaniecontre l'avis de son Etat-major à gagner un prestige considérable.

Il a gagné définitivement la confiance de tous les généraux allemands ce qui l'aidera par la suite àentreprendre sa politique expansionniste en Europe.De plus, la remilitarisation de la Rhénanie par Hitler lui a permis de se mettre à la frontière française et de renforcer militairement sa frontière française.

Le territoirefrançais est à nouveau placer sous la menace directe de l'Allemagne.

Il entreprit face à la ligne Maginot un ensemble de retranchement appelé la ligne Siegfried, unpuissant complexe défensif destiné à empêcher les français de secourir leurs alliés d'Europe centrale et orientale.

On a la dislocation de la petite entente.

Cette régionde la Rhénanie sert de base à l'offensive allemande de mai-juin 1940 en France.

Ce coup de force d'Hitler démontre toute la passivité des démocraties européennes etnotamment l'incapacité de la France à agir seul sans le soutient britannique mais celui-ci refuse d'entrer dans une guerre avec l'Allemagne et ne fait que desprotestations verbales sans réponse avec une politique de neutralité sans montrer aucun soutient réelle en Europe.

Pour la Grande-Bretagne les intérêts d'outre-merpassaient avant la sécurité sur le continent.

Les pays de l'Europe de l'Est maintenant cherchent à négocier avec l'Allemagne nazie plutôt qu'avec les puissancesoccidentales.Cette remilitarisation de la Rhénanie est mise en scène du côté allemand pour montrer sa puissance politique et militaire en Europe.

L'Allemagne fait une véritabledémonstration militaire en Rhénanie et les soldats sont applaudis par la population.

Hitler grâce à cette opération réussie à un véritable succès dans la populationcivile et lui permet un triomphe électoral retentissant du NSDAP (parti d'Hitler) aux élections du Reichstag le 29 mars 1936.

Cette opération a permis à Hitler desupprimer les clauses du traité de Versailles, qui lui a permis de mener une véritable politique de réarmement sans le moindre problème et de s'assurer de renforcer lecontrôle de la Ruhr principalement, véritable place forte économique et stratégique à proximité de la frontière française.

La puissance allemande grâce à Hitler s'estconsidérablement amélioré dans toute l'Europe ce qui lui a permis de mener ces futures offensives en Europe de l'Ouest et de se préparer à la seconde guerremondiale. II.

Qui occupe une totale indifférence de la part de la France :1) entre concertationLa France même si elle a été pris par surprise par la remilitarisation de la Rhénanie, elle n'était pas dupe et le ministre des affaires étrangères (Quai d'Orsay) et legouvernement savait qu'une opération en zone démilitarisée était très probable de la part d'Hitler.

On a de janvier 1936 jusqu'au 7 mars 1936 une France qui a de trèsgrande inquiétudes sur la situation de la Rhénanie à cause principalement d'une idée de riposte à cause du ressentiment de vengeance du peuple allemand après laseconde guerre mondiale et le traité de Versailles vu comme un Diktat.

Une note des Affaires étrangères en date du 1er février 1936 tente de rechercher quellesmesures de précautions et de riposte adopter dans le cas où l'Allemagne franchissait la zone démilitarisée.

Il est décidé que c'est le ministre de la guerre, LouisMaurin qui doit présenter ces propositions :* on présente tout d'abord des sanctions économiques, elles sont jugés très efficaces car on a des analyses de François-Poncet, économiste qui juge la situationéconomique de l'Allemagne désastreuses.

On estime que ces sanctions économiques auront des conséquences fatales pour le Reich et ces mesures pourraient remettreen cause la situation du régime hitlérien. * De plus, certains ministres comme Flandin et son collaborateur René Massigli estiment qu'il faut aller plus loin dans les sanctions et envisagent eux une ripostemilitaire.

On a une réunion au Ministère de la guerre le 7 février puis une réponse de l'Etat-major de l'armée du général Maurin qui n'envisage de riposte militairemais seulement de précautions afin de ne pas envenimer la situation.

Il nous dit : « J'envisage de réduire au maximum le nombre de mesure dans le cas d'une menaced'attaque brusque en vue d'éviter tout prétexte valable de conflit.

»On décide la mise en place du plan de concentration dit D-Bis applicable depuis avril 1935 et qui prévoit 3 séries successives de « précautions » permettant en 23jours la mise en place du dispositif de couverture :* L' « alerte simple » ou les unités actives vont occuper leur emplacement sur la ligne Maginot* L' « alerte renforcée »qui rappelle de nombreux réservistes frontaliers avec 35 000 hommes rappelés.* Le Dispositif de sureté : On rappelle de nombreuses troupes disponibles et des réservistes pour constituer un solide front défensif : 21 divisions d'infanteries dont 7motorisées, 5 divisions de cavaleries dont la division légère de mécanique soit 120 000 hommes.* La couverture « simple ou renforcée » avec plus d'1 million de réservistes appelés.Flandin, ministre des affaires étrangères ne dit au général Maurin que ces précautions n'ont rien avoir avec une riposte car seul le gouvernement français peut prendredes mesures de ripostes.

Ces mesures de précautions sont selon Maurin plus faite pour décourager le Reich que pour riposter.

De plus Maurin le 17 février détaille ànouveau ses mesures de précautions et dit « qu'il serait contraire à l'intérêt français d'user de notre droit à occuper la zone démilitarisée.

» La France risqueraitd'apparaître comme l'agresseur et de nous retrouver seul contre l'Allemagne.

La France estime donc qu'elle doit avoir le soutien de la Grande-Bretagne avantd'engager une quelconque décision hostile envers l'Allemagne.

Le Quai d'Orsay estime au conseil des ministres dans sa réunion du 27 février estime que malgré lapossibilité que la France à d'attaquer seul l'Allemagne sans le soutien de la SDN car celle-ci a violé les accords de Locarno.

Le gouvernement français estime qu'il neprendra aucune décision envers l'Allemagne mais elle n'agira qu'avec l'accord des signataires de Locarno.

Or la Grande-Bretagne et la Belgique refusent de coopéreret la France ne veut pas prendre le risque d'agir seule, même si elle en avait le droit.

A cela, il y a plusieurs raisons :* Tout d'abord, on pense que l'armée française est conçue uniquement de façon défensive et il n'y a rien prévu pour attaquer au-delà de la ligne Maginot.

Michalon etVernet critique l'armée et pense que cette armée qui a fait le triomphe militaire de 1918 est devenue en 15 ans malgré ses 400 000 hommes un volumineux ensembledépourvu de capacités opérationnelles.* De plus, Gamelin croit que les forces allemandes sont supérieures aux forces françaises et les milieux politiques ont l'idée que les forces allemandes sont au moinsdeux fois supérieures aux forces françaises et qu'elle est 2 fois mieux outillée.

Gamelin semblait très informé et parle d'une armée allemande de 32 divisionsd'infanteries et dès la fin 1935, on estime que l'Allemagne à 50 divisions de plus dite de « Grenzschutz » soit dédié à la protection des frontières.On estimait que l'armée française elle était constitué d'environ 350 000 hommes soit 20 divisions d'infanteries, 3 divisions nord-africaines, 3 divisions coloniales, 3divisions de cavaleries, 2 divisions légères mécaniques et 8 brigades de forteresses.

Gamelin pensait que l'armée française était plus faible que l'armée allemande est. »

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