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Grand oral du bac : APPRENTISSAGE ET INTELLIGENCE

Publié le 25/01/2019

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La plupart des psychologues pensent que les tests traditionnels sont plutôt destinés à mesurer l'intelligence «Cristallisée» que l'intelligence «fluide» et que le maniement des concepts abstraits y occupe trop de place. S'ils sont donc utiles pour juger de l'aptitude des enfants aux études universitaires, ils ne peuvent en aucun cas servir à mesurer chez eux la persévérance et la créativité caractéristiques qui jouent un grand rôle dans des formations d'un type différent.

Les recherches entreprises à la suite de celles de Binet ont eu pour objet de mettre au point une gamme très large de tests destinés à des individus appartenant à des groupes d'âge variés, se trouvant dans différentes sortes de situations et possédant des aptitudes diverses. Certains, basés sur l'emploi du vocabulaire, sont essentiellement verbaux, d'autres, non verbaux, utilisent des symboles universels. Bien que les résultats qui s'en dégagent tendent à démontrer l'existence de deux catégories de sujets, les uns réussissant toutes les épreuves et les autres les ratant toutes, chacun d'entre eux est conçu pour détecter des aptitudes spécifiques chez ceux auxquels ils sont proposes. L’intelligence n'est en effet jamais si générale chez un individu qu'elle lui permette d'obtenir les mêmes résultats dans toutes les circonstances.

La mémoire et l'intelligence

Beaucoup plus facile à définir que l'intelligence, la mémoire occupe une place non moins importante dans le processus de l'apprentissage. C'est elle qui nous permet de retenir ce que nous avons appris de façon à pouvoir nous en servir lorsque nous en avons besoin.

La capacité de l'être humain à se rappeler ce qu'on lui apprend dépend des méthodes utilisées pour communiquer les informations à mémoriser

et des circonstances dans lesquelles l'apprentissage a lieu. Ce qui a été appris pour un examen au cours d'un bachotage de dernière minute risque d'être oublié le lendemain. On explique ce phénomène par l'existence de deux sortes de mémoire dont l'une est à court terme et l'autre à long terme. Pour fixer une information d'une manière durable dans la seconde, il faut l'imprimer à plusieurs reprises dans la première. Même s'il est intense, un effort unique restera inutile.

Cet aspect de la mémoire est aujourd'hui généralement connu. Ce qu'on sait moins c'est que les enfants qui passent un examen dans une salle où la matière sur laquelle ils sont interrogés leur a été enseignée obtiennent de meilleurs résultats que ceux auxquels ce lieu n'est pas familier. Dans le premier cas, les cellules du cerveau sont aidées par certaines associations formées au moment de l'apprentissage et le fonctionnement de la mémoire s'en trouve facilité.

D'une façon générale, si on oublie, ce n'est pas parce que les informations reçues s'effacent mais bien plutôt parce que de nouvelles données affluent, cachant les anciennes. Il arrive que nous soyons obligés de désapprendre celles-ci ou de les réorganiser afin de les assimiler, ce qui cause un «brouillage» et entraîne la confusion. Il ne s'agit alors pas tant de ne pas se rappeler que de ne pas savoir ce qu'il faut se rappeler.

La suppression inconsciente d'une information entre aussi en ligne de compte dans le fonctionnement de la mémoire. On appelle cela la mémoire sélective. C'est ainsi qu'on oublie plus facilement un rendez-vous chez le dentiste qu'une invitation à dîner. L'esprit humain a en effet tendance à rejeter les choses qui lui sont désagréables et à conserver celles dont il attend du plaisir.

D'après certains psychologues, de telles observations s'appliquent aussi à l'enseignement donné dans les écoles. Si les méthodes pédagogiques sont

telles que la sensibilité d'un enfant ne soit pas prise en compte, celui-ci fait parfois un blocage, c'est-à-dire que son cerveau refuse de retenir les informations qu'il est censé apprendre. De la même manière, des parents qui n'aident pas leur enfant à apprendre ses leçons et ne manifestent aucun intérêt pour son travail scolaire mais exigent quand même qu'il ait de bonnes notes risquent de le voir oublier ce qu'il a appris par dépit.

La fatigue survenant pendant l'apprentissage ou une baisse de l'intérêt porté à la matière enseignée peut aussi causer un mauvais fonctionnement de la mémoire. En 1932, Van Alstyne découvrit que, chez les enfants, la période pendant laquelle la concentration pouvait être maintenue augmentait avec l'âge, qu'elle était, par exemple, de sept minutes à deux ans et du double à cinq ans. On peut en déduire que l'apprentissage est parfaitement possible chez un enfant très jeune, même s'il n'a que trois ou quatre ans, pourvu que les séances soient courtes et se déroulent dans un environnement où le petit élève se sent à l'aise.

Pour en revenir au QI, il faut insister sur le fait que le mot «intelligence» recouvre un phénomène très vaste tandis que les aptitudes qu'on mesure en le calculant sont limitées. Les résultats obtenus à l'aide de ces tests ne donnent pas une image complète des capacités d'un individu. La méconnaissance de ce fait a été la cause d'erreurs. En effet, certaines qualités comme le bon sens n'ont pas été prises en considération, et on a négligé le fait que certains types d'apprentissage demandent des aptitudes spécifiques: on peut apprendre vite le piano et lentement le tennis, parler rapidement une langue étrangère et être mauvais en mathématiques.

Il est donc essentiel pour le développement intellectuel et sensitif des enfants que, tout en continuant à considérer les tests qui permettent d'établir le QI comme des outils utiles, on prenne garde de ne pas en faire un mauvais usage.



« App rentissage et inte llige nce les aspects de l'intelligence liés au comportement, c' est-à-d ire à prendre en compte la façon dont les ani maux les plus intell igents (au nombr e desquels l'ho mme) modifient leurs manièr es d'agir dès lors qu'ils ont à faire face à des circonstances perpé­ tuellement changeantes.

Les divers types d'intelligence C'est aux idées de Spencer que nous devons la conception de l'intel ligence généralement acceptée aujourd'hui.

Des expériences faites par la suite les ont modifiées et développées mais elles restent valables dans leur ensemble et ont conduit à distinguer trois aspects principaux de l'intellig ence.

C'est tout d'abord une faculté cognitive, distincte de celles qui, chez l'être humain, sont plus en rap­ port avec les émotions.

Ensuite, elle se manifeste dans toutes sortes de processus tout en n'étant spé­ cifique d'aucun.

Enfin, elle est présente dans notre patri moine génétique et donc pour une grande part inn ée, ne dépendant que dans une moindr e mesure de facteurs liés à l'environnement et aux expé riences vécues par chacun.

Ce fut d'abord à partir de spéculations d'ordre phi losophique et à l'a ide de raison nements logiques que de tels principes furent dégagés mais, vers la fin du XIX" siècle, des psychologues se mirent à vérifier leur bien-fondé en se livrant à des expé­ riences et en étudiant des données statistiques.

C'est ainsi qu'un premier système destiné à mesu­ rer l'intelligence vit le jour.

D'autres furent mis au point par la suite, mais leur efficacité et l'importan­ ce relative à donner aux divers aspects de l'intelli­ gence continuent, encore aujour d'hui, à faire l'o bjet de nombreuses discussions.

Parmi les précurseurs dans le domaine de la mesure de l'intelligence, il faut citer les noms des Fr ançais Francis Galton, qui aborda ce sujet en 18 83, Alfred Binet et Théodore Simon, qui y trav aillèrent de 1890 à 191 1, et du psychologue américain Edward Lee Thorndike dont les travaux datent de 1910.

Les premiers tests efficaces sont ......

L'apprentissage de la lecture peu t faire appel à des jeux, comme celu i-cl.

Il reste toutefois que le mécanisme qui préside à la résolution du problème implique que l'enfant fasse déjà preuve d'un type particulier d' Intellig ence.

Ainsi, ce jeu peu t tout aussi bien faciliter l' apprentissage de la lecture que le compliquer : pour rentrer chez lui, Jean doit suivre � les panneaux.

� Il choisit les mots § qui ont changé d'une " seule lettre à chaque � ...._ _ _ --.

..

fols (exemple : voix - i noir -loir) .

"' Les psychologues � scolaires jouent l un rôle accru dans � les sociétés modernes.

c L-����------- � Les exercices � que l'on peut proposer aux jeunes enfants font intervenir toutes sortes de capacités.

Dans ce jeu, qui est extrait d'un livre destiné à l' apprentissa ge du calcul, l'enfant est invité à rega rder la première image de chaque série.

Il doit ensuite la cacher avant d'entourer le dessin qui est identique à cette image .

Da ns cet exerc ice, c'est la mémoire visuelle qui est avant tout soll icitée.

De façon générale, les exercices que l'on propose aux enfants prés entent des diffic ultés croi ssantes.

ceux conçus par Galton.

Ils furent par la suite dév eloppés par Binet et Simon, et mis au point par Cyri l Lodowie Burt en Angleterre, Willi�m Stern en Al lemagne et Lewis Terman aux Etats-U nis.

D' autres chercheurs s'intéressèrent également au problème, et on peut citer parmi les princ ipaux J.P.

Guildf ord, Edward de Bono, Raymond B.

Cat tell et Hans Eysenck.

Edwar d Lee Thorndike proposa de distinguer trois sortes d'intelligence : l'intel ligence pratique, l'intell igence sociale et l'intelligence abstraite.

La première est celle qui servir ait dans le manie­ ment des outils, la seconde celle qui serait à l' œuvre dans les relations humaines, et la troisiè­ me celle qui donn erait la capacité de manipuler les symboles (mots et chi ffres) et les principes scientifiques.

Chaque individu semble privilégier l'une ou l'autre de ces capacités, et rares seraient ceux qui briller aient avec un égal bonheur dans les trois domaines ainsi définis.

La pensée créatrice La capacité d'invention de l'être humain ne tenait que très peu de place dans la classification de Thorndike.

En 1950, J.P.

Guilford imprima une autre direction aux recherches se rapportant à l'int elligence en con cevant l'existence de deux sortes de pensée, la pensée convergente et la pen­ sée diverge nte.

La première se manif este chez les indi vidus capables de trouver une solution «atten­ due» à un problème ; la seconde, au con traire, caractérise les individus chez qui la solution pro­ posée est considérée comme «inattendue».. »

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