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La décentralisation (Travaux Pratiques Encadrés – Institutions & Politique)

Publié le 21/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

« Nous savons - et nous avons commencé à le faire - qu'il faut déconcentrer et aussi décentraliser sous peine de paralysie.» Cependant, la décentralisation reste une notion polémique, suscitant notamment une vive opposition de la part de certains élus locaux qui redoutent qu'elle ne favorise l'institution de «féodalités» ou qu'elle ne porte en germe la disparition de la commune au profit de structures intercommunales.

 

Établi par une commission présidée par Olivier Guichard, le rapport Vivre ensemble (1976) contient un certain nombre de propositions allant dans le sens d'un rééquilibrage des missions au profit des collectivités territoriales : contrôle de l'État limité à la légalité des actes des collectivités; création de communautés de villes dans les agglomérations de plus de 20000 habitants, et de communautés urbaines au-delà de 200000 habitants; remplacement des subventions de l'État par des dotations globales; attribution de quatre domaines de compétence (éducation, action sanitaire et sociale, voirie et transports, polices spécialisées) aux conseils généraux, auxquels 

« I!U!oJtJ@Hi :li LES GRANDS PRINCIPES • c.ston ~ .nommé ministre l'Intérieur la mettre en œuvre une réforme radicale qui poursu~ trois objectifs : rapprocher les citoyens des centres de décision ; responsabiliser les autorités élues et leur donner de nouvelles compétences ; favoriser le développement des in~iatives locales.

• La décentralisation engagée dés 1981 repose sur trois principes de base : aucune collectimé ne peut exercer de tutelle sur une autre collectimé , l'État seul étant appelé à arb~rer d'éventuels confl~ entre elles ; les structures d'admi­ nistration locales sont maintenues ; les transferts de compétences de l'État aux collectimés locales doivent être compensés intégralement CINQ CHANGEMENTS MAIEUIS • La décentralisation est mise en œuvre, dans ses grands principes, par les lois du 2 mars 1982 et du 7 janvier 1983.

Ces lois introduisent cinq innovations : 1 ) la tutelle administrative du préfet disparaît au profit d 'un contrôle de légalité a posteriori, réparti entre le préfet les tribunaux administratif et une nouvelle catégorie de juridictions, les chambres régionales des comptes; 2) le conseil général él~ lui-même son exécutif , composé du président et de la commission permanente; le président du conseil général se substitue au préfet comme autorité exécutive du département ; 3) la région devient une collectimé territoriale de plein exercice ; elle est administrée par un conseil régional dont les membres sont élus au suffrage universel (la première élection aura lieu en 1986}; le chef de l'exécutif régional est le président du conseil régional, assisté d'une commission permanente qui reçoit, comme celle du conseil général , délégation de certaines fonctions; 4) l'État transfère à ces collectivités territoriales des compétences qui étaient jusqu'alors les siennes; 5} les aides financi ères de l'État sont globalisées et versées sous forme de dotations.

Parallèlement l'État abandonne le produit de certaines ressources fiscales (vignette , dro~ de mutation ...

) pour financer les charges résultant des transferts de compétences .

lA RÉPARTinON DES COMPtnNCES • Les lois des 7 janvier et 22 juillet 1983 étalent le transfert de compétences sur trois ans.

En 1986 a lieu la première élection des conseils régionaux au suffrage universel.

UN PROCESSUS INACHEvt • Entrés dans les faits , ces transferts permettent une meilleure prise en compte des problèmes locaux et renforcent la capacité d'initiative des collectivités .

Cependant un premier bilan de la décentralisation fait apparaître, du fait des chevauchements de compétences , des conflits entre l'État et les collectivités, et entre collectivités.

• De plus, la décentralisation, réalisée sans modification de la carte et du nombre des collectivités existantes , ne résout pas deux incohérences proprement françaises : le nombre très important de commune s (trois fois plus qu'en Allemagne, Italie, Danemark , Royaume-Uni, Pays-Bas, Italie) ; le statut ambigu du département , échelon intermédiaire qui n 'existe pas dans la plupart des pays d'Europe .

• La baisse continue de l'autonomie fiscale des collectivités territoriales et l'accroissement corrélatif des dotations versées par l'État limitent les effets de la décentralisation .

LES NOUVELLES ÉTAPES L'INTERCOMMUNALJTt • Pour lutter contre l'émiettement des communes la loi du 6 février 1992 crée des structures de coopération : les communautés de communes et de villes .

• La même loi consacre le droit des citoyens d 'être informés et de part iciper aux décisions en prévoyant la création de commissions consultatives associant élus et associations, ainsi que des référendums à portée consultative.

• La loi du 12 juillet 1999 définit trois types de structures intercommunales : -communautés de communes ; -communautés d'agglomération s, concernant les zones urbaines comptant au moins 50 000 habitants ; -communautés urbaines , pour les agglomérations comptant au moins 50000 habitants .

• La solidarité financière est renforcée par la mise en commun des produits de la taxe professionnelle .

LA NOnON DE «PAYS Il • Reconnu par la loi du 4 février 1995 et redéfini le 15 juin 1999 , un pays est« une ent~é culturelle sur les plans géographique , culturel , économique ou social», créé avec l'accord de toutes les communes concernées , des structures intercommunales , du conseil général , du préfet de région et de la Conférence régionale d'aménagement et développement du territoire .

Le pays est doté d'un conseil de développement qui définit les contours d'un projet inscrit dans une charte.

• Les conseils de développement assoc ient tous les acteurs locaux (établissements consulaires , organisations patronales , fédérations associatives , syndicats de salariés) .

NOUVELLES RÈGLES D'URBANISME • La loi du 12 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouveau urbains place l'agglomération au centre des pol~iques d 'aménagement de développement durable et d'urbanisme.

• Elle institue une répartition plus équilibrée des logements sociaux en faisant notamment obligation aux communes de plus de 3 500 habitants s~uées dans une agglomération de plus de 50 000 habitants d'atteindre un seuil de 20% de logements sociaux .

• Elle incite les agglomérations à privilégier une cohérence entre les politiques de planification urbaine , de logement social, les équipements de transports et les équipements commerciaux .

• Le remplacement du plan d'occupation des sols (POS) par le plan local d 'urbanisme (PLU) traduit le souci de promouvoir un développement urbain tenant compte de l'environnement BILAN ET PERSPECTIVES UNE CLAIIFICAnON NiCESSAIRE • Élaborés à l'approche du vingtième anniversaire de la première loi sur la décentralisation, trois rapports ont proposé de nouvelles pistes pour approfondir le processus de décentralisation : rapport d'information du Sénat (printemps 2000), rapport de Mme Claudine Brunet-Luchenault au Conseil économique et social Ouin 2000) et rapport de la Commission pour l'avenir de la décentralisation présidée par l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy (octobre 2000} .11 en ressort un certain nombre de nécessités : -renforcer les régions et les structures intercommunales pour lutter contre l'empilement des échelons ; -meilleure répartition des compétences entre échelons locaux, en désignant des «chefs de file» pour chaque bloc de compétence transféré; -faciliter l' information des citoyens et favoriser leur implication dans la vie locale ; -réformer la fiscalité locale, par exemple en spécialisant l'impôt au niveau de chaque collectivité concernée (la taxe d'habitation serait ainsi versée à la commune; la taxe professionnelle , aux structures intercommunales ..

.

) .

UNE RiPUBLIQUE DiCENTIAliSiE • Ratifiée le 17 mars 2003 , la loi constitutionnelle élaborée sous l'autorité du Premier ministre J.-P.

Raffarin dispose que. »

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