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Grand oral du bac : psychothérapie & Psychanalyse

Publié le 12/11/2018

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psychanalyse

En 1945, on assiste à une explosion des psychothérapies. En effet, un mouvement d'idées adhère au fait que les choses soient résolues plus vite (thérapies brèves), à la recherche d'une autre efficacité, on observe également des effets de mode.

UNE PSYCHOTHÉRAPIE : POURQUOI? COMMENT?

Une psychothérapie est un ensemble de techniques qui visent au traitement des maladies mentales, des inadaptations ou des troubles psychosomatiques, par l'intermédiaire de procédés psychiques. Derrière le label « psy », se profilent en France environ 58000 professionnels,

 

dont les psychothérapeutes qui n'ont pas encore de statut réglementé. Alors vers qui se tourner ? Comment s'orienter ?

 

Toutes les psychothérapies s'intéressent aux symptômes douloureux ou au développement de la personne, à ses ressources intérieures. Elles offrent au patient une vision différente de sa souffrance, qui le libère de son enfermement ou lui ouvre des perspectives nouvelles. Toute thérapie implique un changement. La thérapie consiste à demander à une tierce personne

 

d'éclaircir les problèmes qui se posent entre nous et nous. Peu importe l'âge, une thérapie pour un enfant ou un adulte ne peut fonctionner que si celui-ci est conscient d'une souffrance et désireux de s'en débarrasser. Le plus souvent, on oppose psychanalyse et psychothérapies. La première, qui est un travail de longue haleine, propose une exploration de l'inconscient, un travail profond sur soi. Le but

de la cure est de réconcilier le patient avec sa vérité profonde et d'acquérir une meilleure connaissance de soi-même.

Grâce aux médias, et notamment la télévision, chacun sait que tous les « maux de l'âme » méritent une prise en charge psychologique. Chagrin, phobie, deuil... Impuissant devant la souffrance, on réfléchit. Consulter ? L'idée de tout changer séduit mais fait également peur. Trois millions de Français suivent ou ont suivi une psychothérapie. Seul un quart d'entre eux suivent une analyse dite classique.

 

Ce qui indique que les trois-quarts des Français qui suivent une thérapie préfèrent les thérapies à court terme, pas forcément basées sur la parole.

 

On distingue la psychothérapie - qui vise par une approche psychologique, le traitement de symptômes et le développement personnel - de la psychanalyse,

 

méthode plus longue qui explore le psychisme à travers ses productions conscientes et inconscientes.

LES FONDEMENTS DE L'OUTIL THÉRAPEUTIQUE

On distingue quatre périodes-dés dans la prise en charge thérapeutique :

 

Tout d'abord, une période purement empirique qui se déroule jusqu'à la fin du xviiie siècle, qui

 

est caractérisée par les thérapies pré-scientifiques :

 

- les guérisons miraculeuses qui sont le fait de divinités ;

 

- les guérisons irrationnelles pratiquées par des exorcistes ou des guérisseurs charismatiques ;

 

- les guérisons rationnelles :

 

les thérapeutes sont représentés par les pleureuses, et procure un effet d’apaisement permettant de canaliser la souffrance et l'expression de la douleur.

 

De 1875 à 1900, les guérisons miraculeuses sont délaissées et on voit apparaître le magnétisme animal, l'hypnotisme et la suggestion.

En 1900, avec la publication de l'interprétation des rêves de

 

Sigmund Freud, la psychanalyse voit le jour et va dès lors tenir une place prédominante dans les thérapies.

Les pensées psychanalytiques

 

Issue de l'hypnose et de l'étude des rêves, Freud (1856-1939) élabore une méthode appelée psychanalyse. C'est une technique qui se donne pour objectif de découvrir au plus profond de notre inconscient, la source de nos souffrances psychiques et nous permet de vivre avec.

 

Cependant, la psychanalyse moderne n'est pas un monolithe : elle se compose de diverses tendances mettant l'accent sur un aspect ou un autre. La référence historique reste la pensée freudienne mais le xxe siècle a connu de grands psychanalystes qui ont mis l'accent sur différentes problématiques. Carl Gustav Jung (1875-1961)

 

Médecin psychiatre, il devient en 1906 le disciple de Freud, et ainsi l'un des fondateurs de la psychanalyse. En 1913, Jung se distingue de son maître et son opposition porte surtout sur la méthode. Alors que Freud en a rigoureusement fixé les processus, Jung opte pour une démarche personnelle, empirique : chacun doit avoir la liberté de trouver, conduit par son propre inconscient, son cheminement particulier. Leur divergence est surtout importante sur les contenus même de l'inconscient. Là où Freud situe uniquement les désirs sexuels refoulés, Jung perçoit d'autres contenus, riches de forces créatrices. Pour l'explorer, il étudie les grands mythes fondateurs, les religions, les arts. À partir de ce matériel comparatif, il identifie des images universelles (dragon, roi, chasseur ou déluge...) communes à toute l'humanité. Elles constituent selon lui, un inconscient collectif dans lequel baigne les inconscients personnels. Jung décrypte également deux tendances du caractère (introversion et extraversion) et quatre fonctions psychologiques (sensation, pensée, sentiment et intuition). L'un des premiers objectifs de l'analyse est de comprendre pourquoi telle fonction prédomine afin de pouvoir évoluer et trouver l’équilibre. La mise en lumière progressive des contenus inconscients développe la personnalité et amène à la réalisation de l'être.

Jacques-Marie Lacan (1901-1981)

Il a puisé dans la théologie, la cybernétique, l'ethnologie, la linguistique et les mathématiques pour enrichir la psychanalyse.

psychanalyse

« ,------------------,,---- --- - Il n'existe pas de contre-indication, sauf pour les cas de troubles graves de la personnalité qui relèvent de la psychiatrie.

LES THÉRAPIES PSYCHOCORPORELLIS Ce sont des techniques qui passent par le corps pour apaiser les maux de l'esprit et libérer nos émotions les plus enfouies.

Elles se déclinent en cinq catégories : • Ressentir, se relaxer Ces différentes méthodes permettent à chacun de trouver rapidement un calme intérieur par un processus de décontraction musculaire et vasculaire, et par-là même de mieux habiter son corps, de mieux contrôler ses facultés mentales, et surtout de gérer son stress.

Elles ne sont cependant pas considérées comme des thérapies en tant que telles, mais plutôt comme des processus de développement personnel.

On peut citer la relaxation et la méthode Vittoz.

• Développer les bons gestes Ces méthodes sont destinées à procurer un bien-être à la fois physique et mental.

Certains thérapeutes ont mis au point des techniques qui demandent essentiellement de travailler soi-même sur ses postures, ses gestes et ses attitudes, permettant ainsi de libérer les tensions physiques et dans le même temps de résoudre les blocages psychiques.

Parmi elles, on peut noter la méthode Ehrenfried et l'eutonie.

• Masser, dynamiser Ces différentes techniques utilisent le toucher et le massage qui peuvent produire la libération de certains blocages et tensions émotionnelles, et permettre ainsi la réunification du schéma corporel.

On distingue la méthode Matthias Alexander et l'haptonomie.

• Respirer, chanter, écouter L'utilisation thérapeutique de la respiration, de la voix et de la musique remonte à la nuit des temps.

la redécouverte de ces effets thérapeutiques est cependant toute récente et un bon nombre de techniques apparaissent visant à harmoniser le corps et l'esprit pour accéder aux dimensions spirituelles.

On peut citer entre autres, le rebirth et la musicothérapie.

• Laisser parler le corps Ces techniques partent du fait qu'une émotion refoulée s'accompagne toujours d'une rigidification des muscles.

le thérapeute interroge donc « la mémoire du corps » pour découvrir l'origine d'une souffrance dont on ne se souvient pas consciemment.

On distingue parmi elles, la kinésiologie et la somatanalyse.

LES PSYCHOTHÉRAPIES DE MOYENNE DURÉE L'ANALYSE TRANSACTIONNELU Cette thérapie prend en compte la personnalité et les « états du moi » que tout individu a en lui.

C'est-à-dire l'état parent qui représente les comportements parentaux tels que la critique, l'attitude protectrice, l'état adulte qui s'attache à la réalité objective, et l'état enfant qui rappelle le fonctionnement du petit enfant.

L'analyse transactionnelle va repérer à quel état l'individu fait appel dans ses relations avec autrui.

La durée est de quelques mois à trois ans.

L'analyse transactionnelle semble très efficace pour toutes les personnes qui rencontrent des problèmes relationnels telles que la timidité, l'agressivité, la susceptibilité, le manque d'affirmation de soi.

..

Elle peut être utilisée en thérapie de couple, en entreprise, mais aussi en pédagogie.

LE PSYCHODRAME fondée sur le jeu théatral visant à libérer les individus de leurs comportements.

les personnes du groupe sont mises en situation sur une scène, devant un public.

Il s'agit d'une recherche de la spontanéité.

Les individus expriment des émotions, des fantasmes et des inhibitions grace à l'improvisation.

La théorie des rôles est importante car l'individu joue des rôles dans la vie et avec le psychodrame, il peut en prendre conscience et en découvrir de nouveaux.

L'efficacité thérapeutique repose sur la fiction du jeu qui déjoue la censure.

On distingue également le psychodrame analytique individuel : le patient est seul avec un analyste qualifié de «directeur de jeu» ou (et) un groupe de cothérapeutes, tous psychanalystes, chargés de jouer les rôles donnés par le patient.

Cette méthode s'adresse à tous.

Elle est préconisée pour les enfants qui lui trouvent une ressemblance avec le jeu spontané mais aussi pour les adultes qui résistent au processus analytique.

Cette technique est contre-indiquée pour les personnalités paranoïaques car elles refusent tout jeu du fait qu'elles s'accrochent à leurs convictions.

LA GESTALT-THÉRAPIE C'est une approche globale de l'individu selon les cinq principales dimensions de l'être (physique, affective, intellectuelle, sociale et spirituelle).

Le travail est à la fois verbal et corporel et se pratique à la fois en thérapie individuelle et en thérapie de groupe.

le but de la thérapie est de rendre le patient capable de ne pas dépendre des autres et de lui faire découvrir qu'il peut faire beaucoup de choses seul.

la durée est d'une séance par semaine pendant environ deux à trois ans.

Tout problème de la vie peut être abordé dans le cadre de la Gestalt­ thérapie.

Cette méthode est contre­ indiquée pour les personnes trop déstructurées inaptes à faire la différence entre « mettre en scène» et « passer à l'acte », ainsi que pour les troubles mentaux graves.

L' ART·THÉRAPIE L'objectif de cette technique est de partir, dans le cadre d'un processus créatif, de ses douleurs, de ses violences, de ses contradictions pour en faire le matériau d'un cheminement personnel.

le rôle de l'art-thérapeute est donc de favoriser la créativité chez le patient, ainsi qu'un travail d'écoute qui l'accompagne.

La durée d'une art-thérapie varie selon l'individu et sa problématique, et s'étend généralement sur un à trois ans.

Cette méthode est particulièrement indiquée pour les enfants chez lesquels l'Introspection est difficile, mais aussi chez les adultes qui éprouvent des difficultés à fouiller leur problématique par la parole, ou qui au contraire parlent facilement d'eux sans jamais progresser.

Par ailleurs, elle peut être bénéfique pour les personnes qui expriment leur douleur comme les toxicomanes ou les détenus, pour qui la création d'une « œuvre » induit une revalorisation d'eux-mêmes.

L'art-thérapie est à éviter en cas de dépression profonde.

Elle est également déconseillée aux personnes possédant de grandes dispositions artistiques.

En effeL rares sont ceux qui acceptent de mettre leur talent en péril pour mieux se rencontrer.

LA THÉRAPIE FAMILIALE Dans ce cadre, le symptôme de l'enfant n'est plus interprété comme le seul signe de difficultés individuelles, mais plutôt comme Je révélateur de relations dysfonctionnelles impliquant la famille entière (parents, grands-parents, fratrie).

Le thérapeute se concentre sur la détermination des rôles et des places de chacun et aide à la positivation des ressentis conflictuels.

Le symptôme du patient désigné est le signe que la famille doit s'adapter à une nouvelle situation (un deuil, l'entrée d'un enfant dans l'adolescence), mais qu'elle résiste au changement la thérapie familiale est particulièrement préconisée en cas de symptômes psychosomatiques tels que l'anorexie, la boulimie, mais également la toxicomanie et l'alcoolisme.

La durée d'une thérapie familiale oscille entre quelques mois et quatre ans.

à raison d'une séance par semaine.

UNE PSYCHOTHÉRAPIE LONGUE :LA PSYCHANALYSE LEs PENSÉES PSYCHANALYTIQUES Issue de l'hypnose et de l'étude des rêves, Freud (1856-1939) élabore une méthode appelée psychanalyse.

C'est une technique qui se donne pour objectif de découvrir au plus profond de notre inconscienL la source de nos souffrances psychiques et nous permet de vivre avec.

CependanL la psychanalyse moderne n'est pas un monolithe :elle se compose de diverses tendances mettant l'accent sur un aspect ou un autre.

La référence historique reste la pensée freudienne mais le XX' siècle a connu de grands psychanalystes qui ont mis l'accent sur différentes problématiques.

carl Gustav Jung (1875·1961) Médecin psychiatre, il devient en 1906 le disciple de Freud, et ainsi l'un des fondateurs de la psychanalyse.

En 1913, Jung se distingue de son maître et son opposition porte surtout sur la méthode.

Alors que Freud en a rigoureusement fixé les processus, Jung opte pour une démarche personnelle, empirique : chacun doit avoir la liberté de trouver, conduit par son propre inconscienL son cheminement particulier.

Leur divergence est surtout importante sur les contenus même de l'inconscient.

là où Freud situe uniquement les désirs sexuels refoulés, Jung perçoit d'autres contenus, riches de forces créatrices.

Pour l'explorer, il étudie les grands mythes fondateurs, les religions, les arts.

À partir de ce matériel comparatif, il identifie des images universelles (dragon, roi, chasseur ou déluge ...

) communes à toute l'humanité.

Elles constituent selon lui, un inconscient collectif dans lequel baigne les inconscients personnels.

Jung décrypte également deux tendances du caractère (introversion et extraversion) et quatre fonctions psychologiques (sensation, pensée, sentiment et intuition).

L'un des premiers objectifs de l'analyse est de comprendre pourquoi telle fonction prédomine afin de pouvoir évoluer et trouver l'équilibre.

la mise en lumière progressive des contenus inconscients développe la personnalité et amène à la réalisation de l'être.

Jacques-Marie Lacan (1901-1981) Il a puisé dans la théologie, la cybernétique, l'ethnologie, la linguistique et les mathématiques pour enrichir la psychanalyse.

Peu désireux de s'en tenir aux dogmes, il a introduit de nouveaux concepts prolongeant la théorie freudienne.

Notamment, en 1936, le « stade du miroir » qui rend compte de la genèse du moi, le sujet acquiert la conscience d'avoir un moi.

Toute psychanalyse débute par des « entretiens préliminaires » pour cerner la problématique du patient et tester son désir d'entreprendre une analyse.

Chez les lacaniens, ils durent plusieurs semaines.

Le patient est ensuite invité à s'allonger dès que l'analyste est placé en tant que « sujet supposé savoir» la cause de sa souffrance.

Ce qui, d'après lacan, signe la mise en place du transfert LE TRAVAIL ANALmQUE • le travail de l'analyste consiste à rendre visible une vérité que notre conscience s'efforce de fuir car trop désagréable.

C'est-à-dire contraire à la morale, aux règles éducatives, à nos idéaux, et à l'image que nous voulons donner de nous.

Le sens de nos symptômes, de nos difficultés existentielles se dissimule dans l'inconscient, c'est-à-dire dans nos rêves, nos lapsus, nos actes manqués, dans les propos que nous énonçons sans réellement nous entendre.

Le patient est donc invité à dire tout ce qui lui passe par la tête, à associer ses idées sans les trier ni les censurer.

L'analyste ne fournit ni explication, ni conseil.

Il intervient uniquement pour aider le patient à s'entendre.

la fréquence des séances est de deux à trois par semaines, et dure plusieurs années (minimum cinq ans).

• le transfett est indispensable pour faire avancer l'analyse.

Le psychanalyste n'est pas là en tant que personne réelle, mais pour que le patient puisse lui donner, successivemenL les visages de tous les personnages importants de son histoire, retrouver les sentiments qu'il a éprouvé face à eux et les analyser pour s'en débarrasser.

Par l'effet du transfert le patient devient très dépendant de l'analyste.

Celui-ci doit donc respecter une éthique : réserve, respect de la parole de l'autre et non-interventionnisme.

• le rôle de l'argent est un élément essentiel de la psychanalyse.

En effet, c'est l'argent qui permet au patient de bénéficier d'une écoute professionnelle, et de se libérer ainsi de toute dette envers l'analyste.

La psychanalyse considère le patient dans son ensemble.

Ce dont il souffre est pour lui une façon d'exprimer quelque chose qu'il ne peut pas dire avec des mots, et qui renvoie toujours à son histoire personnelle.

Chaque symptôme est donc « unique » et pour guérir, il ne suffit pas de le supprimer (comme le font la plupart des psychothérapies), mais il faut aussi savoir ce qui l'a provoqué.

En analyse, tout renvoie toujours au passé, alors que la plupart des psychothérapies ne considèrent que « l'ici et maintenant».

En s'accordant des priorités différentes, les thérapies brèves et les thérapies longues peuvent être envisagées comme des approches complémentaires.

En effeL dans la chronologie de la maturation personnelle, il y a un temps pour la prise de conscience, un temps pour comprendre et un temps pour vivre mieux.

Nous sommes tous confrontés à des moments difficiles et nous pourrons les surmonter d'autant mieux que nous aurons « réparer » les blessures du passé.. »

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