Grand Oral du Bac: Les violences conjugales
Publié le 08/11/2018
                            
                        
Extrait du document
LES FEMMES, PRINCIPALES VICTIMES
• Longtemps confiné dans le secret du couple, le phénomène des violences conjugales n'est apparu au grand jour que dans les années 1970.
• Bien qu'il soit difficile de dresser un profil type de l'agresseur et de sa victime, ce type de violences est homogène dans ses manifestations comme dans ses caractéristiques.
• En dépit des avancées significatives vers l'égalité entre hommes et femmes qui ont marqué la société française depuis les années 1960, les femmes apparaissent encore comme les principales victimes de ces violences.
• Le phénomène reste cependant difficile à appréhender dans son ensemble en raison de la diversité et de l'extrême hétérogénéité des sources et des méthodes d'enquête.
LES FORMES DE LA VIOLENCE
Essai DE définition
• Le rapport Henrion, commandé en 2001 par le ministère de la Santé, définit les violences conjugales comme «un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d'une relation privilégiée, une domination qui s'exprime par des agressions physiques, psychiques ou sexuelles. Elles se distinguent des conflits de couples en difficulté.»
• Dans 99% des cas connus, ces violences sont exercées par des hommes sur des femmes. Celles qui sont causées par des femmes dans le cadre du couple apparaissent donc comme un phénomène marginal.
• Longtemps mal connues, les violences au sein du couple ont été mises en évidence de manière de plus en plus précise et documentée à partir des années 1970. Elles sont aujourd'hui étudiées attentivement par les pouvoirs publics, notamment le département ministériel chargé des droits des femmes, qui commandite à échéance régulière, en liaison avec les services des droits des femmes et de l'égalité existant dans chaque préfecture, une «enquête nationale sur les violences faites aux femmes» (ENVEFF).
Des manifestations trés variées
• La violence physique peut prendre la forme de gifles, de coups de poing
ou de pied, de sévices, de strangulations; elle est parfois aggravée par l'emploi d'une ceinture, d'une arme ou d’un outil, et peut s'accompagner de brûlures de cigarette.
• La violence morale recouvre tous les comportements visant à dénigrer, à porter atteinte à l'identité ou à humilier la victime : insultes, attaques verbales, scènes de jalousie, contrôle sur les relations et les activités, tentatives pour couper le conjoint de sa famille ou de ses relations. Un chantage affectif peut s'exercer sur les enfants ou au sujet des enfants. Elle s'analyse comme une violence psychologique.
• Les relations sexuelles sans consentement, qu’elles prennent la forme d'un viol (défini par le Code pénal comme «tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu'il soit commis [...] par violence, contrainte, menace ou surprise»), de caresses et d'attouchements, s'analysent comme des violences, même dans le cas où les deux personnes sont mariées.
• Le fait de priver son conjoint de ressources, d'exercer sur lui un contrôle économique ou professionnel est également constitutif d'une violence.
LE CYCLE DE LA VIOLENCE
Le CONJOINT VIOLENT
• Il n'y a pas d'agresseur type, et tous les milieux sociaux sont concernés. Cependant, une enquête sur les violences faites aux femmes réalisée en 1999 par le secrétariat d'État aux Droits des femmes fait apparaître que les violences conjugales sont plus fréquentes dans les foyers vivant des allocations chômage ou du RMI (où l'on recense 13,7% des victimes) que dans les foyers d'agriculteurs (qui concentrent 5,1 % des victimes).
• D'après une enquête réalisée en France et en Italie sous l'égide du programme Daphné de la Commission européenne entre décembre 1999 et mars 2000, les femmes interrogées classent la notion de milieu d'origine défavorisée loin derrière la volonté d'imposer son autorité et derrière l’alcoolisme dans les facteurs susceptibles d'expliquer l'agressivité du conjoint.
«
                                                                                                                            la décision 	d'en 	parler 	autour 	d'elles 	et 	d'entreprendre 	des 	démarches 	pour 	faire 	cesser 	cette 	situation.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LEs INCRIMINATIONS 	DE «DROIT 	COMMUN" 	la notion 	de circonstance 	aggravante 	ne 	s'applique 	pas 	dans 	les cas suivants 	: 	·meurtre; 	
LA RÉPRE	SSION 	DANS 	QUE	LQUES 	PAYS 	EUR	OPÉENS 	
Roy-UIIi 	
CONStQUENCES 	SUR 	LES ENFANTS 	• administration 	de substances 	les victimes 	peuvent 	demander 	au juge 	civil 	qu'il 	leur 	accorde 	la jouissance 	exclusive 	du domicile 	conjugal 	et qu'il 	ordonne 	expressément 	aux 	auteurs 	
judiciaire 	de séparation 	de corps	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Même 	si elle 	n'envisage 	pas 	une 	séparation 	définitive	, la victime 	a intérêt 	à 	entreprendre 	une 	procédure 	en requête 	d'urgence 	auprès 	du juge 	aux 	affaires 	familiales 	afin 	d'obtenir 	à titre 	provisoire 	une 	autorisation 	de résidence 	séparée, 	qui vaudra 	également 	le cas échéant 	pour 	les enfants.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
• le fait d'assister 	à des 	violences 	ou de 	nuisibles; 	vivre 	dans 	une 	• menace 	de commettre 	un crime 	ou un 	atmosphère 	délit; 	de violences 	de cesser 	leurs 	agressions	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Autrtche 	familiale 	• viol; 	tendue 	affecte 	• autres 	agressions 	sexuelles; 	la loi permet 	au juge 	civil 	d'ordonner 	à l'agresseur 	de quitter 	le domicile 	conjugal, 	même 	s'il en est propriétaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le juge 	peut 	également 	interdire 	à 	l'agresseur 	de fréquenter 	certains 	lieux 	(école 	des 	enfants 	...
                                                            
                                                                                
                                                                     ) et d'entretenir 	le moindre 	contact 	avec 	sa victime.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
• Dans 	la mesure 	où les violences 	conjugales, 	physiques, 	sexuelles 	ou 	morales 	sont 	constitutives 	d'« une 	violation 	grave 	ou renouvelée 	des 	obligations 	du mariage	, rendant 	intolérable 	le maintien 	de la vie 	commune>>, 	elles 	peuvent 	justifier 	une 	demande 	de divorce 	pour 	faute	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans 	ce 	cadre, 	il appartient 	à la victime 	d'établir 	par tout 	moyen	, à l'exception 	de 	témoignages 	verbaux, 	la réalité 	et la 	gravité 	des 	faits 	allégués.
                                                            
                                                                                
                                                                    	le juge 	apprécie 	la situation 	au vu des 	preuves 	écrites 	(certificats 	médicaux, 	témoignages	, lettres 	...
                                                            
                                                                                
                                                                     ) 	
l'équilibre 	• risques 	causés 	à autrui; 	émotif 	et la 	• séquestration; 	santé 	• assassinat; 	, psychique 	des 	• appels 	téléphoniques 	malveillants 	ou 	enfants.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il se 	agressions 	sonores; 	traduit 	• entraves 	aux 	mesures 	d'assistance, 	fréquemment 	omission 	de porter 	secours.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Au-pe 	par 	des troubles 	du comportement 	el/ 	ou par des 	difficultés 	scolaires.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• À long 	terme	, certains 	enfants 	développent 	un haut 	niveau 	de 	tolérance 	à la violence 	et peuvent 	considérer 	l'agressivité 	comme 	un 	moyen 	normal 	d'exprimer 	et de 	résoudre 	les conflits.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Devenus 	adultes, 	certains 	risquent 	de reproduire 	la 	violence 	dont 	ils ont été les témoins 	durant 	leur 	enfance.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
LES 	SANCTIONS 	ENCOURUES 	PAR 	l'AGRESSEUR 	
LA NOTION 	DE 	CIRCONSTANCE 	AGGRAVANTE 	• Dans 	l'ancien 	Code 	pénal	, les violences 	commises 	par le conjoint 	ou par 	le 	concubin 	ne faisaient 	pas 	l'objet 	d'une 	qualification 	spéciale.
                                                            
                                                                                
                                                                    	la loi du 22 juillet 	1992 	portant 	réforme 	du Code 	pénal 	mentionne 	que 	la qualité 	de conjoint 	ou de concubin 	de la victime 	constitue 	une 	circonstance 	aggravante 	de l'Infraction 	commise.
                                                            
                                                                                
                                                                    	la notion 	de circonstance 	aggravante 	détermine 	les peines 	minimales 	applicables 	à certains 	crimes 	ou délits 	: 
-vingt 	ans 	de réclusion 	criminelle 	pour 	les violences 	ayant 	entraîné 	la mort 	sans 	intention 	de la donner	; 
-vingt 	ans 	de réclusion 	criminelle 	pour 	les actes 	de torture 	ou de barbarie	; 
-	quinze 	ans 	de réclusion 	criminelle 	pour 	les violences 	ayant 	entraîné 	une 	mutilation 	ou une 	infirmit	é permanente; 	-cinq 	ans 	d'emprisonnement 	et 	76 224,51 	euros 	d'amende 	pour 	les 	violences 	ayant 	entraîné 	une 	incapacité 	totale 	de travail 	(ITT) 	supérieure 	à huit 	jours; -trois 	ans 	d'emprisonnement 	et 	45 734,n 	euro	s d'amende 	pour 	les 	violences 	ayant 	entraîné 	une 	incapacité 	totale 	de travail 	(ITT) 	inférieure 	à huit 	jours; 	-----.	_même 	si 	les faits 	n'ont 	entraîné aucune incapacité totale 	de 	travail 	(ITT), 	les faits 	de 	violence 	sont 	constitutifs d 'un délit: 	ils sont donc 	passibles 	du tribunal 	correctionnel.
                                                            
                                                                                
                                                                    	• En revanche, 	si l'auteur 	des 	violences 	est un ex-conjoint 	ou un ancien 	concubin, 	ces aggravations 	ne 	s'appliquent 	pas.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les atteintes 	à 	l'intégrité 	physique 	ne sont 	passibles 	que 	d 'une 	contravention 	si elles 	n'ont 	pas 	entraîné 	une 	incapacité 	totale 	de travail 	(ITT) 	supérieure 	à huit 	jours.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LES 	DROITS 	DES 	VICTIMES 	
lES DtLAIS 	POUR 	POIITER 	PLAINTE 	Ils varient 	selon 	les infractions 	et sont 	de 	un an pour 	une 	contravention, 	trois 	ans 	pour 	les délits, 	dix ans 	pour 	les crimes	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LE DtPAIIT 	DU DOMICILE 	CONIUGAL 	• lorsqu'une 	victime 	estime 	être 	en 	danger 	grave 	et immédiat 	elle 	a le droit 	de quitter 	le domicile 	conjugal 	et de 	
Les tribunaux 	civils 	peuvent 	prendre 	toute 	mesure 	susceptible 	d'empêcher 	la répétition 	des 	violences 	(interdiction 	faite 	à l'agresseur 	de se rendre 	au 	domicile 	de la victime, 	de séjourner 	dans 	les lieux 	qu'elle 	a l'habitude 	de 	fréquenter, 	d'entrer 	en contact 	avec 	elle).
                                                            
                                                                                
                                                                    	la jouissance 	exclusive 	du 	• Dans 	le 	domicile 	familial 	peut 	être 	décidée 	cadre 	de la 	au profit 	de la victime.
                                                            
                                                                                
                                                                    	procédure 	Espape 	de séparation 	Toute 	personne 	se livrant 	«de 	façon 	de corps 	ou 	habituelle 	à des 	actes 	de violence 	de divorce, 	physique 	ou psychologique» 	sur son 	le juge 	aux 	conjoint 	son 	ex-.
                                                                                                                    »
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